Vivre l’Évangile et proclamer avec puissance au 21e siècle

(Note de la rédaction : Ceci est tiré d’une présentation donnée à la conférence internationale 2018 de l’Association Urantia aux Pays-Bas)

This image has an empty alt attribute; its file name is Jeffrey-Wattles-2017-150x150.jpg

Tenez-vous sous la cascade… Laissez-vous bercer par la beauté de l’évangile à multiples facettes de Jésus. Nous pouvons connaître Dieu comme un Père aimant et miséricordieux, qui a envoyé son esprit pour vivre en nous. Nous sommes libres d’utiliser notre propre langage pour le nommer de la manière qui exprime notre propre découverte spirituelle. Nous savons que nous faisons partie d’une famille mondiale qui évolue lentement vers un destin élevé dans un processus qui traverse actuellement une transition difficile et dangereuse, qui conduira finalement à une nouvelle civilisation fondée sur des significations et des valeurs post-matérialistes.  

Nous voulons que le monde entier connaisse la vérité vivifiante de Jésus et nous savons comment la proclamer. Comme Jésus nous a donné sa vie, nous l’annonçons par nos vies de pensée, de parole et d’action. Nous remplissons nos coeurs d’amour, servons comme nous le pouvons, et disons la vérité lorsque l’occasion se présente. Oui, nous vivons des temps difficiles pour l’évangile. Mais comme nous suivons Jésus, le travailleur calme et heureux [136:0.1], nous maintenons notre équilibre. Alors, comment atteindrons-nous le niveau de pouvoir où notre vie devient une proclamation pour notre génération en ce 21ème siècle ?

  

Fortifions-nous en apprenant à aimer Dieu et notre prochain pleinement.  

Qu’est-ce que cela signifie d’aimer Dieu de tout notre coeur, âme, esprit et force ?  

Le coeur est au centre de notre motivation. Ainsi, pour renforcer notre amour pour Dieu, nous poursuivons toute autre valeur ou projet d’une manière qui s’harmonise avec notre premier amour. Mais qu’est-ce qui nous motivera à le faire ? Une réponse se trouve dans l’enseignement que nous pouvons connaître Dieu, recevoir l’affection divine, et l’aimer en retour [1:0.2]. Pour travailler avec cet enseignement, nous commençons par prendre le temps d’évoquer Dieu pour les autres comme nous le connaissons vraiment, pas seulement selon notre connaissance de Dieu, par exemple, comme un créateur, contrôleur, et soutien.  

Connaitre notre Père naît de sa relation intime et personnelle avec nous, alors nous mettons notre connaissance de lui dans ce contexte. Nous ne regardons pas l’idée d’un contrôleur, mais nous regardons la présence de notre Père, en nous réjouissant qu’il établisse des lois sages pour chaque niveau de la création. Connaitre Dieu fait du bien. Dans les énergies amicales, nous reconnaissons l’affection divine. Comme nous demeurons dans l’amour de notre Père, la conscience grandie en nous que nous pouvons aussi aimer, et la motivation du coeur à l’aimer en retour grandit naturellement. J’appelle ça le premier circuit de l’amour.  

This image has an empty alt attribute; its file name is carlos22-300x215.jpg

Jésus définissait autrefois l’âme comme la partie de nous qui est réfléchie, qui discerne la vérité et qui perçoit l’esprit [133:6.5]. Ainsi, par exemple, lorsque notre conscience morale de nous-mêmes nous dit que notre amour a besoin d’être amélioré, nous nous arrêtons pour discerner la vérité de notre situation. Et quand la vérité émerge dans sa beauté et sa bonté, nous nous tournons vers l’esprit et répandons un nouvel amour.  

Pour aimer Dieu de tout notre esprit, nous aiguisons nos pouvoirs de compréhension des réalités matérielle, intellectuelle et spirituelle. Plus nous connaissons le Créateur et la création, plus nous mobilisons l’esprit dans notre désir suprême de faire la volonté du Père.  

Aimer Dieu de toutes nos forces implique la volonté et la détermination, afin que nos bonnes décisions aient la force et la constance [118:8.11] dont elles ont besoin pour façonner notre caractère. Voilà la force morale, la puissance de la justice, le don de Dieu. Et nous mobilisons aussi la force physique pour la tâche à accomplir immédiatement [127:3.15].  

Dans le premier circuit de l’amour, une autre compréhension grandit en nous : Notre Père aime tout le monde. Et l’amour que nous recevons de lui est ce que nous devons donner aux autres. Cette réalisation nous conduit dans le deuxième circuit de l’amour, le grand circuit de l’amour… du Père, par les fils aux frères, puis au Suprême [117:6.10]. 

Afin d’aimer pleinement le voisin, observons la règle d’or – Faites aux autres ce que vous voulez que les autres vous fassent. Cette règle, comme Jésus l’a expliquée, peut être interprétée à six niveaux [147:4.1].  

Au premier niveau, au niveau de la chair, nous pouvons prendre comme une occasion de reconnaître notre propre malbeauté [unbeautifulness, néologisme, ndt], découlant de notre nature d’origine animale et les pulsions héritées. Quand une partie de cette laideur commence à s’insinuer dans nos relations avec une autre personne, nous pouvons demander, « Si j’étais cette personne, comment voudrais-je être traitée ? » Cette question nous renvoie aux enseignements de Jésus sur la maîtrise de soi [143:2.4 ; 156:5.4-5].  

Vient ensuite le niveau des sentiments, en particulier la sympathie et la pitié. Jésus exprima ces deux choses d’une manière qui était édifiante et cohérente avec chacun des niveaux supérieurs. Et il développa de la sympathie en faisant des efforts extraordinaires pour faire connaissance avec les gens.  

Ensuite, le niveau mental se rapporte à la raison et l’expérience. Jésus demanda aux apôtres d’acquérir de l’expérience dans leur ministère personnel avant de prêcher publiquement et à des groupes. Et tout comme Jésus les guida dans l’étude des Écritures, nous devrions chercher des pierres précieuses dans les sources d’inspiration des autres : religieuses, du Nouvel Âge et laïques.  

Le niveau de l’amour fraternel est :

… “un service social de tout coeur grandissant par la conscience de la paternité de Dieu et par la reconnaissance corrolaire de la fraternité des hommes”. L’amour fraternel est prêt à servir n’importe qui ; et Jésus avait une considération particulière pour les « mortels surmenés, anxieux et déprimés“ [Fascicule 132:4.2, page 1460.6]  

Vient ensuite le niveau moral. Nous pouvons être sympathiques, intelligents, et magnifiquement motivés à servir … sans être sages. Sur le plan moral, votre perspective s’élargira lorsque vous atteindrez de vrais niveaux philosophiques d’interprétation, aurez un réel aperçu du caractère juste ou immoral des choses, et quand vous percevrez l’éternel à-propos des relations humaines [147:4.8].  

Jésus vécut et enseigna un principe sage d’enseignement qui se rattache à deux enseignements moraux universels. Tout d’abord, nous devons toujours faire preuve d’un respect suffisant pour l’expérience et les dons de nos aînés et de nos supérieurs. Nos supérieurs loyaux, à chaque révélation d’époque, ont honoré un principe cosmique d’enseignement de la vérité. Comme Jésus le dit au meunier, Dans ta vie et ton ministère aimant sers la nourriture spirituelle sous une forme attrayante et adaptée à la capacité de réceptivité de chacun de ceux qui t’interrogent [133:4.2]. J’appelle cela le principe de réceptivité.  

This image has an empty alt attribute; its file name is Sunset-cropped-300x155.png

N’en faites pas trop. N’essayez pas de montrer les beautés du temple à des gens qui ne sont pas dans le temple. Ce principe illustre un deuxième enseignement moral, à savoir que nous devons toujours tenir compte des limites et de l’inexpérience de nos juniors et subordonnés. Pour Jésus, le principe de réceptivité était un mode de vie. Il devint expert dans l’art divin de révéler son Père du Paradis à tous les âges et à tous les stades des créatures mortelles [127:6.15]. Ce principe implique que nous nous assurons normalement que quelqu’un est dans la famille spirituelle de Dieu par la foi en certaines vérités évangéliques avant que nous introduisions Le Livre d’Urantia.  

Maintenant, nous sommes prêts pour le niveau six, le niveau spirituel : traiter les autres comme nous concevons que Dieu les traiterait, en d’autres termes, faire à tous les hommes ce que nous savons que Jésus leur ferait dans des circonstances semblables.  

Lorsque les circonstances l’exigent, l’amour paternel peut parler avec beaucoup de puissance. Peut-être en avons-nous besoin maintenant. Jésus dit un jour : Même l’amour divin a ses disciplines sévères [143:1.4].  

Ça faisait partie de

un des discours les plus passionnées que Jésus ait jamais fait aux douze. Le Maitre parlait rarement à ses apôtres en laissant apparaitre de la véhémence dans ses sentiments, mais ce fut une des rares occasions où il parla avec une gravité manifeste accompagnée d’une émotion marquée.

Le résultat sur la prédication publique et le ministère personnel des apôtres fut immédiat ; à partir de ce jour-là, leur message prit un nouveau ton de maitrise courageuse. Les douze continuèrent à acquérir l’esprit positivement dynamique du nouvel évangile du royaume.  » [Fascicule 143:1.8-9, pages 1608-1609]  

Ou lisez ce passage, où Jésus exhorte, non par la colère et le mépris, mais par un amour qui élève ses auditeurs.  

Vous, qui avez proclamé votre entrée dans le royaume des cieux, êtes absolument trop vacillants et imprécis dans la conduite de votre enseignement. Les païens portent des coups directs pour atteindre leurs objectifs. Vous êtes coupables d’avoir trop de désirs latents. Si vous voulez entrer dans le royaume, pourquoi ne pas vous en emparer par un assaut spirituel, comme les païens s’emparent d’une ville qu’ils assiègent ? Vous n’êtes guère dignes du royaume quand votre service consiste si largement à regretter le passé, à gémir sur le présent et à formuler de vains espoirs pour l’avenir. Pourquoi les païens sont-ils furieux ? Parce qu’ils ne connaissent pas la vérité. Pourquoi languissez-vous dans des désirs futiles ? Parce que vous n’obéissez pas à la vérité. Mettez fin à vos désirs inutiles, et allez courageusement faire ce qui concerne l’établissement du royaume. [Fascicule 155:1.3, page 1725.4]  

Si nous passons le plus de temps libre possible au mouvement duLivre d’Urantia et fuyons les difficultés du mouvement évangélique en-dehors de cela, nous devons être secoués par l’Esprit de Vérité qui a été répandu à la Pentecôte. Jésus dit : Dans l’Évangile réside le puissant Esprit de Vérité [178:1.3].  

Nous ne savons pas à quel point les tempêtes qui se préparent vont devenir sombres, ni quand la renaissance spirituelle éclatera, mais nous ferons confiance à Jésus et dépendrons entièrement de lui pour une conduite sûre tout au long des vicissitudes non révélées du 21ème siècle [120:1.3].  

La crise écologique fait qu’il est difficile de croire en un processus évolutif avec un destin élevé pour notre avenir. Les masses d’immigrants et de réfugiés illustrent les souffrances humaines de masse qui font que les gens se demandent où est Dieu ; la diversité des antagonismes sociaux, économiques et politiques fait qu’il est difficile de croire à la fraternité des hommes ; et le rejet aveugle et ignorant de la religion rend difficile la déclaration de la Paternité de Dieu. Intellectuellement, nous avons des réponses, et le pouvoir de les vivre et de les annoncer vient de l’Esprit.  

La Pentecôte dota l’homme mortel du pouvoir de pardonner les blessures personnelles, de supporter avec douceur les pires injustices, de rester impassible en face de dangers effrayants et de défier les maux de la haine et de la colère par des actes intrépides d’amour et de longanimité. [Fascicule 194:3.12, page 2064.4]  

Ensuite, je vous pose cette unique question : Quelle est votre plus grande difficulté à proclamer, et comment trouvez-vous que ces enseignements aident à surmonter cette difficulté ?  

Joyeux amour !