Le livre d’Urantia déclare sans équivoque :
En faisant la volonté de Dieu, une créature ne fait rien de plus ni de moins que de montrer son bon vouloir pour partager sa vie intérieure avec Dieu … [Fascicule 111:5.1, page 1221.2]
Quoi ? Sérieusement ? C’est tout ?
Lorsque j’ai commencé Le Livre d’Urantia il y a de nombreuses années, c’était ma première réaction. À cette époque, ma recherche spirituelle de sens parmi divers groupes de chercheurs bien-intentionnés présentait souvent un ‘sentier spirituel’ particulier à travers une série plus ou moins compliquée de cercles spirituels et ‘d’états de conscience’ progressifs. Chacun avec une promesse séduisante de récompenses mystiques futures mais chacun avec un prérequis nécessaire avant de pouvoir expérimenter Dieu directement. Faire la volonté de Dieu, pour moi personnellement nécessiterait un niveau de reconnaissance de la divinité disponible seulement à ceux qui sont enfin arrivés tout au sommet, à l’« Illumination » grandement désirée. Et par cet avantage on devenait finalement sans défaut, pur, saint, et parfait, un vrai saint. Sans mentionner le fait de devenir tellement plus »hautement évolués » que de simples mortels non-illuminés. Oui, si je pouvais atteindre cet état ultime de quelque manière, ma recherche serait accomplie. Pour le moment, hélas, une telle illumination restait une carotte spirituelle insaisissable.
Ah oui, ces premières années… (soupir)
En tant que novice du Livre d’Urantia, je croyais en Dieu (en son existence), mais je cherchais encore à discerner sa volonté pour moi en termes de chaque décision individuelle, mais sans réellement le connaître. Que voulait-il que je fasse à tel sujet, ou tel autre ? Que devrais-je faire ensuite ? Devrais-je prendre ce travail ? Devrais-je louer cette maison ? Devrais-je mettre fin à mon mariage en difficulté ? Devrais-je… devrais-je… la liste ne finissait jamais. Aussi absurdement impossible qu’il fût, mon souhait spirituel capricieux était de me réveiller chaque matin avec une liste explicite de choses à faire, directement de Dieu, devant mon lit. Comment sinon saurais-je avec certitude quelle était sa volonté en chaque occasion ? À dire vrai, c’était frustrant et stressant. Mais pendant un moment, j’ai continué à croire faussement que faire la volonté de Dieu consistait d’une certaine manière à chercher une compréhension à chaque tournant, chaque bifurcation sur le chemin. Après tout, on nous enseigne bien aussi que l’on avance spirituellement décision après décision, n’est-ce pas ? Mais, oh là, et si je prends la mauvaise décision ? Wow !