La fonction de la prière pour fortifier notre Foi

(Présenté à la 2e Conférence d’Amérique latine à Sao Paulo au Brésil en novembre 2018)

Pour commencer l’analyse de ce sujet et pour comprendre plus pleinement la fonction de la prière pour fortifier notre foi en la rendant expérientielle, vivante et croissante, commençons par voir ce qu’est réellement la foi.

La croyance a atteint le niveau de la foi quand elle motive la vie et façonne la manière de vivre. Le fait d’accepter un enseignement comme vrai n’est pas la foi, c’est une simple croyance. La certitude et la conviction ne sont pas non plus la foi. Une disposition mentale n’atteint les niveaux de la foi que si elle domine effectivement la manière de vivre. La foi est un attribut vivant de l’expérience religieuse personnelle authentique. On croit la vérité, on admire la beauté, on respecte la bonté, mais on ne les adore pas. Une telle attitude de foi salvatrice est centrée sur Dieu seul, qui personnifie la vérité, la beauté, la bonté et infiniment plus encore.    [Fascicule 101:8.1, page 1114.5]

Selon cette citation, une croyance en un enseignement divin, même une croyance issue du Livre d’Urantia, à moins qu’elle ne devienne progressivement une réalité en nous-même, n’est pas la foi. « . La foi est un attribut vivant de l’expérience religieuse personnelle authentique  [101:8.1, 1114.5] et cette expérience a son origine dans les présences spirituelles qui nous guident.

Considérons comment nous pouvons progresser à partir d’une simple croyance intellectuelle en Dieu et en l’enseignement divin donné par ses fils jusqu’à appliquer ces enseignements dans notre vie. Selon moi, pour réaliser un tel progrès, il est essentiel de se consacrer sincèrement à chercher les réalités divines et des buts spirituels et éternels. Cette consécration nous permet de prendre les décisions et d’effectuer les actions qui réalisent notre destinée éternelle. Le révélateur dit dans Le Livre d’Urantia que :

On peut arriver à des convictions sur Dieu par de sages raisonnements, mais on n’apprend individuellement à connaitre Dieu que par la foi, par l’expérience personnelle. Dans beaucoup de choses qui ont trait à la vie, il faut tenir compte des probabilités, mais, dans le contact avec la réalité cosmique, on peut éprouver des certitudes quand on aborde leurs significations et leurs valeurs à l’aide d’une foi vivante. [Fascicule 102:6.5, page 1124.7]

Quelle est l’expérience personnelle qui nous permet de connaitre Dieu ? Nous connaissons Dieu par la foi vivante qui croît à travers notre expérience personnelle avec lui. Connaitre Dieu nourrit et fortifie notre foi, qui fait partie du don divin qui nous transforme et constitue la réalité de notre conscience de Dieu. La question qui se pose maintenant est : comment pouvons-nous mener cette expérience dans notre vie ? Voyons ce que Le Livre d’Urantia dit de l’expérience personnelle :

Quand un homme décide et quand il consomme sa décision dans une action, il fait une expérience ; les significations et valeurs de cette expérience font pour toujours partie de son caractère éternel sur tous les niveaux, depuis le fini jusqu’au final. Un caractère cosmiquement moral et divinement spirituel représente le capital accumulé des décisions personnelles de la créature qui furent éclairées par une adoration sincère, glorifiées par un amour intelligent et consommées dans un service fraternel. [Paper 117:5.13, page 1287.4]

Les décisions qui ont été éclairées par l’adoration sincère, glorifiées par l’amour intelligent, et consommées par le service fraternel sont d’une haute valeur morale parce qu’elles sont inébranlables, constantes et sincères. Leur but est de faire la volonté de Dieu – faire le bien le plus élevé possible, et elles sont basées sur une connaissance raisonnée de la vérité, augmentée par la sagesse et sanctionnée par notre foi religieuse. Voilà les décisions et les actions qui ont une valeur et signification de survie, et qui feront partie de notre caractère éternel parce qu’elles sont motivées par la foi salvatrice de ceux qui aiment et servent Dieu, qui aiment et servent leurs frères et soeurs dans l’altruisme. Jésus a dit :

 Et même cette foi qui sauve, vous ne l’avez pas par vous-mêmes ; elle aussi est un don de Dieu. Si vous êtes les enfants de cette foi vivante, vous n’êtes plus les esclaves du moi, mais plutôt les maîtres triomphants de vous-mêmes, les fils de Dieu affranchis.  [Fascicule 143:2.7, page 1610.2]

 …Cette foi, en la survie est une foi vivante manifestant de plus en plus les fruits de cet esprit divin qui l’a inspirée tout d’abord au cœur humain. Le fait que vous ayez autrefois accepté la filiation dans le royaume céleste ne vous sauvera pas si vous rejetez sciemment et obstinément les vérités concernant la fécondité spirituelle progressive des fils de Dieu incarnés.  [Fascicule 176:3.3, page 1916.3]

Cette foi vivante et croissante est un don de Dieu qui domine efficacement notre façon de vivre lorsque nous suivons l’enseignement et la direction divins. En conséquence, nos choix et actes de valeur morale et spirituelle sont une partie essentielle du processus dynamique de fortification de la foi. Notre engagement actif dans ce processus est important. Les enseignements de Jésus et des révélateurs nous montrent que ce chemin vivant d’expériences consiste essentiellement dans notre consécration à faire de tout coeur les volontés de Dieu. Un Melchizedek dit au fascicule 102 :

Il faut que le cœur de l’homme soit avide de perfection pour lui assurer la capacité de comprendre les sentiers de la foi menant à l’aboutissement suprême. Quiconque choisit de faire la volonté divine connaitra le chemin de la vérité.   [Fascicule 102:1.1, page 1118.4]

Lorsque de tout coeur nous choisissons de vivre en faisant les volontés de Dieu — c’est la décision suprême – l’Esprit de vérité entre en notre mental et notre âme et puis la sève vivante du vin vivant, qui est Jésus, coule à travers nous. Alors nous renaissons par l’Esprit et devenons divinement conscients de Dieu tandis qu’il nous donne cette nouvelle conscience de force spirituelle avec un sens nouveau et profond de joie spirituelle, de sécurité, et de confiance. Faire l’expérience du bonheur de recevoir l’Esprit de Vérité consciemment dans l’âme …est un tonique pour la santé, un stimulant pour le mental et une énergie inépuisable pour l’âme.  (194:3.19, p 2065.7)

La croissance spirituelle accomplie par les valeurs divines de l’expérience religieuse est le fruit de l’amour divin, obtenu par notre vivante foi avec  confiance et dévotion de tout coeur envers notre Père céleste. Ces fruits et valeurs divins sont la clé de notre croissance et survie éternelle. En vivant cette expérience spirituelle, nous devenons surhumains ; notre âme avance le long du sentier du progrès éternel. Jésus  dit :

Pour produire les fruits de l’esprit, il faut que vous soyez nés de l’esprit.  [Fascicule 156:5.2, page 1738.1]

En fait, la branche n’existe que pour produire du fruit, donner du raisin, et ne peut faire rien d’autre. De même, le vrai croyant n’existe que pour donner des fruits de l’Esprit : aimer l’homme comme lui-même a été aimé de Dieu – que nous nous aimions comme Jésus nous a aimés. Un vrai croyant est quelqu’un qui vit les enseignements divins. Les fruits de l’esprit se manifestent comme l’amour  divin en nous ; ces fruits sont le don  de Dieu.

Machiventa Melchizedek enseigna que la faveur de Dieu s’obtient par la foi, que Dieu accepte de tout faire ; l’homme accepte seulement de croire aux promesses de Dieu et de suivre ses instructions. Nous avons besoin de l’expérience vivante de connaitre Dieu en nous-mêmes pour nourrir et vivifier notre foi, grandissant par la grâce jusqu’à la pleine stature d’adulte spirituel. Jésus dit :

Si donc, mes enfants, vous êtes nés de l’esprit, vous êtes délivrés pour toujours de l’esclavage conscient d’une vie de renoncement et de surveillance attentive des désirs de la chair ; vous êtes transférés dans le joyeux royaume de l’esprit, d’où vous produisez spontanément les fruits de l’esprit dans votre vie quotidienne ; or, les fruits de l’esprit sont l’essence du type supérieur de contrôle de soi agréable et ennoblissant, allant jusqu’au sommet de l’aboutissement des mortels terrestres – la véritable maîtrise de soi.  [Fascicule 143:2.8, page 1610.3]

Si nous considérons que la foi est un don de Dieu, un attribut divin de l’expérience religieuse personnelle authentique, et cette foi consiste à vivre efficacement la volonté de Dieu en partageant avec lui notre vie intérieure, nous pouvons discerner ce processus comme une boucle de rétroaction. En d’autres mots, la foi vivante et croissante est un don de Dieu en réponse à notre quête sincère de Dieu et de sa vérité. D’abord, notre foi est petite comme la flamme d’une bougie, mais alors que nous suivons les conseils divins, vivons les enseignements et faisons davantage les volontés de Dieu, le Père travaille en nous, nous donnant davantage de ses conseils, de ses dons et de son amour, fortifiant et nourrissant notre foi et la faisant croître. Et cette foi vivante à son tour agit pour libérer les activités suprahumaines de l’étincelle divine (132:3.6, p 1459.6)

Mais la foi religieuse vivante représente plus qu’une association de nobles croyances, plus qu’un système exalté de philosophie ; elle est une expérience vivante s’intéressant aux significations spirituelles, aux idéaux divins et aux valeurs suprêmes ; elle connait Dieu et sert les hommes.  [Paper 101:8.2, page 1114.6, gras ajouté]

La révélation nous informe que ceux qui connaissent Dieu ont fait l’expérience du fait de sa présence par une expérience personnelle dans laquelle notre mental et notre âme établissent un contact avec la présence de Dieu qui réside en nous.

Mais vous ne pouvez avoir de certitude en ce qui concerne Dieu à moins de le connaitre ; la filiation est la seule expérience qui rende certaine la paternité.   [Fascicule 102:7.1, page 1126.1]

 La grande question est : comment pouvons-nous expérimenter la présence de Dieu et arriver à le connaitre ?

Si C’est seulement en tant qu’expérience spirituelle que l’on peut connaitre Dieu, qui est esprit (169:4.13, p 1857.4), que pouvons-nous faire pour vivre cette expérience spirituelle de la façon la plus idéale et élevée ? Ici, nous avons des enseignements qui nous aideront à trouver la réponse :

Mais la véritable prière atteint bel et bien la réalité. Même quand les courants aériens sont ascendants, nul oiseau ne peut prendre son essor sans déployer ses ailes. La prière élève l’homme parce qu’elle est une technique de progrès par utilisation des courants spirituels ascendants de l’univers.  [Fascicule 91:8.9, page 1002.1]

La prière authentique contribue à la croissance spirituelle, modifie les attitudes et procure la satisfaction qui vient de la communion avec la divinité. Elle est un débordement spontané de conscience de Dieu.  [Fascicule 91:8.10, page 1002.2]

Mais il existe aussi un domaine de prière où les individus intellectuellement alertes et spirituellement progressifs atteignent plus ou moins le contact avec les niveaux superconscients du mental humain, le domaine de l’Ajusteur de Pensée intérieur.   [Fascicule 91:2.6, page 996.4]

La prière, donc, est une activité nécessaire pour faire l’expérience de la présence de Dieu et
le connaitre. Cette expérience vivante nourrit notre foi à travers la communion avec lui dans notre superconscience. La prière, comme Le Livre d’Urantia nous l’enseigne, a un effet toujours plus ennoblissant et spiritualisant lorsqu’elle s’accompagne d’adoration, qui est la phase réceptive nourrissant notre âme, de façon idéale, des dons divins.

Les mots n’ont pas d’importance dans la prière ; ils sont simplement le chenal intellectuel dans lequel la rivière des supplications spirituelles se trouve coulée par hasard. (…) Dieu répond à l’attitude de l’âme et non aux paroles. [Fascicule 91:8.12, page 1002.4]

Les caractéristiques de la prière éclairée et efficace enseignées dans Le Livre d’Urantia sont :

Croyante – nous devons reconnaître la présence de Dieu au Paradis et en nous-mêmes.

Éthique, altruiste – nous ne devons pas chercher un avantage égoïste sur notre prochain.

Confiante – en soumission à la volonté pleine de sagesse de notre Père.

Sincère — la sincérité de notre prière est l’assurance qu’elle sera entendue ; la sagesse spirituelle et la cohérence spirituelle de toute requête déterminent l’heure, le degré et la manière selon lesquels il lui sera répondu.

Avec foi – dans nos prières, demandons la force et les conseils pour agir, pour enrichir la technique pour vivre.

Intelligente – dans la lumière des faits scientifiques, de la sagesse philosophique, de la sincérité intellectuelle, et de la foi spirituelle.

Persévérante – Jésus dit :
 La prière est le souffle de l’âme et devrait vous inciter à persévérer dans vos tentatives pour mieux connaitre la volonté du Père.   [Fascicule 144:2.3, page 1619.1]

Prions lorsque nous sommes harcelés, mais aussi lorsque tout va bien pour notre âme.

Rendons grâces au Père pour toutes ses bénédictions. Ce genre de prière conduit à la communion de la véritable adoration.

Jésus a enseigné que les prières pour la direction divine sur le chemin de la vie terrestre venaient après, en importance, la requête pour connaitre la volonté du Père. En réalité, cela signifie une prière pour la sagesse divine.

Jésus a enseigné que la prière est un facteur dans l’élargissement de notre capacité de recevoir la présence de l’esprit divin.

Lorsque Jésus nous enseigna à prier dans l’esprit et la vérité, il expliqua qu’il signifiait prier sincèrement et selon notre développement, prier de tout coeur et intelligemment, sérieusement et fermement.

À la fin de notre prière (qu’elle soit personnelle ou de groupe), restons un moment réceptifs silencieusement pour donner à l’esprit intérieur une meilleure occasion de parler à notre âme à l’écoute. L’Esprit du Père nous parle le mieux lorsque notre mental est dans une attitude d’adoration sincère.

La prière élèvera les mortels de la terre à la communion de la véritable adoration. La capacité de réception spirituelle de l’âme détermine la quantité de bénédictions célestes que l’on peut s’approprier personnellement et comprendre consciemment comme une réponse à la prière.  [Fascicule 144:4.4, page 1621.3]

Jésus enseigna que l’adoration rend l’adorateur de plus en plus semblable à l’être qu’il adore. L’adoration est une expérience transformatrice par laquelle le fini s’approche graduellement de l’Infini et, en dernier lieu, atteint sa présence.  [Fascicule 146:2.17, page 1641.1]

Lorsque nous prions ainsi, nous rechargeons les batteries spirituelles de l’âme et, dans l’adoration, nous ajustons l’âme pour recevoir les émissions universelles de l’esprit infini du Père Universel. L’adoration est une attitude de foi salvatrice qui nous permet la croissance spirituelle et une meilleure intégration de  notre personnalité.

L’adoration est une communion personnelle avec ce qui est divinement réel, avec ce qui est la source même de la réalité. Par l’adoration, l’homme aspire à devenir meilleur et, par elle, il finit par atteindre le meilleur.   [Fascicule 196:3.22, page 2095.6]

Notre découverte de la réalité de l’expérience d’adoration dépend du degré de développement de notre âme immortelle née d’esprit.  Cette capacité spirituelle de l’âme  croît en parallèle à notre communion intérieure avec le Père dans la prière et l’adoration – dans une boucle rétroactive constante.

(…) l’expérience de Dieu n’a pas d’autres limites que la capacité des créatures à comprendre, et cette expérience par elle-même accroit cette capacité.    [Fascicule 117:6.9, page 1289.2]

La meilleure manière d’approcher les zones morontielles de contact possible avec l’Ajusteur de Pensée serait par la foi vivante et l’adoration sincère, la prière fervente et désintéressée.   [Fascicule 100:5.7, page 1099.5]

Dans la véritable adoration, nous ne demandons rien et n’attendons pas non plus de recevoir, mais cela ne signifie pas que nous ne recevons rien, car si nous considérons que la vraie adoration nous rend de plus en plus semblables à Dieu, il est clair que par elle nous recevons des bénédictions célestes – des  fruits spirituels, des valeurs divines, de l’amour, du discernement spirituel, de la croissance pour notre âme. Nous adorons Dieu pour ce que nous comprenons de lui, et cette compréhension est implicite dans notre vraie adoration. La profondeur de notre adoration est conditionnée par notre concept de Dieu, et elle détermine notre capacité à recevoir les dons divins.

Pourquoi la prière et l’adoration sont-elles si importantes ?

…La prière est une fonction des croyants nés d’esprit, dans le royaume dominé par l’esprit. [Fascicule 180:2.7, page 1946.5]

Le cri du juste est l’acte de foi de l’enfant de Dieu qui ouvre la porte de la maison du Père où sont tenues en réserve la bonté, la vérité et la miséricorde; tous ces beaux présents attendent depuis longtemps que les fils s’approchent et se les approprient. La prière ne change pas l’attitude divine envers l’homme, mais elle change l’attitude de l’homme envers le Père invariant. C’est le mobile d’une prière qui lui donne le droit d’accès à l’oreille divine, et non le statut social, économique ou religieux extérieur de celui qui prie. [Fascicule 146:2.8, page 1639.3]

La prière sincère de la foi ouvre les portes à l’action de Dieu en nous-même. C’est une communication de tout coeur avec le Père, qui nourrit et soutient notre relation personnelle avec lui. Notre Maître Jésus atteignit une haute conscience de la présence de Dieu par la prière intelligente et l’adoration sincère – la communion ininterrompue avec Dieu. La vie de Jésus est un exemple pour nous tous – lorsque nous vivons par ses enseignements, nous pouvons aussi atteindre une haute conscience de Dieu.

La personne qui connait ainsi Dieu est intérieurement éclairée par l’adoration et extérieurement dévouée au service sincère de la fraternité universelle de toutes les personnalités, un ministère de service rempli de miséricorde et motivé par l’amour. En même temps, toutes ces qualités de vie sont unifiées dans la personnalité évoluant sur des niveaux toujours ascendants de sagesse cosmique, de réalisation de soi, de découverte de Dieu et d’adoration du Père.  [Fascicule 106:9.12, page 1175.1]

L’instruction suprême du Père, la parfaite expression de la volonté du Père qui résume le chemin d’ascension, est, Soyez parfaits comme je suis parfait. Pour être parfaits comme le Père est parfait, nous devons d’abord le trouver en nous-même et commencer à faire un effort pour être comme lui en transformant et vivifiant nos âmes – en recevant le pain de vie, la vérité vivante, la parole éternelle de Dieu, ainsi que l’eau vive de l’Esprit de Vérité qui nourrit l’âme, assouvissant notre soif spirituelle.

L’imitation de Dieu est la clé de la perfection. Le secret de la survie et de la perfection dans la survie est de faire ses volontés. [Fascicule 111:5.2, page 1221.3]

Le chemin ascendant commence ici, dans cette vie, lorsque nous commençons à suivre la direction de Dieu, le reconnaissant comme notre Père – et lorsque nous continuons de croître en foi et dans l’amour de Dieu jusqu’à ce que nous soyons renaît d’esprit par notre foi vivante et avec la pleine confiance d’un petit enfant qui se confie dans l’amour de ses parents terrestres. De cette manière, nous accomplirons la perfection progressivement, et chaque pas que nous faisons en accomplissant la volonté de Dieu est un aboutissement partiel de la mission suprême. La prière et l’adoration sont vitales pour maintenir le lien avec Dieu et nourrir nos âmes, donnant de nombreux fruits de l’Esprit.

La prière fait assurément partie de l’expérience religieuse, mais les religions modernes ont mis à tort l’accent sur elle, au détriment de la communion d’adoration qui est plus essentielle. Les pouvoirs réflexifs du mental s’approfondissent et s’élargissent par l’adoration. La prière peut enrichir la vie, mais l’adoration illumine la destinée.   [Fascicule 102:4.5, page 1123.5]

Le Livre d’Urantia nous enseigne que la véritable adoration demande l’utilisation des techniques suivantes :

Réceptivité silencieuse pour permettre à l’esprit intérieur une meilleure occasion de parler à l’âme à l’écoute. Nous ne prions donc pas Dieu dans l’adoration, ni ne parlons mentalement, ou ne répétons ou concentrons notre attention sur une phrase, pensée ou image. La louange, la répétition ou les phrases inspirantes, et l’expression de concepts mentaux sur Dieu, tout cela précède l’adoration, ils ne sont pas partis d’elle.

L’oubli de soi – une superpensée : si nous nous oublions lorsque nous nous concentrons sur le Père par l’attention silencieuse et réceptive, nous transcendons la pensée,accédant au contact d’adoration dans notre superconscient. Le révélateur dit :

La religion doit constamment travailler sous la pression d’une nécessité paradoxale ; la nécessité d’employer efficacement la pensée, tout en faisant peu de cas de l’utilité spirituelle de toute pensée. [Fascicule 102:3.1, page 1121.3]

Nous faisons une utilisation efficace des processus de pensée lorsque nous cherchons, étudions, analysons, comprenons, partageons et vivons la vérité, et lorsque nous prions sincèrement. Nous faisons  peu de cas de tous les processus de pensée lorsque nous nous élevons au niveau superconscient dans le silence intérieur de l’adoration, transcendant la pensée par l’amour et la dévotion au Père. Rappelons que c’est l’âme qui adore Dieu avec le consentement du mental. L’adoration est une activité superconsciente.

L’attention sans effort concentrée sur la présence de Dieu, qui habite notre superconscience.

L’adoration est l’attention sans effort, le vrai repos idéal de l’âme, une forme d’exercice spirituel reposant.  [Fascicule 143:7.7, page 1616.9]

Se mettre à l’écart de la précipitation de la vie – échapper au harcèlement de l’existence

— Tandis que (les croyants) rafraichissent leur âme , inspirent leur mental et renouvellent l’esprit par la communion adoratrice. Tout cela est fait par Dieu ; c’est la fonction de la réceptivité spirituelle silencieuse.

La relaxation, le repos (le calme physique et mental) .Le surmenage de la vie – la tension de la personnalité dans le temps – devrait être allégé par le repos que procure l’adoration.  [Fascicule 143:7.3, page 1616.5]

(…) la détente détermine la capacité de la réceptivité spirituelle.   [Fascicule 160:3.1, page 1777.2]

Nous ne demandons rien et ne nous attendons pas à recevoir. Il n’y a absolument pas de demande pour soi ni d’autres éléments d’intérêt personnel dans la vraie adoration – nous adorons simplement Dieu pour ce que nous comprenons qu’il est.

Notre Père nous donnera les bénédictions célestes dont il connait notre besoin. La qualité de notre adoration est déterminée par la profondeur de notre perception et la connaissance du caractère infini de Dieu.

Notre moi intérieur doit être fixé sur Dieu: Celui qui est plein de foi adore vraiment quand son moi intérieur est résolument à Dieu. (131:4.5, p 1448. 4)

Quand devrions-nous prier et adorer notre Père ? Dans un discours aux apôtres, Jésus dit :

Quant au moment où il faut prier, je ne vous l’indiquerai pas. Seul l’esprit, qui demeure en vous, peut vous inciter à formuler les requêtes exprimant vos relations intérieures avec le Père des esprits.  [Fascicule 146:2.11, page 1639.6]

Bien que Jésus n’établit pas la prière quotidienne comme une règle, il enseigna bien que nous devrions prier sincèrement, sérieusement et avec constance.

Il [Pierre] leur recommanda de ne pas négliger leur adoration quotidienne.  [Fascicule 163:4.10, page 1805.7]

Simon Pierre dit cela durant son sermon d’ordination lorsqu’il prêcha  aux soixante-dix évangélistes, ce qui était un développement  des responsabilités données par le Maître au moment où il posa les mains sur eux et les mit à part comme messagers du royaume. Á un autre moment, Jésus dit :

La prière, et l’adoration qui lui est associée sont une technique pour se détacher de la routine de la vie courante, des travaux monotones de l’existence matérielle. C’est une méthode pour s’épanouir spirituellement et acquérir l’individualité intellectuelle et religieuse. [Fascicule 144:4.5, page 1621.4]

Lorsque nous aimons Dieu de tout cœur, nous voulons faire ses volontés avant toute chose.

Être en communion avec lui est quelque chose que nous aspirons à faire chaque jour de notre vie. Croire en Jésus et dans les enseignements des révélateurs signifie que nous les mettons en pratique, et ensuite ils deviennent une réalité vivante en nous. Pour cela, nous avons besoin de choisir de répondre à la direction divine en basant sincèrement notre vie humaine sur la plus haute conscience de la vérité, de la beauté et de la bonté,  et nous efforcer de coordonner ces qualités divines dans nos vies par la sagesse, l’adoration, la foi et l’amour. Alors notre foi grandira et deviendra vivante par notre expérience intérieure avec Dieu – en suivant la guidance divine et recevant les dons divins dans notre mental et notre âme.

De ce Dieu qui est la plus inéluctable de toutes les présences, le plus réel de tous les faits, la plus vivante de toutes les vérités, le plus aimant de tous les amis, la plus divine de toutes les valeurs, nous avons le droit d’être certains comme de la plus certaine de toutes les expériences de l’univers.  [Fascicule 102:7.10, page 1127.4]

Tout cela est rendu possible si nous sommes disposés à suivre le bon chemin enseigné dans la révélation, ouvrant le cœur à l’amour divin. Nous avons besoin d’avoir le courage de prendre des décisions sages, des décisions de survie. Parfois, nous aurons besoin de nous débarrasser d’une mauvaise habitude qui inhibe la croissance de notre âme.

Lorsque nous cherchons Dieu, nous cherchons tout. Et lorsque nous trouvons Dieu, nous avons tout trouvé. Notre croissance spirituelle est proportionnelle à l’identification au Père. Le succès dans notre quête de l’Infini est directement proportionnel à notre aboutissement dans la ressemblance au Père.  Nous nous approprions ces qualités de divinité personnellement par l’expérience de vivre de manière divine, et vivre de manière divine signifie en fait vivre la volonté de Dieu. Cette vie est basée sur le fait de vivre la volonté du Père, est intérieurement éclairée par l’adoration, et est dévouée au service de tout cœur de tout être humain dans l’amour et la miséricorde. La spiritualisation de notre mental et de notre âme découle de l’expérience spirituelle personnelle avec Dieu en nous, croissant à partir de la communion adoratrice avec Dieu et passant au service altruiste et aimant de l’humanité, remplissant le devoir suprême de tout être humain en donnant de façon accrue les fruits de l’esprit dans notre vie.

Le Livre d’Urantia  contient des vérités divines qui doivent devenir puissamment vivantes en nous par l’action de l’Esprit de Vérité et de l’Ajusteur divin. Ainsi nous avons une vitalité spirituelle croissante et un pouvoir spirituel grandissant. Les œuvres spirituelles ne peuvent être accomplies qu’en ayant du pouvoir spirituel, ce qui provient de l’expérience personnelle de posséder une foi vivante, expérientielle. La force intérieure qui nous permet de transmettre la certitude des réalités divines découle de nos expériences spirituelles personnelles avec ces réalités.