Sûr et vrai

david kulieke

(Note de l’éditeur : David Kulieke est malheureusement décédé récemment et nous envoyons nos sincères condoléances à sa femme, sa famille et ses amis. David était un lecteur, éducateur et érudit de longue date et il manquera cruellement à la communauté des lecteurs du Livre d’Urantia. Cet article est une version éditée d’une présentation qu’il a donnée au séminaire du Livre d’Urantia sur l’éducation, en mars 2017).

La cinquième révélation d’époque a été présentée avant son temps. Même si ses croyants avaient plus de succès pour trouver de nouveaux lecteurs, seule une petite fraction de la population mondiale est prête à lire Le Livre d’Urantia. On pourrait valablement se demander si, même au plus fort de son influence dans de nombreuses années, une grande partie de l’humanité lira activement le livre.

Pourtant, les révélations d’époque font partie intégrante de la lente progression d’Urantia vers la lumière et la vie, surtout si l’on considère tous les faux pas que cette planète a faits. Si Le Livre d’Urantia doit exercer une influence significative pour apporter la lumière sur Urantia, à la fois à son propre égard et en tant que véhicule pour revivifier certains aspects de la quatrième révélation, ses adeptes ne doivent pas seulement apporter le livre à ceux qui sont prêts, ils doivent trouver des moyens de transmettre ses enseignements au reste du monde.

Il faut des individus transformés pour transformer le monde. Comme le dit Le Livre d’Urantia, La caractéristique sociale d’une vraie religion consiste dans le fait qu’elle cherche invariablement à convertir les individus et à transformer le monde [Fascicule160:5.5].

Le livre suggère aussi que l’éducation est une des clés de la transformation de ces individus. On nous dit : La culture présuppose une qualité de mental ; la culture ne saurait être rehaussée si le mental ne s’élève pas.  [Fascicule 50:6.4].

En tant que professeur d’écriture et de littérature, mes cours et mon tutorat ont fourni de nombreuses occasions de partager les concepts du Livre d’Urantia avec mes étudiants. Je peux assigner des sujets d’écriture, spécialement ceux de la littérature, qui créent des opportunités de compréhension et de discussion. L’écriture est également un véhicule qui permet d’élever les compétences de pensée critique. La grande littérature abonde en thèmes qui sont enseignés dans Le Livre d’Urantia, du concept du rôle de l’affliction à la croissance par des décisions sincères.

Au cours des dernières parties de ma vie sur Urantia, je me suis passionné pour l’affirmation du livre selon laquelle L’éducation de l’opinion publique est la seule méthode saine et sure pour accélérer la civilisation. [Fascicule 71.2.7]. C’est une expression éloquente de la transformation des individus pour transformer la société, et je suis impatient de savoir ce que je peux faire à ce sujet.

Mon expérience en tant qu’éducateur comprend trois décennies d’enseignement de l’anglais, de la littérature et de l’écriture en classe, seize étés passés à enseigner l’analyse littéraire à des élèves doués du secondaire, et des cours de musique individuels depuis que je suis au secondaire. Depuis que j’ai quitté la salle de classe, j’ai donné des milliers de cours particuliers. J’enseigne la littérature et l’écriture à des étudiants chinois via Zoom, ainsi que par le biais d’une classe en Chine en août dernier, et j’ai été actif dans l’éducation concernant Le Livre d’Urantia.

Bien que je puisse raconter de nombreuses expériences de partage d’idées du livre dans mon enseignement, je cherche aussi des moyens d’exercer une influence à ma petite échelle à un niveau plus global.

Diffuser les enseignements à travers mes étudiants

Au cœur de ce séminaire, nous apprenons ce que nous pouvons les uns des autres concernant les principes de diffusion des enseignements du Livre d’Urantia sans nécessairement utiliser le livre. Le fait d’être un enseignant de littérature, d’écriture et de pensée, m’a fourni une plateforme favorable.

L’enseignement de l’écriture est une ressource riche. Une approche consiste à utiliser les sujets des essais assignés, tels que : « Expliquez comment l’éducation contribue à l’objectif de vivre une vie pleinement réalisée », ou « Quelles valeurs doit-on chercher à vivre pour être humain ? » De nombreux thèmes émergeant de la littérature se prêtent également à des explorations de faits, de sens et de valeurs.

L’écriture est aussi une occasion d’enseigner la réflexion, comme devrait l’être n’importe quel cours. Ma définition pratique, quelque peu simpliste, de l’intelligence est « la capacité de percevoir les véritables relations entre les faits, les idées et les systèmes d’idées ». Lors de la rédaction d’un essai, il faut comprendre l’accentuation, c’est-à-dire distinguer les niveaux d’importance de la thèse, du sujet du paragraphe et des détails à l’appui ; la cohérence, c’est-à-dire l’ordre et le flux ; la pertinence, c’est-à-dire le fait que les éléments se rapportent à un point ; la logique, c’est-à-dire le degré de logique d’un argument ; et bien d’autres compétences de pensée critique. Ces perceptions améliorées aident l’élève sur le chemin de la vérité :

Il n’y a que trois éléments dans la réalité universelle : le fait, l’idée et la relation. La conscience religieuse identifie ces réalités en tant que science, philosophie et vérité. La philosophie aurait tendance à considérer ces activités comme la raison, la sagesse et la foi — la réalité physique, la réalité intellectuelle et la réalité spirituelle. [Fascicule 196:3.2, page 2094.1]

Un autre domaine de la classe d’anglais, la littérature, est une ressource apparemment sans fin pour mieux comprendre les concepts du Livre d’Urantia. Cela ne devrait pas nous surprendre car la grande et bonne littérature est écrite par certains des meilleurs observateurs.

 « Nous acceptons l’ironie par le biais d’un dispositif appelé métaphore. Et grâce à cela, nous grandissons et devenons des êtres humains plus profonds. » – Haruki Murakami

Les exemples les plus profonds de ces vérités se trouvent peut-être dans la tragédie. Aristote a dit que « La plus triste de toutes les tragédies [est] la vie gâchée ». Selon lui, on sort grandi d’une tragédie en comprenant les possibilités de la vie et en faisant l’expérience émotionnelle d’une catharsis.

Dans la tragédie Macbeth de Shakespeare, le roi Duncan récompense Macbeth pour sa loyauté et sa bravoure. Mais peu après, le roi désigne son fils, et non Macbeth, comme son futur successeur. L’ambition de Macbeth le pousse à envisager d’écarter le roi de son chemin ; avec sa femme, tout aussi ambitieuse, ils prévoient d’assassiner Duncan lorsqu’il visitera leur château. Peu de temps avant de passer à l’acte, Macbeth a des doutes et renonce au meurtre. Dans son soliloque, il cite plusieurs raisons pour lesquelles il ne devrait pas le faire : Duncan est son parent, son invité, il a accordé honneur et confiance à Macbeth, c’est un bon roi, c’est un homme bon et, de plus, le tuer est tout simplement mal. Mais Lady Macbeth entre pour montrer à son mari son mépris pour son irrésolution. Il change à nouveau d’avis et, utilisant le symbole phallique d’un poignard flottant renforçant la virilité pour le mener au roi, il se lance dans un carnage effréné. Au fil de la pièce, Macbeth devient figurativement plus monstrueux et moins humain, le thème de ce qui fait un homme étant exploré tout au long de la pièce.

Un autre grand thème de la pièce est la difficulté que l’on éprouve à changer de cap une fois que l’on s’est engagé sur une mauvaise voie. La tendance humaine à lutter pour inverser une tendance ou se séparer d’un ensemble de croyances ou de valeurs est appelée dissonance cognitive, une théorie du psychologue Leon Festinger.

Macbeth déclare : « Je suis dans le sang, je me suis tellement enfoncé que si je ne devais plus patauger, je ne pourrais plus revenir, le retour serait aussi fastidieux que l’aller » (Acte III, Scène IV).

Le Livre d’Urantia traite du même thème lorsque l’apôtre Pierre ne peut s’empêcher de renier Jésus :

Après avoir fait le premier pas dans le sentier du compromis et de la moindre résistance, Pierre ne voyait pas d’autre solution que de poursuivre la ligne de conduite qu’il avait adoptée. Il faut un grand et noble caractère pour revenir sur ses pas et prendre le bon chemin après s’être engagé dans le mauvais. Bien trop souvent, notre propre mental tend à justifier la poursuite du sentier de l’erreur une fois que nous nous y sommes engagés. [Fascicule 184:2.12, page 1981.6]

En plus de démontrer la dissonance cognitive, nous pouvons également examiner le problème de la décision de faire quelque chose à l’encontre de ses meilleures valeurs, et la nécessité de développer l’habitude de prendre et de suivre les bonnes décisions.

Le thème le plus puissant qui ressort des décisions de Macbeth se produit au fur et à mesure qu’il s’effiloche au cours de l’histoire et qu’il subit une désintégration continue de sa personnalité. Lorsqu’il expose si clairement toutes les raisons pour lesquelles il ne devrait pas tuer Duncan mais qu’il le fait quand même, sa personnalité commence à perdre sa cohérence : ses actions, sa volonté et son âme ne peuvent pas fonctionner ensemble, son progrès spirituel est inversé. À ce sujet Le Livre d’Urantia déclare :

Un mental humain basé exclusivement sur la conscience de sensations physiques ne saurait jamais atteindre les niveaux spirituels. Cette sorte de mental matériel manquerait totalement du sens des valeurs morales et serait dépourvue du sens directeur de domination spirituelle, qui est si essentiel pour unifier harmonieusement la personnalité dans le temps, et qui est inséparable de la survie de la personnalité dans l’éternité. [Fascicule 133:7.10, page 1480.2]

En classe, nous mettons l’accent sur le concept d’intégrité. L’intégrité est généralement utilisée pour signifier des valeurs élevées, l’honnêteté ou la moralité. Cette signification est due au fait qu’elle est dérivée du mot « intégral », ou unicité. Cette unité reflète l’intégration de la personnalité qui s’opère lorsque la volonté d’une personne guide ses actions conformément à sa meilleure perception de la volonté du Père. En classe, nous discutons de la façon dont Macbeth a souffert de la désintégration de sa personnalité, une autre façon de dire qu’il a, au sens figuré, perdu son âme. Et une telle action est conforme à la perte du statut d’être humain dans un sens spirituel.

En contraste avec les thèmes sombres mais éclairants de Macbeth, le poème « Ulysse » d’Alfred Lord Tennyson montre une âme qui progresse. Ce poème parle d’Ulysse alors qu’il approche de la fin de sa vie et aspire à retrouver l’aventure et le but de sa jeunesse héroïque. Mais il reconnaît qu’il peut le faire dans une réalité plus élevée, qu’il cherchera « à suivre la connaissance comme une étoile filante, /au-delà des limites de la pensée humaine… mon but est de… naviguer au-delà du coucher du soleil, et… il se peut que nous touchions les îles heureuses [l’au-delà] ». Ainsi, la vie précède la vie, et nos objectifs se poursuivent. Ou du moins, c’est ce dont nous discutons.

Un autre excellent exemple d’un morceau de littérature qui peut être vu dans la perspective du Livre d’Urantia est le film It’s a Wonderful Life (C’est une vie magnifique). Le film est un témoignage que la vie humaine compte. On y trouve également de merveilleux thèmes Urantien au début du film, lorsque George Bailey, un jeune homme qui veut être important, rencontre un dilemme lorsqu’il voit le pharmacien, M. Gower, pour qui il est livreur, mélange de l’aspirine et de l’arsenic. M. Gower est manifestement ivre, et il devient violent envers George, le frappant sur son oreille blessée et insistant pour que George délivre l’ordonnance erronée. George court à côté pour demander de l’aide à son père, mais celui-ci est occupé ; George apprend ainsi qu’il doit être responsable de la résolution de son propre problème. Finalement, il parvient à joindre M. Gower, et George est capable de lui pardonner et de conserver son affection parce que George a appris que M. Gower venait de recevoir un télégramme l’informant que son fils était mort pendant la Première Guerre mondiale. Le public peut également pardonner à M. Gower, et l’élève comprend que lorsque Si vous pouviez seulement sonder les motifs de vos compagnons, combien mieux vous les comprendriez ! Si seulement vous pouviez connaitre vos semblables, vous en tomberiez finalement amoureux. [Fascicule 100:4.5].

En effet, la saisie de ce thème est un service central fourni par la littérature.

Il y a de nombreux thèmes du Livre d’Urantia qui émergent naturellement de la littérature. Dans de nombreux romans de passage à l’âge adulte, les tournants s’articulent autour de « décisions, décisions, et encore des décisions » et de « sincérité, sincérité, et encore de la sincérité ». Le fantastique offre souvent une perspective qui s’appuie davantage sur le sens et les valeurs que sur la réalité physique. Les romans dystopiques, un élément de base de la littérature pour jeunes adultes, montrent la vérité de la mota 12, selon laquelle, Dans le cosmos, la plus grande affliction est de n’avoir jamais été affligé. Les mortels n’apprennent la sagesse qu’en subissant des tribulations. [Fascicule 48.7.14]. Et de nombreuses œuvres donnent le sentiment que, que ce soit par amour ou par loyauté, que l’histoire se termine de manière heureuse ou non, les relations entre les personnalités sont primordiales.

« Là où les mots perdent leur sens, les gens perdent leur vie. » –Confucius

Dans toute expérience humaine, le sens le plus significatif résulte des relations entre les personnalités. Lorsqu’elle est réussie, et parfois lorsqu’elle ne l’est pas, la relation entre l’élève et le professeur peut être profonde. Bien que l’on ne puisse pas la forcer, au fil des ans, j’ai eu de nombreuses occasions de partager avec des étudiants individuels. Je me souviens d’une élève dont un ami de la famille était décédé dans un accident de voiture. Après qu’elle soit venue chercher quelqu’un à qui parler, lorsque le moment était approprié, nous avons pu parler de la vie et de la mort et de ce que cela signifie. Récemment, une de mes étudiantes chinoises était bouleversée après avoir regardé le film The Green Mile. Elle m’a envoyé un long courriel. Après avoir regardé le film, je lui ai répondu avec un mélange de commentaires et de citations du Livre d’Urantia ; puis nous avons eu quelques conversations sur Zoom. C’est un début.

J’ai eu une fois une fille en cours d’été dont la réputation était de « détruire » les cours auxquels elle avait participé les étés précédents. Mais j’ai vu une jeune femme brillante dont l’intensité et la créativité avaient besoin d’être nourries. Après l’avoir subrepticement comparée à Kate de La Mégère Apprivoisée pendant que nous lisions la pièce, son tutorat de trois semaines visant à rendre ses énergies positives a commencé à porter ses fruits. Notre relation s’est poursuivie pendant un certain temps, et j’ai eu des nouvelles de sa mère huit ans plus tard, après que sa fille ait obtenu son diplôme de Princeton avec mention.

J’ai donné Le Livre d’Urantia à de nombreux étudiants, et certains ont participé à des groupes d’étude. Aucun n’est encore un étudiant profond du livre, mais nous essayons toujours. Le fait est que dans une relation étudiant/professeur, certaines des étapes nécessaires pour présenter le livre sont naturelles si l’on est patient et approprié.

La nécessité d’améliorer l’éducation au niveau mondial

Nelson Mandela a dit : « L’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde ».

De très nombreuses organisations dans le monde cherchent à aider la cause de l’éducation. Elles reconnaissent l’importance de cet effort pour faire progresser la civilisation et rendre le monde meilleur.

« Afin de lutter efficacement contre la pauvreté dans le monde, il faut s’attaquer au manque d’éducation des enfants dans les pays en développement, en particulier des filles. » – Compassion

L’augmentation du niveau d’éducation dans les pays pauvres améliorera la prospérité économique et entraînera d’autres avantages. Selon l’Unicef, « la réalisation de l’objectif [d’une bonne] éducation aura des effets transformateurs sur d’autres objectifs… L’éducation des enfants donne à la prochaine génération les outils nécessaires pour lutter contre la pauvreté et prévenir les maladies, notamment le paludisme et le sida. L’UNICEF préconise une éducation de base de haute qualité, adaptée aux enfants, pour tous, en mettant l’accent sur l’égalité des sexes et l’élimination des disparités de toutes sortes. »

Dans un monde où règnent les conflits, la répression, la famine, les maladies et, ce qui n’est pas anodin, l’inégalité des chances d’éducation pour les filles, améliorer et rendre plus universelle une éducation de meilleure qualité peut faire la différence non seulement sur le plan matériel mais aussi sur le plan spirituel.

L’éducation équitable des filles est une préoccupation commune, l’objectif de nombreux groupes qui se consacrent à l’amélioration de l’éducation mondiale. B.R. Ambedkar, homme politique et réformateur social indien, a déclaré : « Je mesure le progrès d’une communauté au degré de progrès que les femmes ont atteint. » Parmi les personnes sous-éduquées ou non éduquées dans les pays où l’éducation est insuffisante, en moyenne 60% sont des filles. « L’éducation des filles, en particulier, a un ‘’effet multiplicateur’’. Les filles éduquées sont plus susceptibles de se marier plus tard et d’avoir moins d’enfants, qui auront à leur tour plus de chances de survivre et d’être mieux nourris et éduqués. Les femmes éduquées sont plus productives à la maison et mieux payées au travail, et plus à même de participer aux décisions sociales, économiques et politiques. » -Unicef

Vous éduquez un homme; vous éduquez un homme.

Vous éduquez une femme ; vous éduquez une génération.

Les avantages d’une culture qui s’éduque sont innombrables : moins de violence, plus de richesse, moins de maladies, une durée de vie plus longue, plus d’égalité et plus de tolérance. Il y a même des avantages spirituels, qui mènent progressivement de la connaissance à la compréhension, puis à l’application de valeurs et à la conscience spirituelle. Selon Global Awareness, « L’éducation rend les gens plus susceptibles de participer aux processus politiques de manière constructive et non violente. » Le Dr Martin Luther King a écrit : « L’intelligence plus le caractère – voilà le but de la véritable éducation. »

Le but de l’éducation est de développer et d’aiguiser ces dotations innées du mental humain ; le but de la civilisation, de les exprimer ; le but de l’expérience de la vie, de les réaliser ; le but de la religion, de les ennoblir ; et le but de la personnalité, de les unifier. [Fascicule 16.6.11, page 192.7]

Mes plans pour aider en dehors de la salle de classe

Si nous voulons aider Urantia à se rapprocher de la voie de l’évolution, l’éducation doit jouer un rôle clé. C’est la « méthode sûre et vraie pour accélérer la civilisation ». Il est réconfortant de voir les progrès qui ont été réalisés, notamment en matière d’alphabétisation, au cours des deux derniers siècles. Il est également réconfortant de voir les efforts déployés par de nombreux individus et institutions. Il existe de nombreuses grandes organisations, parmi lesquelles le Partenariat mondial pour l’éducation, l’Unesco, Compassion, Let Girls Learn de Michelle Obama, ainsi que de plus petits groupes comme Mind, Body & Spirit, Inc. et Upendo Village.

Mon héroïne est Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise qui s’est opposée aux talibans pour défendre le droit des femmes à l’éducation et qui a été tirée d’une balle dans la tête en représailles. Depuis qu’elle s’est rétablie et qu’elle a fui en Angleterre avec sa famille, elle a renouvelé son initiative et est devenue la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix de l’histoire, ainsi que de nombreuses autres récompenses. Elle est encore une adolescente. Elle a déclaré qu’elle ne voulait pas être connue comme « la fille qui a été abattue par les Talibans », mais plutôt comme « la fille qui s’est battue pour l’éducation… J’espère atteindre chaque enfant qui pourrait prendre courage de mes mots et se lever pour ses droits… Un enfant, un enseignant, un livre et un stylo peuvent changer le monde » (Yousafzai, Malala. I Am Malala. Little. Brown and Co, 2013). Je veux être comme Malala quand je serai grande.

De manière plus pertinente, comme Malala, je veux aider les gens du monde entier à être mieux éduqués. Mais pour aider notre planète mal orientée à se rapprocher de son cours évolutif, pour faciliter sa préparation aux valeurs de la cinquième révélation d’époque, pour l’aider à se préparer à entendre le véritable évangile de Jésus, pour améliorer la moralité, la qualité de la pensée, la tolérance et la spiritualité de ses individus, l’éducation sur Urantia doit être plus profonde.

La religion implique l’existence d’idéaux non encore découverts qui transcendent de loin les critères connus d’éthique et de morale incorporés dans les usages sociaux, même les plus élevés, des institutions les plus mures de la civilisation. La religion cherche à atteindre des idéaux non découverts, des réalités inexplorées, des valeurs suprahumaines, une sagesse divine et un véritable aboutissement spirituel. [Fascicule 160:5.5, page 1781.1]

J’ai contribué financièrement à certaines de ces organisations éducatives, mais l’argent ne semble pas suffisant ; apporter son expérience de vie et ses compétences semble essentiel.

J’ai donc l’intention de continuer à donner des cours particuliers, d’enseigner un cours d’été de littérature et d’écriture cette année, et de poursuivre mes cours de chinois. Marilynn et moi avons également donné deux cours en Chine en août 2016, et nous y retournerons en février 2018. J’ai également l’intention de continuer à contribuer à l’éducation directe des lecteurs du Livre d’Urantia aussi longtemps que je le pourrai.

Mais mon altruisme, ou mon ambition – ou les deux – veulent faire plus. L’une des voies possibles est celle de mes étudiants chinois. Les enseignants savent qu’ils contribuent à l’avenir. Comment savoir quels étudiants à qui j’ai enseigné auront un impact positif sur Urantia ? Peut-être ai-je pu jouer un rôle mineur pour quelqu’un que j’aurai aidé de manière significative. Chaque étudiant doit être considéré dans cette perspective, et chaque leçon a la possibilité de porter des fruits. Beaucoup de ces étudiants en Chine sont des jeunes gens exceptionnels qui peuvent exercer une grande influence dans leur pays. Ce ne sont pas des jeunes sous-éduqués ; ils ont en général accès à la meilleure éducation que leur pays puisse offrir, souvent par le biais d’écoles internationales, bien que mes cours les exposent à la norme américaine de discussion et d’utilisation de compétences de pensée critique de plus haut niveau. Beaucoup de ces étudiants ont l’intention de venir aux États-Unis pour faire des études supérieures. Je pense que non seulement la Chine, mais aussi la relation sino-américaine, auront une importance considérable au cours du siècle prochain. Alors que le pays s’achemine vers un état plus démocratique, je vois mes étudiants à l’esprit élevé et ouvert y contribuer. (J’en ai déjà choisi quelques-uns pour le poste de chef d’État).

Je suis en train de contacter plusieurs de ces organisations que j’ai mentionnées pour voir comment je pourrais aider. L’organisation «Let Girls Learn» m’intrigue. J’ai également pensé à créer ma propre petite organisation à laquelle participeraient certains de mes étudiants intéressés par le concept d’aide à la transformation du monde par le biais d’individus transformés par l’éducation. Étant donné la vague de néo-nationalisme qui balaie le monde occidental, l’Europe et les États-Unis sont certainement pertinents pour l’objectif d’améliorer « l’éducation des politiques publiques. »

Les lecteurs du Livre d’Urantia ont de la chance : nous savons qu’il est logique de continuer à essayer d’aider, jusqu’au moment où nous terminons notre vie.

Conclusions

La chose la plus importante est que nous devons tous essayer. Il y a de nombreuses façons dont nous pouvons chacun, à notre petite échelle, contribuer à la transformation d’Urantia ; chaque petit bout aide, et même Micaël n’a pas pu faire avancer la civilisation aussi loin qu’il le voulait pendant sa vie humaine sur Urantia. Nous pouvons tous jouer un rôle. La civilisation progresse grâce à chaque individu. Permettez-moi d’illustrer mon propos par une autre référence littéraire. Dans Lord of the Flies, un groupe de garçons échoue sur une île tropicale pendant une guerre nucléaire. Ils ont assez à manger et à boire, et ils ont même créé un système viable de gouvernement et de coopération. Pour survivre, il suffit que chacun d’entre eux se conduise de manière appropriée dans le cadre de leur système. Mais même avec l’aide d’un « Christ » (figure), qu’ils assassinent, leur sauvagerie s’exprimera. Dans une perspective globale, on peut dégager la pensée suivante : « Il faut des individus transformés pour transformer la société. »

Quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, professionnellement ou autrement, nous pouvons trouver des moyens d’apporter positivement les enseignements du livre et les fruits de l’esprit à ceux que nous rencontrons : la vie est faite de relations.

 Il y a trois niveaux d’éducation décrits ici :

1.      Améliorer l’étude du Livre d’Urantia pour les lecteurs.

2.      Utiliser des situations formelles, comme dans les salles de classe, pour transmettre ses enseignements sans le livre.

3.      Vivre et enseigner spontanément les fruits de l’esprit « en passant ».

Le Livre d’Urantia et même ses enseignements sont des moyens pour arriver à nos fins. Mais si nous voulons apporter valablement les enseignements du Livre d’Urantia aux autres, nous devons continuer à essayer de comprendre ses enseignements. L’étude des messages du livre ne devrait jamais vieillir. Même si nous acceptons que notre travail puisse inclure de nombreuses personnes qui ne liront pas Le Livre d’Urantia, il est clair que nous devons tous continuer à le lire, et à bien le lire si nous voulons présenter ses enseignements.