(Transcrit et édité à partir d’une présentation en ligne donnée lors de l’événement “Urantia-24 heures” le 21 mars 2020)
C’est en début d’après-midi, à la mi-janvier de l’an 27, que Jésus appela les apôtres à quitter leurs filets de pêche près des côtes de Galilée et les conduisit sur les hauts plateaux au nord de Capharnaüm. Les douze choisis étaient sur le point d’être ordonnés prédicateurs publics de l’évangile du royaume. Alors qu’André, Simon Pierre, Jacques et Jean Zébédée, Philippe, Nathanael, Matthieu, Thomas, Jacques et Jude Alphée, Simon Zélotès et Judas Iscariote étaient assis autour de Jésus, il leur dit :
C’est moins par les paroles que vous prononcerez, mais plutôt par la vie que vous vivrez, que les hommes sauront que vous avez été avec moi et que vous avez appris les réalités du royaume [Fascicule 140:1.7,p. 1569.4]
Puis les douze s’agenouillèrent en cercle autour de lui et il les ordonna chacun en une cérémonie solennelle et sacrée plaçant les affaires de la fraternité divine des hommes sous la direction de penseurs humains. [140:2.3].
Jésus leur parla alors en disant :
Heureux les pauvres en esprit, les humbles, car les trésors du royaume des cieux sont à eux.
Heureux ceux qui ont faim et soif de droiture, car ils seront rassasiés.
Heureux les doux, car ils hériteront de la terre.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Et dites encore à mes enfants ces paroles supplémentaires de consolation spirituelle et de promesse :
Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux ceux qui pleurent, car ils recevront l’esprit d’allégresse.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les pacificateurs, car on les appellera les fils de Dieu.
Heureux les persécutés à cause de leur droiture, car le royaume des cieux leur appartient. Soyez heureux quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront et diront faussement toutes sortes de méchancetés contre vous. Réjouissez-vous et soyez dans un bonheur extrême, car votre récompense sera grande dans les cieux.
[Fascicule 140:3, page 1570]
Jésus commença son enseignement public avec l’ordination de ses douze apôtres, et les béatitudes faisaient partie de son sermon d’ordination. Puis, plus de trois ans plus tard, par un bel après-midi d’avril de l’an 30, Jésus apparut sous forme morontielle parmi les onze apôtres restants et re-joua la scène de l’ordination avant de monter vers le Père. Jésus commença et termina son enseignement avec les béatitudes, ce qui suggère qu’elles doivent être des lignes directrices importantes pour la façon de vivre notre vie quotidienne.
Jésus commença son enseignement public avec l’ordination de ses douze apôtres, et les béatitudes faisaient partie de son sermon d’ordination. Puis, plus de trois ans plus tard, par un bel après-midi d’avril de l’an 30, Jésus apparut sous forme morontielle parmi les onze apôtres restants et re-joua la scène de l’ordination avant de monter vers le Père. Jésus commença et termina son enseignement avec les béatitudes, ce qui suggère qu’elles doivent être des lignes directrices importantes pour la façon de vivre notre vie quotidienne.
Les béatitudes ne sont pas l’évangile de Jésus, mais plutôt une philosophie de vie. L’évangile que Jésus passa trois ans à prêcher dans les campagnes est simple : la paternité de Dieu et la fraternité des hommes. Le Père universel est notre créateur et la source de tout ce qui est réel. Notre Père Créateur est esprit, et par conséquent, la vraie réalité est spirituelle.
Nos corps physiques sont des outils d’apprentissage temporaires, ce sont des mécanismes biochimiques et énergétiques vivants et finement équilibrés. Nos formes physiques se présentent en plusieurs genres, formes et couleurs de peau. Et en tant que mécanismes physiques, chimiques et énergétiques, ils sont sujets à la maladie, aux accidents du temps et au vieillissement. Finalement, le mécanisme physique s’use et meurt. Mais la personnalité qui a utilisé ce corps matériel ne meurt pas. Le libre arbitre nous permet de croire ce que nous voulons, mais nous n’avons pas le pouvoir de changer la réalité de ce que notre Père a créé.
« Car en lui, nous vivons, bougeons et avons notre raison d’être. » Ce que Dieu crée ne peut pas mourir s’il ne le veut pas, et c’est la volonté du Père qu’aucun de ses enfants bien-aimés ne soit perdu. Comment pourrait-il vouloir perdre une partie de lui-même ? Nous qui sommes des pensées de Dieu n’avons jamais été simplement une forme physique. Dieu est le Créateur, et c’est de lui que nous venons à l’existence. Nos personnalités sont octroyées par la Source de toute personnalité, Dieu le Père. Nous sommes les enfants de Dieu. Si nous acceptons cette réalité, alors nous vivrons notre vie quotidienne de manière à représenter cette réalité aux autres, et nous répondrons aux autres en reconnaissant qu’ils sont aussi les enfants de Dieu et nos « frères » dans la famille de notre Créateur.
C’est par notre réponse aux expériences de la vie, grandes et petites, que nous montrons que nous avons accepté notre vraie nature et que nous nous efforçons de commencer le voyage pour « être parfait comme notre Père qui est aux cieux est parfait ». Dieu n’attend pas de nous que nous atteignions la perfection dans cette vie sur terre, mais seulement que nous l’aimions suffisamment pour commencer le voyage mental et spirituel vers lui, et que nous acceptions l’objectif de fusion de la personnalité avec le don spirituel que le Père nous a tous donné – notre Ajusteur de Pensée.
Rappelons que Judas Iscariot eut trois ans d’enseignement personnel et d’association intime avec Jésus. Il était un apôtre choisi et ordonné. Aux côtés des onze autres apôtres, Judas enseigna le royaume des cieux pendant trois années complètes. Il fut personnellement témoin des nombreux miracles de Jésus, et même de la résurrection de Lazare d’entre les morts. L’histoire de Judas nous rappelle que nous, et nous seuls, choisissons nos attitudes et nos objectifs de vie. Nous, et nous seuls, sommes chargés d’entraîner notre esprit à s’aligner sur l’esprit de Dieu qui habite en nous. Le libre arbitre est vraiment souverain. Dieu lui-même n’interfèrera pas avec notre choix de libre arbitre d’accepter ou de rejeter la vraie réalité. Nous avons reçu guidance et conseil – le don personnel de Jésus, le Consolateur, l’Esprit de Vérité, et le don de Dieu le Père, un fragment de son esprit, l’Ajusteur de Pensée, ainsi que le ministère des anges en plus de cela, et bien plus encore. Et maintenant, nous avons également reçu le don de la cinquième révélation d’époque. C’est à nous de décider si nous allons aligner notre mental sur la volonté du Père et vivre notre vie en conséquence.
Jésus, qui était aussi pleinement humain que nous (ainsi qu’un être divin), et qui vécut parmi les gens du premier siècle comme l’un d’entre eux, connut par expérience personnelle les abus verbaux, le ridicule, les ragots, la trahison, l’injustice, le désespoir, les malentendus et même les violences physiques. Pourtant, il dit toujours que le chemin vers une vie paisible et heureuse en toutes circonstances est de s’aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Même avec la douleur physique des clous qu’on lui planta dans les mains et les pieds, Jésus dit : Pardonne-leur, Père, car ils ne savent ce qu’ils font. Comme dans toute sa vie, Jésus nous enseignait par ses paroles, ses actes, et finalement, par un exemple dramatique que, quelle que soit la provocation, en tant qu’enfants de Dieu, nous devons répondre à nos frères avec amour et pardon.
Les béatitudes sont une attitude à cultiver – une philosophie de la vie quotidienne – mais la façon dont elles sont formulées relève plus du 1er siècle que du 21ème. Alors, revoyons-les et reformulons-les en langage moderne. Les quatre premières font référence à une culture d’attitude de foi, notre attitude envers Dieu et la Vérité.
Heureux les pauvres en esprit – les humbles
Il serait peut-être préférable de le formuler ainsi : Heureux ceux qui ont le mental ouvert, ceux qui peuvent être enseignés et ceux qui cherchent la vérité.
Il y a une raison pour que Jésus commence les béatitudes avec celle-ci. Nous devons être prêts à ouvrir notre mental à la croissance et au changement spirituel. Lorsque Jésus était à Rome, lui et Ganid rencontrèrent un homme qui n’avait pas faim de vérité et Jésus n’engagea pas de conversation avec lui. Il dit à Ganid : Tu ne peux pas révéler Dieu à ceux qui ne le cherchent pas ; tu ne peux pas conduire des âmes réticentes aux joies du salut. [Fascicule 132:7.2, page 1466.2] Nous devons VOULOIR apprendre afin de grandir en esprit. Nos vies seraient plus heureuses si nous acceptions que nous sommes « pauvres en esprit » – que nous devons rechercher des vérités intellectuelles et spirituelles.
On ne peut pas enseigner à ceux qui pensent avoir toutes les réponses. C’est pourquoi Jésus dit que nous devrions « devenir comme des petits enfants ». Les petits enfants reconnaissent qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils perçoivent, et ils se demandent donc ce que cela signifie. Le mental des enfants est malléable, il peut être enseigné ; ils veulent apprendre. Ils savent qu’ils n’ont pas toutes les réponses. Les enfants veulent trouver la bonne façon de faire les choses. Avoir le mental ouvert, c’est aussi être prêt à admettre quand on fait une erreur et à réessayer avec bonne humeur. Nous devons avoir envie d’apprendre et de grandir spirituellement.
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés
Peut être reformulé ainsi : Heureux ceux qui veulent chercher la volonté de Dieu et faire ce qui est juste.
On nous a donné un guide parfait, notre Ajusteur de Pensée. La force de Dieu ne vit en nous que si nous sommes prêts à placer notre mental sous la direction du Saint-Esprit. Nous devons être confiants que si nous sommes prêts à chercher la bonne voie, nous la trouverons. « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira… » Nous devons former notre mental à être ouvert, à écouter la façon la plus aimante d’avancer. Cette béatitude nous demande de « rechercher la volonté du Père » avant d’agir.
Lorsque nous sommes attaqués verbalement par un autre enfant de Dieu, il est important de ne pas céder à la tentation de répondre par la colère. En nous rappelant dans le feu de l’action qui nous sommes et qui est notre frère, nous répondrons avec la force spirituelle de l’amour et de la compassion. Si nous essayons de rechercher la volonté de Dieu avant d’agir, nous trouverons les mots et les pensées appropriés.
Il peut être amusant d’essayer de trouver la bonne façon de répondre à une situation difficile. Il y a un immense sentiment de bonheur, de justesse, lorsque nous savons que nous avons fait de notre mieux. Mais il est difficile de se souvenir, face à une personne en colère, de se demander : « Comment Jésus réagirait-il ; quelle est la volonté de Dieu ici ? » Percevoir le besoin d’amour chez un autre qui vous a attaqué, et être déterminé à lui fournir l’amour dont il a manifestement besoin pour apaiser sa douleur, c’est faire l’expérience du triomphe spirituel de l’amour. Il vous faut vouloir, avoir faim de cette bonne façon de vivre chaque jour. Cependant, si nous essayons de rechercher la volonté de Dieu avant d’agir, nous ajouterons immensément de joie à notre vie quotidienne. Nous serons comblés.
Heureux les doux, car ils hériteront de la terre
Peut être reformulé ainsi : Heureux ceux qui cultivent une confiance en Dieu.
Cette béatitude fait référence à notre foi dans un univers amical. La douceur ici ne fait pas référence à la peur, mais plutôt à un sentiment de confiance et d’assurance que toutes choses fonctionnent pour le bien dans un univers dont la Source-Centre Première est la bonté absolue. C’est une attitude de coopération avec le plan de Dieu. Cette attitude de foi semble la plus difficile à adopter pour notre culture de recherche de faits. Nous n’avons pas à contrôler tous les résultats. Et nous avons tendance à avoir une vision finie et à court terme. Le fait que nous ne puissions pas voir la fin dès le début ne devrait pas diminuer notre foi dans les soins de notre Père qui est aux cieux. Nous devons être patients et croire que Dieu tient à cœur nos intérêts à long terme, peu importe ce qui se passe dans le présent. N’avons-nous pas à cœur l’intérêt de nos propres enfants lorsque nous planifions les choses ? À combien plus forte raison notre Parent parfait porte-t-il à cœur nos meilleurs intérêts. Nous devons lui faire confiance. L’amour est plus puissant que la peur, et un amour appliqué intelligemment peut dissoudre la peur.
Rien n’existe en dehors de la réalité de Dieu, toute la réalité physique, et toute la réalité spirituelle existe en Dieu. C’est en lui que l’univers entier vit, se déplace et a sa raison d’être. Dieu est Esprit et Dieu est Amour.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu
Peut être reformulé ainsi : Heureux ceux qui sont naturellement confiants envers les autres, car ils acquièrent une vision spirituelle. Il est important de développer une attitude de confiance mutuelle pour faire ce qui est juste, plutôt que d’être cyniquement soupçonneux que des gens cherchent à nous prendre quelque chose ou à nous tromper. Cela semble être une bonne idée jusqu’à ce que quelqu’un vous attaque. À notre époque et dans notre culture, les attaques sont généralement verbales plutôt que physiques. Notre réaction instinctive est généralement la colère et le désir de vengeance. Lorsque vous vous sentez blessé par quelqu’un, vous voulez lui rendre la pareille. Dans notre esprit humain, la justice et l’équité semblent exiger que nous répondions « oeil pour oeil et dent pour dent ». Pourtant, beaucoup d’entre nous ont eu assez d’expériences de vie pour savoir que si nous cédons à cette idée, nos problèmes professionnels et relationnels ne feront que s’aggraver. Dieu ne nous demande pas de renoncer à la réflexion, mais, en tant que ses enfants, d’appliquer son don d’aide spirituelle à la situation qui se présente. L’amour peut être intelligent.
Il n’y a pas un instant où vous n’êtes pas un enfant de Dieu, pas plus qu’il n’y a un instant où votre frère ne l’est pas. Pour vraiment réaliser que nous sommes des enfants de Dieu, nous devons étendre cette croyance à d’autres – pour voir Dieu en eux malgré leur comportement à tout moment. Peu importe ce que vous croyez, vous ne pouvez pas changer la réalité. Vous êtes un enfant de Dieu et votre frère aussi, même si vous percevez qu’il ou elle se comporte mal. Lorsque nous recherchons le meilleur chez nos semblables, nous le trouvons en eux et en nous-mêmes. Nous pouvons inspirer les autres par notre confiance en eux pour qu’ils réalisent leur plein potentiel. La vérité est toujours plus forte que l’erreur. Attendez-vous à voir le bien chez les autres.
Nous ne rendons pas les autres meilleurs en leur disant à quel point ils sont mauvais. C’est particulièrement vrai pour nos enfants. Lorsque nous acquérons une vision spirituelle, nous aimons les autres avec un amour paternel, comme Dieu les aime. Le commandement final, Jésus l’a donné la nuit avant sa mort, Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés [180:6.0, gras ajouté]. Prenons la résolution de comprendre et de connaître nos frères comme des fils bien-aimés de Dieu, quel que soit leur comportement.
Les quatre béatitudes suivantes soulignent les réactions d’un amour paternel, l’amour de Jésus, envers les autres.
Heureux les affligés, car ils seront consolés
Peut être formulé ainsi : Heureux les compatissants, car ils atteindront une joie authentique et durable.
Il est important de cultiver une sensibilité aux besoins des autres. Avoir une attitude émotionnelle de compréhension mutuelle et de tendresse est le chemin de la joie. En grandissant de l’enfance à l’âge adulte, tant physiquement que spirituellement, nous devrions essayer d’élargir notre conscience pour inclure les besoins et les désirs des autres. En tant qu’adultes, nous réalisons que pour aimer vraiment quelqu’un ou même être l’ami d’un autre, nous devons acquérir une conscience de ses désirs et de ses besoins. « Comment puis-je aider ? » est l’approche que nous voulons adopter avec les autres. La bonté instinctive préservera notre âme des influences destructrices du cynisme et de la suspicion.
En enseignant, vous apprenez aussi. Si vous réagissez avec colère à une attaque verbale, vous enseignez la colère. Ce n’est pas ce qu’un enfant de Dieu veut enseigner. Si vous oubliez temporairement qui vous êtes, dites-vous mentalement « oups » et demandez à votre Ajusteur de Pensée ce qu’il faut faire. Admettez votre erreur, tirez-en une leçon et avancez avec un courage spirituel, déterminé à répondre avec amour la prochaine fois. Nous avons la puissance de Dieu, l’esprit du Père en nous. Nous devons juste nous rappeler de demander de l’aide au moment du défi.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde
Cette béatitude n’a pas besoin d’être reformulée. Le pardon et la miséricorde sont des réactions actives, et non pas passives, aux injustices de la vie.
Bien sûr, nous rencontrerons des injustices, des abus verbaux, des attaques verbales lâches, des malentendus et peut-être même des blessures physiques. C’est un monde imparfait rempli d’êtres imparfaits – les enfants de Dieu sont en voyage vers la perfection spirituelle. Aucun d’entre nous n’est encore arrivé. Notre Père nous pardonne nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Dieu, en tant que notre Père parfait, nous pardonne instantanément, chaque fois que nous commettons une erreur. Cependant, nous ne pouvons pas nous sentir pardonnés, nous ne pouvons pas accéder à son pardon tant que nous n’avons pas pardonné à ceux contre qui nous avons une rancune.
Dans la réalité spirituelle, donner et recevoir sont une même chose. Vous ne pouvez pas donner ce que vous n’avez pas déjà, mais pour réaliser que vous l’avez, vous devez le donner à un autre. La réalité spirituelle a des règles tout comme la réalité physique. L’amour ne fait qu’inclure, il n’exclut jamais. Vous ne pouvez pas donner ce que vous n’avez pas et vous devez donc reconnaître un autre être humain comme un enfant de Dieu pour croire vraiment que vous êtes un enfant de Dieu – saint, beau et bon comme notre Père vous a créé. Pour réaliser : « Je suis un enfant de Dieu », nous devons croire que notre frère est aussi aimé du Père.
Dieu ne donne que de son amour et de sa miséricorde, il ne peut pas donner ce qu’il n’est pas. Dieu est amour. La réalité spirituelle ne peut donc fonctionner qu’en étant donnée. L’amour ne fait qu’inclure, il n’exclut jamais.
Lorsque vous pardonnez un tort que l’on vous a fait, vous vous souvenez de qui vous êtes, un enfant de celui qui est miséricordieux. Si vous répondez à une attaque verbale par une attaque verbale défensive, vous avez temporairement oublié qui vous êtes. Si quelqu’un vous attaque verbalement, c’est souvent parce qu’il craint de ne pas être suffisamment apprécié.
Il y a trois façons de répondre à ce type d’attaque dominée par la peur et la colère :
D’abord, vous pouvez essayer de vous défendre… en attaquant à votre tour. Mauvaise décision, car non seulement cela valide l’attaque, mais vous venez de démontrer que vous croyez réellement pouvoir être attaqué. En tant qu’enfant de Dieu, vous ne pouvez pas vraiment être blessé. Surtout par des frondes verbales et des flèches ! Deuxièmement, vous pouvez vous retirer de la rencontre si vous reconnaissez que vous ne pouvez pas vous engager efficacement.
Cependant, la troisième méthode est la plus productive. Si, à cet instant, vous êtes conscient de votre réalité d’enfant du Dieu d’Amour, vous pouvez répondre à la peur de l’autre avec la puissance de l’Amour de Dieu. Laissez-la couler à travers vous jusqu’à votre frère. Alors votre amour et votre compassion pourraient dissoudre la peur qui est à l’origine de l’attaque erronée d’un frère, et l’aider à réaliser qui il est – votre frère dans l’amour de notre Père. L’amour dissout la peur. La vérité est plus forte que l’erreur. Nous pouvons demander la paix de l’esprit mais, pour l’obtenir, nous ne pouvons pas retenir notre miséricorde à quiconque pour quelque raison que ce soit.
Heureux les artisans de la paix, car ils seront appelés fils de Dieu
Une fois de plus, cette béatitude n’a pas besoin d’être reformulée. Quoi de mieux que d’être reconnu comme un fils de Dieu, qui honore le nom de son Père ? Cette béatitude fait référence à une attitude mentale de culture de la paix. Lorsque nous permettons à notre mental d’héberger la peur et la colère, il cesse de fonctionner comme Dieu l’a créé et nous ne pouvons plus penser clairement. Nous sommes les seuls à faire le choix de laisser le ressentiment et la colère y résider, personne d’autre que nous n’a le contrôle de nos pensées. N’oubliez pas que le libre arbitre est souverain. Tant que nous nous adonnerons à ces pensées contradictoires, nous serons d’autant moins capables de trouver une solution claire à nos problèmes. Nous ne pouvons tout simplement pas utiliser notre mental à bon escient s’il n’est pas utilisé comme notre Père l’a créé pour être utilisé de manière égale – avec paix, amour et intelligence.
Le mental doit être uni à l’esprit pour que nous puissions trouver le bon chemin à travers les différentes crises de la vie. Jésus a promis : « Je vous laisse ma paix. » Nous pouvons demander à tout moment au mental de Jésus de nous aider. Il nous a envoyé le Consolateur, l’Esprit de Vérité. Tout ce que nous avons à faire est de demander la paix de Dieu et de préparer notre mental pour que l’Esprit de Vérité puisse entrer, et alors nous pourrons vraiment équilibrer toute notre personnalité et briller comme les « fils de Dieu » que nous sommes en réalité.
Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux. Heureux êtes-vous quand les hommes vous injurieront et vous persécuteront et qu’ils diront faussement contre vous toutes sortes de mal. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car grande est votre récompense dans les cieux.
Peut être reformulé ainsi : Heureux ceux qui sont fidèles à la vérité, à la beauté et à la bonté, car le royaume des cieux est à eux.
L’évangile de Jésus n’est pas pour les mauviettes. Il nous dit :
Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, et priez pour ceux qui se servent de vous avec dédain. Faites aux hommes tout ce que vous croyez que je leur aurais fait. [Fascicule 140:3.15.page 1571.2].
Lorsque quelqu’un vous insulte ou fait des commentaires dans votre dos et vous cause un grave préjudice professionnel ou relationnel, vous êtes censé répondre avec amour et pardon.
Ce type de réaction à la violence verbale ou physique d’autrui est difficile à pratiquer, que ce soit individuellement ou dans un groupe. Il requiert un courage spirituel et une conscience mentale pour choisir une réponse intelligente et aimante face à la violence verbale. Cela nécessite une pratique quotidienne. Lorsque quelqu’un vous crie des injures en conduisant, ou que votre conjoint vous crie dessus à la maison, ou que votre patron vous dénigre au travail, il est très difficile de se rappeler que vous êtes un enfant de Dieu, sans parler du fait que la personne qui crie est aussi aimée du Père.
Parfois, nous avons peur et nous sommes en colère. Nous sommes tendus et frustrés, nous avons le sentiment de ne pas être assez appréciés au travail ou nous sommes pris dans un embouteillage sur le chemin du retour. Puis, quand nous rentrons à la maison, nous trouvons une petite chose hors d’usage et nous explosons, en déchargeant nos irritations sur quelqu’un d’autre. Ces scénarios vous sont-ils familiers ? Pourtant, c’est en répondant à ces petits défis situationnels que nous affinons nos compétences spirituelles et mentales pour faire face aux grands problèmes de la vie.
Cette béatitude est un appel à la fidélité à la Vérité, à Dieu, face à l’opposition. Elle nous encourage à cultiver une forte loyauté et une grande confiance en ce que nous savons être le plus élevé et le meilleur en nous. Le ridicule et le sentiment que nous ne sommes pas assez appréciés sont souvent les plus grands défis à cette loyauté. Cependant, ce n’est pas une loyauté aveugle ou stupide qui est requise, mais plutôt une loyauté qui a humblement recherché la volonté du Père dans une situation particulière et qui reste ouverte à une réponse d’amour intelligente envers nos frères.
Même si vous êtes attaqué physiquement, sachez que votre véritable identité n’est pas votre corps, votre véritable réalité ne peut pas être attaquée physiquement parce que vous êtes la création de Dieu. Votre réalité existe dans l’esprit du pur Amour. Rien de réel ne peut être menacé, rien d’irréel n’existe. C’est en cela que réside la Paix de Dieu.
Si vous êtes ridiculisé, répondez par un pardon affectueux.
Si vous êtes traité injustement, répondez avec amour et pardon.
Si vous vous sentez seul et abandonné, souvenez-vous que Dieu est toujours en vous et que vous existez en lui. « En lui, nous vivons, nous bougeons et nous avons notre raison d’être. » Vous ne pouvez pas être abandonné.
Ainsi, les béatitudes reformulées sont :
- Heureux ceux qui ont le mental ouvert, ceux qui peuvent être enseignés et ceux qui cherchent la vérité.
- Heureux ceux qui veulent chercher la volonté de Dieu et faire ce qui est juste.
- Heureux ceux qui cultivent une confiance en Dieu.
- Heureux ceux qui sont naturellement confiants envers les autres, car ils acquièrent une vision spirituelle.
- Heureux ceux qui sont compatissants, car ils atteindront une joie authentique et durable.
- Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront la miséricorde.
- Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
- Heureux ceux qui sont fidèles à la vérité, à la beauté et à la bonté, car le royaume des cieux est à eux.
Prenons la résolution de pratiquer ces attitudes et préparons notre mental par la prière afin que, dans chaque défi situationnel de notre vie, nous nous souvenions de qui nous sommes – les enfants bien-aimés de Dieu, qui est l’Amour. Et alors nous pourrons vraiment répondre à chaque expérience en tant qu’enfant du Père, en faisant honneur à notre Créateur dans notre vie quotidienne.
Notre Père nous demande de « faire le bien ». Au fur et à mesure que les petites expressions de son amour nous traversent pour aller vers les autres, nous devenons plus conscients de l’amour qui existe en nous. Contrairement aux choses physiques, les éléments intangibles de l’amour, de la compréhension, de la bonté, du courage, de la loyauté et de la confiance ne s’accroissent que s’ils sont donnés. Pour savoir que vous avez de l’amour, dispensez-le.
c’est par la vie que vous vivrez, que les hommes sauront que vous avez été avec moi et que vous avez appris les réalités du royaume [Fascicule 140:1.7, page 1569.4]
Face aux défis du 21e siècle, ces lignes directrices sont là pour que nous nous en souvenions dans notre vie quotidienne.
Alors que nous enseignons l’amour, nous apprenons aussi que nous sommes les enfants de Dieu, créés à l’image de son amour. Par nos efforts quotidiens pour aligner nos esprits sur l’esprit de Dieu qui nous habite, nous montrons notre loyauté envers ce qui est le plus élevé et le meilleur en nous.