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Journal Mai 2019

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Dans ce numéro

Éditorial du Journal de mai 2019

Suzanne Kelly, États-Unis

Bienvenus, amis lecteurs du Livre d’Urantia

La première production du Journal de 2019 met en exergue des auteurs du monde entier et leurs présentations en profondeur de ces parties du livre qui leur ont parlé personnellement. En partageant leurs expériences, nous espérons que vous découvrirez une compréhension plus grande aussi.

Notre premier essai par Jeannie Vasquez de l’Uruguay, La Fonction de la prière pour renforcer notre Foi, fut présenté à la 2e Conférence d’Amérique Latine à Sao Paulo au Brésil en novembre 2018. Pour clarifier sa compréhension de la foi et la fonction de la prière pour fortifier sa foi, elle examine d’abord cette citation :

La croyance a atteint le niveau de la foi quand elle motive la vie et façonne la manière de vivre. Le fait d’accepter un enseignement comme vrai n’est pas la foi, c’est une simple croyance. La certitude et la conviction ne sont pas non plus la foi. Une disposition mentale n’atteint les niveaux de la foi que si elle domine effectivement la manière de vivre. La foi est un attribut vivant de l’expérience religieuse personnelle authentique. On croit la vérité, on admire la beauté, on respecte la bonté, mais on ne les adore pas. Une telle attitude de foi salvatrice est centrée sur Dieu seul, qui personnifie la vérité, la beauté, la bonté et infiniment plus encore.   [Fascicule 101:8.1, page 1114:5]

Jeannie suppose personnellement que «…une croyance en un enseignement divin, même une croyance au Livre d’Urantia, à moins qu’elle ne devienne progressivement une réalité vivante en nous-mêmes, n’est pas la foi. » Elle élargit cette compréhension au-delà de la croyance elle-même en l’appliquant en fait à ses propres expériences à travers sa foi vivante, qui lui permet de connaître Dieu. Elle dit, « Cette foi vivante et croissante est un don de Dieu qui domine efficacement notre mode de vie lorsque nous suivons la direction et les enseignements divins. En conséquence, nos choix et actes de valeur morale et spirituelle sont une partie essentielle du processus dynamique de fortification de la foi. » En examinant les « caractéristiques de la prière éclairée et efficace enseignée dans Le Livre d’Urantia », elle édifie l’expérience d’adoration et exprime avec foi au lecteur que « la spiritualisation de notre mental et de notre âme jaillit de l’expérience spirituelle personnelle avec Dieu en nous-même, croissant à travers la communion adoratrice avec Dieu jusqu’au service de l’humanité dans l’amour et l’altruisme, remplissant le devoir suprême de tout être humain en produisant toujours plus de fruits de l’Esprit dans notre vie. »

La seconde contribution est de Mark Blackham du Canada ; il nous fournit une carte  routière spirituelle pour LAdoration, une expérience filiale. À partir de sa propre expérience, Mark a «… découvert que beaucoup de chercheurs spirituels, y compris beaucoup de lecteurs du Livre d’Urantia, ont de la difficulté à s’engager dans une adoration sincère. Cela m’a pris longtemps pour surmonter cette pierre d’achoppement, et je ne pus le faire qu’après de profondes réflexions, de timides prières et l’aide sympathique des autres.  » En examinant ses interactions familiales personnelles, il commença à comprendre que « la prise de conscience de mes problèmes non résolus, de la vie de mon père et la naissance de mon pardon apportèrent des changements importants dans ma vision des choses, et les expériences consécutives de guérison furent profondes. » Il trouva du réconfort dans les mots de Jésus dans le passage suivant du Livre d’Urantia :

 Le temps passant, les pères et les enfants s’aimeront davantage les uns les autres, ce qui amènera une meilleure compréhension de l’amour du Père qui est aux cieux pour ses enfants terrestres.  [Fascicule 142:2.2, page 1597.2] 

 La carte routière d’expérience d’adoration de Mark s’arrête le long du chemin pour englober les perspectives de l’adoration et de la communion, d’une meilleure connaissance de Dieu, du contrôle d’attitudes, de la prise de décisions ainsi que beaucoup d’autres considérations panoramiques qui complètent le voyage vers un point de destination qu’il a trouvé dans les bénéfices de l’adoration, en surmontant les limitations de l’adoration et en faisant la Volonté de Dieu, tout cela nous conduisant au Paradis.

 Si vous vous conformez aux directives des forces spirituelles en vous, et autour de vous, vous ne pouvez manquer d’atteindre…  [Fascicule 5:1.12, page 64.3]

L’essai final sur La Signification de l’adoration et du service est de William Wentworth d’Australie et fut présenté à l’origine au congrès national d’Australie en octobre 2010. Dans sa recherche sur le sens de l’adoration et du service, il comprend que l’adoration est une expérience personnelle et une façon d’honorer Dieu comme notre Père, mais il demande aussi « Est-ce aussi le fait de reconnaître l’aspect non personnel de la Déité ? » Croyant que c’est le cas, il se réfère à l’enseignement de Jésus, définissant l’adoration comme :

  …l’acte d’une fraction qui s’identifie avec le Tout ; le fini avec l’Infini ; le fils avec le Père ; le temps, dans l’action consistant à emboiter le pas à l’éternité. L’adoration est l’acte de communion personnelle du fils avec le Père divin, l’adoption, par l’âme-esprit de l’homme, de comportements reposants, créatifs, fraternels et romanesques.  [Fascicule 143:7.8, page 1616:10]

William nous aide aussi à comprendre la différence entre prière et adoration : « La prière est de demander quelque chose au Père et est une requête afin que le pouvoir divin soit exercé pour aider le fils à résoudre un problème. Un intérêt personnel est impliqué. L’adoration par contre ne demande rien. C’est purement et simplement une tentative pour communier avec le Père… »

En définissant l’adoration et la prière, il souligne les bénéfices des deux et leur manière de fortifier le sens du service comme relié à l’amour, répétant que « l’amour est le désir de faire du bien aux autres ; le service est la tentative pour faire réellement ce bien. » L’adoration est le résultat de cette compréhension et de sa prise de conscience de notre filiation avec notre Père Divin.

Et le dernier, mais pas le moindre de ces essais est une Introduction à la SuperMéditation, la Méditation dans le superconscient, qui est une aide à l’étude thématique étendue présentée dans une série de modules qui fut écrite par Neil Francey d’Australie. Si vous avez déjà voulu faire une étude en profondeur sur l’adoration telle qu’enseignée dans Le Livre d’Urantia, alors cette aide à l’étude est pour vous. Comme Neil le dit, « Cette approche de la méditation cherche les plus hauts idéaux, les buts divins, et des perspectives de valeur. Elle est libre des contraintes de la religion d’autorité, du mysticisme, des rituels, et des formules habituelles. Elle a de multiples facettes : la recherche de solution aux problèmes par la réflexion, établir un contact avec notre esprit intérieur, s’engager dans l’adoration, s’orienter vers le service ; ce sont toutes des aspirations distinctes, mais elles sont pourtant toutes reliées. »

Heureuse lecture éclairée.

La fonction de la prière pour fortifier notre Foi

Jeannie Vasquez, Uruguay

(Présenté à la 2e Conférence d’Amérique latine à Sao Paulo au Brésil en novembre 2018)

Pour commencer l’analyse de ce sujet et pour comprendre plus pleinement la fonction de la prière pour fortifier notre foi en la rendant expérientielle, vivante et croissante, commençons par voir ce qu’est réellement la foi.

La croyance a atteint le niveau de la foi quand elle motive la vie et façonne la manière de vivre. Le fait d’accepter un enseignement comme vrai n’est pas la foi, c’est une simple croyance. La certitude et la conviction ne sont pas non plus la foi. Une disposition mentale n’atteint les niveaux de la foi que si elle domine effectivement la manière de vivre. La foi est un attribut vivant de l’expérience religieuse personnelle authentique. On croit la vérité, on admire la beauté, on respecte la bonté, mais on ne les adore pas. Une telle attitude de foi salvatrice est centrée sur Dieu seul, qui personnifie la vérité, la beauté, la bonté et infiniment plus encore.    [Fascicule 101:8.1, page 1114.5]

Selon cette citation, une croyance en un enseignement divin, même une croyance issue du Livre d’Urantia, à moins qu’elle ne devienne progressivement une réalité en nous-même, n’est pas la foi. « . La foi est un attribut vivant de l’expérience religieuse personnelle authentique  [101:8.1, 1114.5] et cette expérience a son origine dans les présences spirituelles qui nous guident.

Considérons comment nous pouvons progresser à partir d’une simple croyance intellectuelle en Dieu et en l’enseignement divin donné par ses fils jusqu’à appliquer ces enseignements dans notre vie. Selon moi, pour réaliser un tel progrès, il est essentiel de se consacrer sincèrement à chercher les réalités divines et des buts spirituels et éternels. Cette consécration nous permet de prendre les décisions et d’effectuer les actions qui réalisent notre destinée éternelle. Le révélateur dit dans Le Livre d’Urantia que :

On peut arriver à des convictions sur Dieu par de sages raisonnements, mais on n’apprend individuellement à connaitre Dieu que par la foi, par l’expérience personnelle. Dans beaucoup de choses qui ont trait à la vie, il faut tenir compte des probabilités, mais, dans le contact avec la réalité cosmique, on peut éprouver des certitudes quand on aborde leurs significations et leurs valeurs à l’aide d’une foi vivante. [Fascicule 102:6.5, page 1124.7]

Quelle est l’expérience personnelle qui nous permet de connaitre Dieu ? Nous connaissons Dieu par la foi vivante qui croît à travers notre expérience personnelle avec lui. Connaitre Dieu nourrit et fortifie notre foi, qui fait partie du don divin qui nous transforme et constitue la réalité de notre conscience de Dieu. La question qui se pose maintenant est : comment pouvons-nous mener cette expérience dans notre vie ? Voyons ce que Le Livre d’Urantia dit de l’expérience personnelle :

Quand un homme décide et quand il consomme sa décision dans une action, il fait une expérience ; les significations et valeurs de cette expérience font pour toujours partie de son caractère éternel sur tous les niveaux, depuis le fini jusqu’au final. Un caractère cosmiquement moral et divinement spirituel représente le capital accumulé des décisions personnelles de la créature qui furent éclairées par une adoration sincère, glorifiées par un amour intelligent et consommées dans un service fraternel. [Paper 117:5.13, page 1287.4]

Les décisions qui ont été éclairées par l’adoration sincère, glorifiées par l’amour intelligent, et consommées par le service fraternel sont d’une haute valeur morale parce qu’elles sont inébranlables, constantes et sincères. Leur but est de faire la volonté de Dieu – faire le bien le plus élevé possible, et elles sont basées sur une connaissance raisonnée de la vérité, augmentée par la sagesse et sanctionnée par notre foi religieuse. Voilà les décisions et les actions qui ont une valeur et signification de survie, et qui feront partie de notre caractère éternel parce qu’elles sont motivées par la foi salvatrice de ceux qui aiment et servent Dieu, qui aiment et servent leurs frères et soeurs dans l’altruisme. Jésus a dit :

 Et même cette foi qui sauve, vous ne l’avez pas par vous-mêmes ; elle aussi est un don de Dieu. Si vous êtes les enfants de cette foi vivante, vous n’êtes plus les esclaves du moi, mais plutôt les maîtres triomphants de vous-mêmes, les fils de Dieu affranchis.  [Fascicule 143:2.7, page 1610.2]

 …Cette foi, en la survie est une foi vivante manifestant de plus en plus les fruits de cet esprit divin qui l’a inspirée tout d’abord au cœur humain. Le fait que vous ayez autrefois accepté la filiation dans le royaume céleste ne vous sauvera pas si vous rejetez sciemment et obstinément les vérités concernant la fécondité spirituelle progressive des fils de Dieu incarnés.  [Fascicule 176:3.3, page 1916.3]

Cette foi vivante et croissante est un don de Dieu qui domine efficacement notre façon de vivre lorsque nous suivons l’enseignement et la direction divins. En conséquence, nos choix et actes de valeur morale et spirituelle sont une partie essentielle du processus dynamique de fortification de la foi. Notre engagement actif dans ce processus est important. Les enseignements de Jésus et des révélateurs nous montrent que ce chemin vivant d’expériences consiste essentiellement dans notre consécration à faire de tout coeur les volontés de Dieu. Un Melchizedek dit au fascicule 102 :

Il faut que le cœur de l’homme soit avide de perfection pour lui assurer la capacité de comprendre les sentiers de la foi menant à l’aboutissement suprême. Quiconque choisit de faire la volonté divine connaitra le chemin de la vérité.   [Fascicule 102:1.1, page 1118.4]

Lorsque de tout coeur nous choisissons de vivre en faisant les volontés de Dieu — c’est la décision suprême – l’Esprit de vérité entre en notre mental et notre âme et puis la sève vivante du vin vivant, qui est Jésus, coule à travers nous. Alors nous renaissons par l’Esprit et devenons divinement conscients de Dieu tandis qu’il nous donne cette nouvelle conscience de force spirituelle avec un sens nouveau et profond de joie spirituelle, de sécurité, et de confiance. Faire l’expérience du bonheur de recevoir l’Esprit de Vérité consciemment dans l’âme …est un tonique pour la santé, un stimulant pour le mental et une énergie inépuisable pour l’âme.  (194:3.19, p 2065.7)

La croissance spirituelle accomplie par les valeurs divines de l’expérience religieuse est le fruit de l’amour divin, obtenu par notre vivante foi avec  confiance et dévotion de tout coeur envers notre Père céleste. Ces fruits et valeurs divins sont la clé de notre croissance et survie éternelle. En vivant cette expérience spirituelle, nous devenons surhumains ; notre âme avance le long du sentier du progrès éternel. Jésus  dit :

Pour produire les fruits de l’esprit, il faut que vous soyez nés de l’esprit.  [Fascicule 156:5.2, page 1738.1]

En fait, la branche n’existe que pour produire du fruit, donner du raisin, et ne peut faire rien d’autre. De même, le vrai croyant n’existe que pour donner des fruits de l’Esprit : aimer l’homme comme lui-même a été aimé de Dieu – que nous nous aimions comme Jésus nous a aimés. Un vrai croyant est quelqu’un qui vit les enseignements divins. Les fruits de l’esprit se manifestent comme l’amour  divin en nous ; ces fruits sont le don  de Dieu.

Machiventa Melchizedek enseigna que la faveur de Dieu s’obtient par la foi, que Dieu accepte de tout faire ; l’homme accepte seulement de croire aux promesses de Dieu et de suivre ses instructions. Nous avons besoin de l’expérience vivante de connaitre Dieu en nous-mêmes pour nourrir et vivifier notre foi, grandissant par la grâce jusqu’à la pleine stature d’adulte spirituel. Jésus dit :

Si donc, mes enfants, vous êtes nés de l’esprit, vous êtes délivrés pour toujours de l’esclavage conscient d’une vie de renoncement et de surveillance attentive des désirs de la chair ; vous êtes transférés dans le joyeux royaume de l’esprit, d’où vous produisez spontanément les fruits de l’esprit dans votre vie quotidienne ; or, les fruits de l’esprit sont l’essence du type supérieur de contrôle de soi agréable et ennoblissant, allant jusqu’au sommet de l’aboutissement des mortels terrestres – la véritable maîtrise de soi.  [Fascicule 143:2.8, page 1610.3]

Si nous considérons que la foi est un don de Dieu, un attribut divin de l’expérience religieuse personnelle authentique, et cette foi consiste à vivre efficacement la volonté de Dieu en partageant avec lui notre vie intérieure, nous pouvons discerner ce processus comme une boucle de rétroaction. En d’autres mots, la foi vivante et croissante est un don de Dieu en réponse à notre quête sincère de Dieu et de sa vérité. D’abord, notre foi est petite comme la flamme d’une bougie, mais alors que nous suivons les conseils divins, vivons les enseignements et faisons davantage les volontés de Dieu, le Père travaille en nous, nous donnant davantage de ses conseils, de ses dons et de son amour, fortifiant et nourrissant notre foi et la faisant croître. Et cette foi vivante à son tour agit pour libérer les activités suprahumaines de l’étincelle divine (132:3.6, p 1459.6)

Mais la foi religieuse vivante représente plus qu’une association de nobles croyances, plus qu’un système exalté de philosophie ; elle est une expérience vivante s’intéressant aux significations spirituelles, aux idéaux divins et aux valeurs suprêmes ; elle connait Dieu et sert les hommes.  [Paper 101:8.2, page 1114.6, gras ajouté]

La révélation nous informe que ceux qui connaissent Dieu ont fait l’expérience du fait de sa présence par une expérience personnelle dans laquelle notre mental et notre âme établissent un contact avec la présence de Dieu qui réside en nous.

Mais vous ne pouvez avoir de certitude en ce qui concerne Dieu à moins de le connaitre ; la filiation est la seule expérience qui rende certaine la paternité.   [Fascicule 102:7.1, page 1126.1]

 La grande question est : comment pouvons-nous expérimenter la présence de Dieu et arriver à le connaitre ?

Si C’est seulement en tant qu’expérience spirituelle que l’on peut connaitre Dieu, qui est esprit (169:4.13, p 1857.4), que pouvons-nous faire pour vivre cette expérience spirituelle de la façon la plus idéale et élevée ? Ici, nous avons des enseignements qui nous aideront à trouver la réponse :

Mais la véritable prière atteint bel et bien la réalité. Même quand les courants aériens sont ascendants, nul oiseau ne peut prendre son essor sans déployer ses ailes. La prière élève l’homme parce qu’elle est une technique de progrès par utilisation des courants spirituels ascendants de l’univers.  [Fascicule 91:8.9, page 1002.1]

La prière authentique contribue à la croissance spirituelle, modifie les attitudes et procure la satisfaction qui vient de la communion avec la divinité. Elle est un débordement spontané de conscience de Dieu.  [Fascicule 91:8.10, page 1002.2]

Mais il existe aussi un domaine de prière où les individus intellectuellement alertes et spirituellement progressifs atteignent plus ou moins le contact avec les niveaux superconscients du mental humain, le domaine de l’Ajusteur de Pensée intérieur.   [Fascicule 91:2.6, page 996.4]

La prière, donc, est une activité nécessaire pour faire l’expérience de la présence de Dieu et
le connaitre. Cette expérience vivante nourrit notre foi à travers la communion avec lui dans notre superconscience. La prière, comme Le Livre d’Urantia nous l’enseigne, a un effet toujours plus ennoblissant et spiritualisant lorsqu’elle s’accompagne d’adoration, qui est la phase réceptive nourrissant notre âme, de façon idéale, des dons divins.

Les mots n’ont pas d’importance dans la prière ; ils sont simplement le chenal intellectuel dans lequel la rivière des supplications spirituelles se trouve coulée par hasard. (…) Dieu répond à l’attitude de l’âme et non aux paroles. [Fascicule 91:8.12, page 1002.4]

Les caractéristiques de la prière éclairée et efficace enseignées dans Le Livre d’Urantia sont :

Croyante – nous devons reconnaître la présence de Dieu au Paradis et en nous-mêmes.

Éthique, altruiste – nous ne devons pas chercher un avantage égoïste sur notre prochain.

Confiante – en soumission à la volonté pleine de sagesse de notre Père.

Sincère — la sincérité de notre prière est l’assurance qu’elle sera entendue ; la sagesse spirituelle et la cohérence spirituelle de toute requête déterminent l’heure, le degré et la manière selon lesquels il lui sera répondu.

Avec foi – dans nos prières, demandons la force et les conseils pour agir, pour enrichir la technique pour vivre.

Intelligente – dans la lumière des faits scientifiques, de la sagesse philosophique, de la sincérité intellectuelle, et de la foi spirituelle.

Persévérante – Jésus dit :
 La prière est le souffle de l’âme et devrait vous inciter à persévérer dans vos tentatives pour mieux connaitre la volonté du Père.   [Fascicule 144:2.3, page 1619.1]

Prions lorsque nous sommes harcelés, mais aussi lorsque tout va bien pour notre âme.

Rendons grâces au Père pour toutes ses bénédictions. Ce genre de prière conduit à la communion de la véritable adoration.

Jésus a enseigné que les prières pour la direction divine sur le chemin de la vie terrestre venaient après, en importance, la requête pour connaitre la volonté du Père. En réalité, cela signifie une prière pour la sagesse divine.

Jésus a enseigné que la prière est un facteur dans l’élargissement de notre capacité de recevoir la présence de l’esprit divin.

Lorsque Jésus nous enseigna à prier dans l’esprit et la vérité, il expliqua qu’il signifiait prier sincèrement et selon notre développement, prier de tout coeur et intelligemment, sérieusement et fermement.

À la fin de notre prière (qu’elle soit personnelle ou de groupe), restons un moment réceptifs silencieusement pour donner à l’esprit intérieur une meilleure occasion de parler à notre âme à l’écoute. L’Esprit du Père nous parle le mieux lorsque notre mental est dans une attitude d’adoration sincère.

La prière élèvera les mortels de la terre à la communion de la véritable adoration. La capacité de réception spirituelle de l’âme détermine la quantité de bénédictions célestes que l’on peut s’approprier personnellement et comprendre consciemment comme une réponse à la prière.  [Fascicule 144:4.4, page 1621.3]

Jésus enseigna que l’adoration rend l’adorateur de plus en plus semblable à l’être qu’il adore. L’adoration est une expérience transformatrice par laquelle le fini s’approche graduellement de l’Infini et, en dernier lieu, atteint sa présence.  [Fascicule 146:2.17, page 1641.1]

Lorsque nous prions ainsi, nous rechargeons les batteries spirituelles de l’âme et, dans l’adoration, nous ajustons l’âme pour recevoir les émissions universelles de l’esprit infini du Père Universel. L’adoration est une attitude de foi salvatrice qui nous permet la croissance spirituelle et une meilleure intégration de  notre personnalité.

L’adoration est une communion personnelle avec ce qui est divinement réel, avec ce qui est la source même de la réalité. Par l’adoration, l’homme aspire à devenir meilleur et, par elle, il finit par atteindre le meilleur.   [Fascicule 196:3.22, page 2095.6]

Notre découverte de la réalité de l’expérience d’adoration dépend du degré de développement de notre âme immortelle née d’esprit.  Cette capacité spirituelle de l’âme  croît en parallèle à notre communion intérieure avec le Père dans la prière et l’adoration – dans une boucle rétroactive constante.

(…) l’expérience de Dieu n’a pas d’autres limites que la capacité des créatures à comprendre, et cette expérience par elle-même accroit cette capacité.    [Fascicule 117:6.9, page 1289.2]

La meilleure manière d’approcher les zones morontielles de contact possible avec l’Ajusteur de Pensée serait par la foi vivante et l’adoration sincère, la prière fervente et désintéressée.   [Fascicule 100:5.7, page 1099.5]

Dans la véritable adoration, nous ne demandons rien et n’attendons pas non plus de recevoir, mais cela ne signifie pas que nous ne recevons rien, car si nous considérons que la vraie adoration nous rend de plus en plus semblables à Dieu, il est clair que par elle nous recevons des bénédictions célestes – des  fruits spirituels, des valeurs divines, de l’amour, du discernement spirituel, de la croissance pour notre âme. Nous adorons Dieu pour ce que nous comprenons de lui, et cette compréhension est implicite dans notre vraie adoration. La profondeur de notre adoration est conditionnée par notre concept de Dieu, et elle détermine notre capacité à recevoir les dons divins.

Pourquoi la prière et l’adoration sont-elles si importantes ?

…La prière est une fonction des croyants nés d’esprit, dans le royaume dominé par l’esprit. [Fascicule 180:2.7, page 1946.5]

Le cri du juste est l’acte de foi de l’enfant de Dieu qui ouvre la porte de la maison du Père où sont tenues en réserve la bonté, la vérité et la miséricorde; tous ces beaux présents attendent depuis longtemps que les fils s’approchent et se les approprient. La prière ne change pas l’attitude divine envers l’homme, mais elle change l’attitude de l’homme envers le Père invariant. C’est le mobile d’une prière qui lui donne le droit d’accès à l’oreille divine, et non le statut social, économique ou religieux extérieur de celui qui prie. [Fascicule 146:2.8, page 1639.3]

La prière sincère de la foi ouvre les portes à l’action de Dieu en nous-même. C’est une communication de tout coeur avec le Père, qui nourrit et soutient notre relation personnelle avec lui. Notre Maître Jésus atteignit une haute conscience de la présence de Dieu par la prière intelligente et l’adoration sincère – la communion ininterrompue avec Dieu. La vie de Jésus est un exemple pour nous tous – lorsque nous vivons par ses enseignements, nous pouvons aussi atteindre une haute conscience de Dieu.

La personne qui connait ainsi Dieu est intérieurement éclairée par l’adoration et extérieurement dévouée au service sincère de la fraternité universelle de toutes les personnalités, un ministère de service rempli de miséricorde et motivé par l’amour. En même temps, toutes ces qualités de vie sont unifiées dans la personnalité évoluant sur des niveaux toujours ascendants de sagesse cosmique, de réalisation de soi, de découverte de Dieu et d’adoration du Père.  [Fascicule 106:9.12, page 1175.1]

L’instruction suprême du Père, la parfaite expression de la volonté du Père qui résume le chemin d’ascension, est, Soyez parfaits comme je suis parfait. Pour être parfaits comme le Père est parfait, nous devons d’abord le trouver en nous-même et commencer à faire un effort pour être comme lui en transformant et vivifiant nos âmes – en recevant le pain de vie, la vérité vivante, la parole éternelle de Dieu, ainsi que l’eau vive de l’Esprit de Vérité qui nourrit l’âme, assouvissant notre soif spirituelle.

L’imitation de Dieu est la clé de la perfection. Le secret de la survie et de la perfection dans la survie est de faire ses volontés. [Fascicule 111:5.2, page 1221.3]

Le chemin ascendant commence ici, dans cette vie, lorsque nous commençons à suivre la direction de Dieu, le reconnaissant comme notre Père – et lorsque nous continuons de croître en foi et dans l’amour de Dieu jusqu’à ce que nous soyons renaît d’esprit par notre foi vivante et avec la pleine confiance d’un petit enfant qui se confie dans l’amour de ses parents terrestres. De cette manière, nous accomplirons la perfection progressivement, et chaque pas que nous faisons en accomplissant la volonté de Dieu est un aboutissement partiel de la mission suprême. La prière et l’adoration sont vitales pour maintenir le lien avec Dieu et nourrir nos âmes, donnant de nombreux fruits de l’Esprit.

La prière fait assurément partie de l’expérience religieuse, mais les religions modernes ont mis à tort l’accent sur elle, au détriment de la communion d’adoration qui est plus essentielle. Les pouvoirs réflexifs du mental s’approfondissent et s’élargissent par l’adoration. La prière peut enrichir la vie, mais l’adoration illumine la destinée.   [Fascicule 102:4.5, page 1123.5]

Le Livre d’Urantia nous enseigne que la véritable adoration demande l’utilisation des techniques suivantes :

Réceptivité silencieuse pour permettre à l’esprit intérieur une meilleure occasion de parler à l’âme à l’écoute. Nous ne prions donc pas Dieu dans l’adoration, ni ne parlons mentalement, ou ne répétons ou concentrons notre attention sur une phrase, pensée ou image. La louange, la répétition ou les phrases inspirantes, et l’expression de concepts mentaux sur Dieu, tout cela précède l’adoration, ils ne sont pas partis d’elle.

L’oubli de soi – une superpensée : si nous nous oublions lorsque nous nous concentrons sur le Père par l’attention silencieuse et réceptive, nous transcendons la pensée,accédant au contact d’adoration dans notre superconscient. Le révélateur dit :

La religion doit constamment travailler sous la pression d’une nécessité paradoxale ; la nécessité d’employer efficacement la pensée, tout en faisant peu de cas de l’utilité spirituelle de toute pensée. [Fascicule 102:3.1, page 1121.3]

Nous faisons une utilisation efficace des processus de pensée lorsque nous cherchons, étudions, analysons, comprenons, partageons et vivons la vérité, et lorsque nous prions sincèrement. Nous faisons  peu de cas de tous les processus de pensée lorsque nous nous élevons au niveau superconscient dans le silence intérieur de l’adoration, transcendant la pensée par l’amour et la dévotion au Père. Rappelons que c’est l’âme qui adore Dieu avec le consentement du mental. L’adoration est une activité superconsciente.

L’attention sans effort concentrée sur la présence de Dieu, qui habite notre superconscience.

L’adoration est l’attention sans effort, le vrai repos idéal de l’âme, une forme d’exercice spirituel reposant.  [Fascicule 143:7.7, page 1616.9]

Se mettre à l’écart de la précipitation de la vie – échapper au harcèlement de l’existence

— Tandis que (les croyants) rafraichissent leur âme , inspirent leur mental et renouvellent l’esprit par la communion adoratrice. Tout cela est fait par Dieu ; c’est la fonction de la réceptivité spirituelle silencieuse.

La relaxation, le repos (le calme physique et mental) .Le surmenage de la vie – la tension de la personnalité dans le temps – devrait être allégé par le repos que procure l’adoration.  [Fascicule 143:7.3, page 1616.5]

(…) la détente détermine la capacité de la réceptivité spirituelle.   [Fascicule 160:3.1, page 1777.2]

Nous ne demandons rien et ne nous attendons pas à recevoir. Il n’y a absolument pas de demande pour soi ni d’autres éléments d’intérêt personnel dans la vraie adoration – nous adorons simplement Dieu pour ce que nous comprenons qu’il est.

Notre Père nous donnera les bénédictions célestes dont il connait notre besoin. La qualité de notre adoration est déterminée par la profondeur de notre perception et la connaissance du caractère infini de Dieu.

Notre moi intérieur doit être fixé sur Dieu: Celui qui est plein de foi adore vraiment quand son moi intérieur est résolument à Dieu. (131:4.5, p 1448. 4)

Quand devrions-nous prier et adorer notre Père ? Dans un discours aux apôtres, Jésus dit :

Quant au moment où il faut prier, je ne vous l’indiquerai pas. Seul l’esprit, qui demeure en vous, peut vous inciter à formuler les requêtes exprimant vos relations intérieures avec le Père des esprits.  [Fascicule 146:2.11, page 1639.6]

Bien que Jésus n’établit pas la prière quotidienne comme une règle, il enseigna bien que nous devrions prier sincèrement, sérieusement et avec constance.

Il [Pierre] leur recommanda de ne pas négliger leur adoration quotidienne.  [Fascicule 163:4.10, page 1805.7]

Simon Pierre dit cela durant son sermon d’ordination lorsqu’il prêcha  aux soixante-dix évangélistes, ce qui était un développement  des responsabilités données par le Maître au moment où il posa les mains sur eux et les mit à part comme messagers du royaume. Á un autre moment, Jésus dit :

La prière, et l’adoration qui lui est associée sont une technique pour se détacher de la routine de la vie courante, des travaux monotones de l’existence matérielle. C’est une méthode pour s’épanouir spirituellement et acquérir l’individualité intellectuelle et religieuse. [Fascicule 144:4.5, page 1621.4]

Lorsque nous aimons Dieu de tout cœur, nous voulons faire ses volontés avant toute chose.

Être en communion avec lui est quelque chose que nous aspirons à faire chaque jour de notre vie. Croire en Jésus et dans les enseignements des révélateurs signifie que nous les mettons en pratique, et ensuite ils deviennent une réalité vivante en nous. Pour cela, nous avons besoin de choisir de répondre à la direction divine en basant sincèrement notre vie humaine sur la plus haute conscience de la vérité, de la beauté et de la bonté,  et nous efforcer de coordonner ces qualités divines dans nos vies par la sagesse, l’adoration, la foi et l’amour. Alors notre foi grandira et deviendra vivante par notre expérience intérieure avec Dieu – en suivant la guidance divine et recevant les dons divins dans notre mental et notre âme.

De ce Dieu qui est la plus inéluctable de toutes les présences, le plus réel de tous les faits, la plus vivante de toutes les vérités, le plus aimant de tous les amis, la plus divine de toutes les valeurs, nous avons le droit d’être certains comme de la plus certaine de toutes les expériences de l’univers.  [Fascicule 102:7.10, page 1127.4]

Tout cela est rendu possible si nous sommes disposés à suivre le bon chemin enseigné dans la révélation, ouvrant le cœur à l’amour divin. Nous avons besoin d’avoir le courage de prendre des décisions sages, des décisions de survie. Parfois, nous aurons besoin de nous débarrasser d’une mauvaise habitude qui inhibe la croissance de notre âme.

Lorsque nous cherchons Dieu, nous cherchons tout. Et lorsque nous trouvons Dieu, nous avons tout trouvé. Notre croissance spirituelle est proportionnelle à l’identification au Père. Le succès dans notre quête de l’Infini est directement proportionnel à notre aboutissement dans la ressemblance au Père.  Nous nous approprions ces qualités de divinité personnellement par l’expérience de vivre de manière divine, et vivre de manière divine signifie en fait vivre la volonté de Dieu. Cette vie est basée sur le fait de vivre la volonté du Père, est intérieurement éclairée par l’adoration, et est dévouée au service de tout cœur de tout être humain dans l’amour et la miséricorde. La spiritualisation de notre mental et de notre âme découle de l’expérience spirituelle personnelle avec Dieu en nous, croissant à partir de la communion adoratrice avec Dieu et passant au service altruiste et aimant de l’humanité, remplissant le devoir suprême de tout être humain en donnant de façon accrue les fruits de l’esprit dans notre vie.

Le Livre d’Urantia  contient des vérités divines qui doivent devenir puissamment vivantes en nous par l’action de l’Esprit de Vérité et de l’Ajusteur divin. Ainsi nous avons une vitalité spirituelle croissante et un pouvoir spirituel grandissant. Les œuvres spirituelles ne peuvent être accomplies qu’en ayant du pouvoir spirituel, ce qui provient de l’expérience personnelle de posséder une foi vivante, expérientielle. La force intérieure qui nous permet de transmettre la certitude des réalités divines découle de nos expériences spirituelles personnelles avec ces réalités.

 

L’Adoration – Une expérience filiale

Mark Blackham, Canada

L’Expérience de la vie

J’écris ce récit comme une manière de partager mon expérience religieuse dans l’art de l’adoration que j’ai acquis.Pour moi, la narration est quelque peu thérapeutique et pour d’autres, qui pourraient avoir rencontré des expériences semblables dans leur vie, j’espère que cela peut servir d’affirmation positive.

L’adoration est simplement le sentiment ou l’expression de révérence et d’adoration pour la Déité. C’est un acte extraordinaire de communion personnelle avec la présence vivante de Dieu. C’est une manière de puiser dans un pouvoir divinement créatif pour susciter des transformations positives de caractère, et cela peut produire des aperçus spirituels remarquables.C’est pour cela que Le Livre d’Urantia nous pousse à adorer sur une base quotidienne.

Mais au fil des ans, j’ai découvert que beaucoup de chercheurs spirituels, y compris beaucoup de lecteurs du Livre d’Urantia, ont des difficultés à s’engager dans une sincère adoration. Ce fut certainement le cas pour moi. Cela me prit beaucoup de temps pour surmonter cette pierre d’achoppement, et je ne fus capable de le faire qu’après de profondes réflexions, des prières timides, et l’aide sympathique d’autres personnes. Ma capacité à adorer de tout cœur ne fut pas une chose qui arriva tout d’un coup, mais plutôt petit à petit sur une période étendue.

J’ai découvert la révélation à l’âge de 23 ans. Dès le moment où je commençai à lire, je fus convaincu que j’avais trouvé la vérité. Au départ, je fus particulièrement attiré par le contenu scientifique et historique des sujets que j’absorbai promptement. Mais rétrospectivement, ma compréhension du contenu spirituel était sévèrement limitée.

Malgré mon intérêt croissant pour cette révélation, elle fit peu pour remonter mon moral, soigner mes problèmes, ou rendre ma vie plus facile au cours des années suivantes. Bien que je crusse ce que je lisais, j’étais un jeune homme très désorienté et émotif, beaucoup plus désorienté que ce que je pouvais imaginer à l’époque. Par conséquent, je continuais à prendre de médiocres décisions, et des décisions médiocres conduisaient à davantage de problèmes et beaucoup de chagrins.

Tandis que je continuais à trouver les faits matériels du livre intéressant, les messages spirituels ne parvenaient pas à s’implanter, sauf à un niveau plutôt superficiel. Je pensais que je croyais, je pensais que j’avais la foi — mais ce n’était pas authentique – je me sentais spirituellement aride. Pour des raisons qui m’échappaient, je trouvais presque impossible de prier ou adorer sincèrement. Je ne pouvais simplement pas concevoir un Père sympathique et aimant au ciel, et encore moins être porté à le vénérer.

Cela me prit de nombreuses années pour prendre conscience que mes difficultés avec l’adoration avaient pour principale origine ma relation moins qu’idéale avec mon père terrestre et ce ne fut que plus tard dans ma vie que j’appréciai pleinement les implications importantes de ceci. En grandissant, j’avais vécu dans la peur constante de mon père et de ses accès de colère, pourtant j’étais affamé de son amour et de ses attentions. Il était un homme cruel et égoïste, mais il était aussi un pourvoyeur loyal, intelligent, bien éduqué, éloquent, et parfois il pouvait avoir pas mal d’humour. Il buvait trop de whisky canadien et se fumait des cigarettes roulées. Au foyer, c’était comme vivre avec un colonel britannique qui croyait en l’adage « Qui aime bien châtie bien [1]. » La tige de saule était son arme de choix et il la maniait avec ardeur à la moindre infraction, régnant par la crainte, l’intimidation et le ridicule.

Mon père ne montra jamais d’affection envers moi ou ma fratrie – pas une fois. Et je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où nous avons partagé même compagnie lors d’une sortie. Alors que je grandissais, à l’adolescence, je résistais, penaud, à ses cruelles tactiques, ce qui ne faisait qu’empirer les choses. Il avait alors cessé d’utiliser la baguette, mais continuait à affectionner le harcèlement verbal. Il était  de ces hommes qui ne tolèrent pas des opinions différentes ni aucun genre de contestation, et il y avait beaucoup de désaccords entre nous. Nous nous séparâmes finalement après une dispute amère. J’avais vingt ans à l’époque.

Malheureusement, mon père et moi n’eûmes pas la chance de réconcilier nos différences parce qu’il mourut d’un cancer à l’âge de cinquante-deux ans. Malgré nos différences marquées et notre éloignement personnel, sa mort fut l’une des expériences les plus douloureuses de ma vie. J’étais frappé de chagrin, en colère, et désorienté. Pendant des décennies, je ne pus littéralement pas parler de mon père. Au moindre mot à son sujet ma gorge s’étranglait, et mes yeux s’emplissaient alors de larmes inexpliquées.

Cela changea seulement lorsque j’atteignis mes quarante ans, presque vingt tumultueuses années après. À l’époque, je fréquentais l’université et faisais un effort pour surmonter ma peur de parler en public. Heureusement, le département de psychologie cherchait des cobayes pour tester une nouvelle technique pour le traitement des « phobies sociales », dont la peur de parler en public faisait partie. Mais la première chose qu’ils me firent faire fut de chercher des éclaircissements auprès d’un psychologue (pour filtrer les déséquilibres, comme je supposais).

Avec une grande confiance dans ma propre santé, je passais le seuil du cabinet de psychologue pour ma première consultation. Une femme agréable et sympathique m’accueillit, et je m’assis avec un sourire pour commencer l’entrevue. Elle commença par me sonder par  un certain nombre de questions et, pas plus de quinze minutes plus tard, je braillais comme un bébé. C’était tout à propos de mon père – le chagrin inexprimé, l’angoisse étouffante, les sujets non résolus, l’amour non partagé. Pendant toutes ces années, la peine avait pesé sur mon coeur comme un poison oppressant, avait inhibé la croissance et dégradé toutes mes relations.

Cela prit plusieurs visites au cabinet de la psychologue pour que je puisse parler de mon père sans que les larmes jaillissent. Mais après un moment, la douleur se calma, je fus soulagé du poids, et je commençai le lent processus de guérison qui vient avec la compréhension et le pardon. Et en regardant de plus près la vie de mon père, à mesure, le pardon me vint plus aisément.

Mon père naquit en Inde en 1923 dans une plantation de thé britannique gérée par son père. Lorsqu’il n’eut que six ans, sa jeune sœur mourut de malaria et ses parents, craignant pour la vie de leur fils unique, l’envoyèrent par bateau à un internat dans une école en Irlande du Nord. À cette époque, un internat britannique était un environnement froid, morne et exigeant pour un jeune garçon. Ses parents lui rendaient visite tous les cinq ans et ses tantes lui tenaient parfois compagnie. Avec peu de soutien émotionnel de ses parents, il comptait sur les conseils de ses pairs égarés .Et lorsqu’il se trompait, comme souvent les enfants se trompent, il était battu par des élèves aînés chargés de la discipline qui maniaient une batte de baseball.

Après l’internat, il fréquenta l’université dans le nord du pays de Galle où il obtint une inscription – ironie du sort – en première année de religion. Après son diplôme, il entra dans la RAF et réussit à survivre à 9 000 heures de vol. Après la guerre, il épousa ma mère et ils eurent trois enfants avant de décider de quitter les décombres de l’Angleterre pour une vie meilleure au Canada.

Vous commencez à comprendre que la situation difficile de mon père était encore pire que la mienne. Il n’avait presque pas de parents du tout. Et sans qu’il y eût faute de sa part, il n’avait pas de notions sur la façon d’ être un parent gentil et aimant.

La considération consciente de mes problèmes non résolus, de la vie de mon père, et la naissance de mon pardon apportèrent des changements et les expériences de guérison qui suivirent furent profondes. Je ne me sentais pas seulement beaucoup mieux dans ma peau, mais je découvris un intérêt nouveau et stimulant pour toutes les choses spirituelles, ce qui me conduisit à porter un nouveau regard sur la vie et les enseignements de Jésus. Tandis que j’étudiais et absorbais de nouveau ces fascicules, je sentis le commencement d’une transformation spirituelle, et lorsque je tombai sur les passages suivants, ce fut comme si je les lisais pour la première fois.

Le temps passant, les pères et les enfants s’aimeront davantage les uns les autres, ce qui amènera une meilleure compréhension de l’amour du Père qui est aux cieux pour ses enfants terrestres. [Fascicule 142:2.2, page 1597.2]

Tant que nous apprenons à l’enfant à prier “ Notre Père qui est aux cieux” , tous les pères terrestres porteront l’immense responsabilité de vivre et d’ordonner leur foyer de telle sorte que le mot père soit dignement enchâssé dans le mental et le cœur de tous les enfants qui grandissent.  [Fascicule 177:2.7, page 1923.1]

Ce ne fut qu’après une étude de la vie de Jésus que je fus capable de chasser mes notions fausses et bien ancrées sur la paternité pour les remplacer par de meilleures idées sur ce que devrait être un père idéal. Plus j’en vins à connaitre Jésus, plus je l’aimai, et cet amour conduisit finalement à la séparation consciente et finale de la nature de mon père terrestre avec celle de mon Père céleste. J’en vins à remplacer une identité de peur par une autre d’amour, le ridicule par le respect, la cruauté par la compassion, et l’intimidation par la consolation. Je commençais finalement à comprendre et à accepter dans mon cœur la vraie nature de mon Père divin et, avec un certain plaisir, j’en vins à réaliser qu’il m’aime vraiment.

Mes expériences parentales ne furent pas rares. Et c’est un fait affligeant que de nombreuses personnes aient souffert durant leurs vies adultes la conséquence des actions ou des mots de parents peu aimables et malavisés, jusqu’au point de souffrir de terribles abus. Mais tous ceux d’entre nous qui ont souffert de telles expériences ont besoin de faire des efforts concertés pour s’élever au-dessus d’eux si nous voulons réussir. Le processus commence en séparant clairement les qualités indésirables de nos parents terrestres des qualités très désirables d’un Dieu bienfaisant. Cela commence par connaitre la vraie nature de Dieu et nourrir ainsi notre foi dans l’amour infini, la gentillesse, et la bonté d’un Père Divin. Ce processus nous apporte la réalisation qu’apprendre à aimer Dieu est le commencement de l’adoration.

L’Expérience d’adoration

J’aime les définitions claires et les techniques utiles. Le temps passant, prier Dieu semblait assez simple, bien que mes prières fussent peut-être un peu égoïstes au début. Néanmoins, je compris que c’était personnellement bénéfique de prier pour des choses telles que le courage, l’édification, et la réceptivité spirituelle. Mais lorsqu’il était question d’adoration, cela restait désagréable pour moi. J’avais besoin d’explorer cela davantage.

L’Adoration est communion

 Nous entendons souvent que l’adoration est communion. Mais qu’est-ce que la communion ? Le Livre d’Urantia n’utilise pas ce terme au sens chrétien moderne, en référence à l’unité chrétienne, et n’y attache pas non plus le sens ritualiste de l’eucharistie ou Sainte Communion. Le livre utilise plutôt le terme dans un contexte commun qui, en 1935, était défini par Webster’s comme « convivialité, une association entre deux personnes ». L’interprétation moderne est peu différente – c’est un acte ou une occasion de partage » comme la définit la 10e édition du Webster’s. C’est encore plus utile de regarder quelques synonymes communs pour communion, qui incluent des termes tels que : partage, coopération, communication, interaction, camaraderie, accord et intimité.

En d’autres mots, l’adoration est le partage de votre vie avec Dieu, coopérer avec Dieu, ou interagir avec Dieu. C’est un moyen pour ouvrir le chenal spirituel par lequel Dieu communique avec nous, un chenal qui fournit un courant continu et bénéfique de ministère divin. L’adoration ouvre littéralement une ligne directe au Créateur divin, un lien spirituel réel et vibrant.

Faire connaissance avec Dieu

La plupart d’entre nous comprennent l’adoration comme un acte de vénération, d’adoration, et de dévotion, ce qu’elle est. Cela semble assez simple. Mais qu’est-ce que l’on vénère et adore ? Au fil des millénaires, les hommes ont adoré tout depuis les pierres phalliques jusqu’aux gurus en Rolls Royce. Mais il est clair que Le Livre d’Urantia ne nous encourage pas à adorer juste pour le fait d’adorer. Le texte essaie plutôt d’élargir et d’étendre notre compréhension et notre expérience de la nature de Dieu jusqu’aux dernières limites de notre imagination créative. Les révélateurs veulent que nous connaissions notre Père au maximum de nos possibilités pour un mental humain contemporain.

Ezra, le tenancier de taverne de Syracuse, dit à Jésus qu’il ne pouvait trouver Dieu. Mais Jésus lui dit :

Ton problème n’est pas ton incapacité de trouver Dieu, car le Père t’a déjà trouvé ; il provient simplement de ce que tu ne connais pas Dieu. [Fascicule 130:8.2, page 1440.2]

Connaitre Dieu c’est l’aimer, et aimer Dieu c’est le connaitre. Plus nous en venons à le connaitre, plus nous désirons vraiment l’adorer ; cela devient une réaction naturelle et spontanée. Nous adorons Dieu pour ce que nous comprenons qu’il est, ce qui est notre idée la plus élevée de la personnalité et de la divinité de la Déité. Et c’est une raison pour laquelle Le Livre d’Urantia dédie l’Introduction et les cinq premiers fascicules à une compréhension de la nature, des attributs et des relations de Dieu. Mais nulle part dans le livre la connaissance du Créateur n’est portée à un niveau aussi humain de compréhension que dans la vie et les enseignements de Jésus, notre Père incarné.

Contrôlez votre attitude

 L’adoration commence comme un exercice mental – c’est l’acte conscient de reconnaître la vérité et le fait que nous avons vraiment une relation personnelle et aimante avec notre Père céleste, un esprit vivant. En fin de compte, l’expérience d’adoration transcende le mental, mais le processus commence avec nos pensées. Et l’adoration devient bien plus aisée pour nous si nous sommes disposés à accepter la réalité de notre humble relation avec Dieu.

Le cœur du message de Jésus est que Dieu est notre Père spirituel et, par conséquent, nous sommes ses fils et filles. Lorsque nous croyons vraiment cela, nous prenons conscience que la réalité de Dieu est beaucoup, beaucoup plus que ce que ses humbles créatures terrestres ne pourraient jamais imaginer. Pour être en mesure de gravir l’échelle du progrès spirituel, nous devons absolument être sincèrement humbles et complètement confiants. Jésus fit beaucoup d’efforts pour bien rendre à l’évidence que nous devons adopter une attitude mentale acceptable afin de ressentir la présence de Dieu.

Non seulement la divine nature est la mieux comprise si nous nous considérons comme enfants de Dieu, mais comme l’a dit Jésus, le royaume des cieux peut être le mieux compris par l’acquisition de l’attitude spirituelle d’un enfant sincère. Par ces mots, il signifiait acquérir une attitude mentale qui croit sans questions et fait complètement confiance. Avoir confiance dans la bonté d’un Père céleste est peut-être l’une des démarches les plus difficiles pour ceux d’entre nous qui ont expérimenté des relations médiocres avec nos parents, surtout le père.

Prenez une décision

 L’adoration est un choix, un choix puissant. Le seul pouvoir que nous avons vraiment est notre libre arbitre, notre liberté de choisir. Ni Dieu ni un Fils créateur n’interféreront avec notre libre arbitre. Il est sacro-saint. Par conséquent, si quoi que ce soit doit arriver, nous devons consciemment lui permettre d’arriver. L’adoration demande la libre soumission de notre être entier à l’étreinte de Dieu, permettant ainsi à notre moi en cours de spiritualisation, à notre âme, de prendre le contrôle.

Rendez Grâces

 Nous accédons à la véritable adoration en étant sincèrement reconnaissants. Et une manière d’amener notre intelligence dans cet état d’adoration est d’exprimer des prières de gratitude. Si vous doutez de ce pour quoi être reconnaissant, je vous encourage à méditer sur la présence apparemment magique de l’Esprit du Père en vous, l’Esprit de Vérité à côté de vous, et l’Esprit-Saint autour de vous. Toutes ces attrayantes forces spirituelles travaillent nuit et jour en s’évertuant à vous recréer en tant qu’être spirituel éternel ainsi qu’à vous révéler les étonnantes merveilles d’un univers presque infini.

C’est une bonne chose que de rendre grâces au Seigneur et de louer par des cantiques le nom du Très Haut, de reconnaître tous les matins sa bienveillance affectueuse et tous les soirs sa fidélité, car Dieu m’a rendu heureux par ses œuvres .  En toutes choses, je rendrai grâces conformément à la volonté de Dieu.   [Fascicule 146:2.15, page 1640.4]

Oubliez-vous

Oubliez-vous. Oubliez ce que vous avez dit ou fait aujourd’hui ou ce que vous devriez dire et ce que vous devriez faire. Oubliez la liste de courses, oubliez les factures. Concentrez votre esprit sur un Dieu aimant seulement, quel que soit le nom que vous choisissiez de lui donner, et imaginez autant que vous puissiez imaginer son amour infini, sa beauté divine,  sa bonté éternelle, ou toute autre qualité divine que vous choisirez de vénérer.

Soumettez-vous à Dieu sachant que vous n’avez rien à craindre, sachant que seules de bonnes choses peuvent en sortir, sachant qu’il vous aime autant qu’il aime tout autre être dans l’univers entier. Immergez votre mental dans la présence et l’amour d’un Parent Divin vraiment bienveillant.

Trouvez un endroit calme

 Jésus passa des jours et des semaines en communion avec son Père. Et lorsqu’il le faisait, il cherchait toujours un endroit tranquille pour ses médiations, souvent dans la beauté de la nature. Il est très bénéfique de méditer dans un lieu où vous sentez qu’il est moins probable que vous soyez dérangé dans votre contemplation. Si vous vivez dans un foyer  affairé, essayez la baignoire !

Faites l’Essai

 Qui ne tente rien n’a rien. On nous rappelle constamment, tout au moins de faire une tentative  de communion avec Dieu. Lorsque vous adorez, ne vous attendez pas à ce que les anges de Dieu vous rendent visite. Gardez simplement à l’esprit que Dieu sait tout ce que vous faites et ayez la foi que, avec le temps, toute tentative de communion aura finalement pour résultat l’expérience très réelle de ressentir la présence divine de l’Esprit intérieur.

L’homme n’a pas besoin d’aller au-delà de sa propre expérience intérieure pour trouver Dieu et s’efforcer de communier avec lui.  [Fascicule 5:0.1, page 62.1]

Donnez-y du temps

Nous vivons dans un univers spatio-temporel où tous les événements sont limités par le temps. La patience, donc, est une vertu cruciale dans tous nos efforts. Lorsque Simon Zélotes fut d’abord accepté comme apôtre, sa plus grande faiblesse était sa mentalité matérialiste, et l’on nous dit que même quatre ans en compagnie de Jésus ne suffirent pas à effectuer les transformations intellectuelles et  émotionnelles pour lui donner une mentalité spirituelle ( 139:11.4, p 1565.1). Néanmoins par la foi et la persévérance, il réussit finalement.

Les bénéfices de l’adoration

Idéalement, l’adoration est un état d’oubli de soi dans lequel nous ne sommes pas motivés par quoi que ce soit qui en dérive. Mais même ceci peut être un peu paradoxal, car bien que l’adoration ne demande soi-disant rien en retour, elle nous procure beaucoup en fait.

L’adoration nous détend. Elle nous aide à surmonter des sentiments d’anxiété ou de stress et nous aide à dissoudre des conflits mentaux qui pourraient entraîner dépression ou confusion.

La détente due à l’adoration ou la communion spirituelle telle que la pratique le Maitre, soulage les tensions, élimine les conflits et accroit puissamment la somme des ressources de la personnalité.   [Fascicule 160:1.12, page 1774.4]

L’adoration aiguise le pouvoir du mental et révèle des destinées. À ce titre, nous sommes plus à même d’évaluer nos pensées et comportements d’un point de vue spirituel progressif, ainsi que d’envisager une vie future dans l’esprit.

Les pouvoirs réflexifs du mental s’approfondissent et s’élargissent par l’adoration. La prière peut enrichir la vie, mais l’adoration illumine la destinée.  [Fascicule 102:4.5, page 1123.5]

L’adoration est créative. Elle va vous recréer, vous transformer comme Jésus a promis qu’elle le ferait. Le nombrilisme ou l’auto-évaluation incessants ne sont pas la réponse. Essayez plutôt d’adorer un Être divin bon, beau et aimant comme manière puissante de surmonter des déficiences personnelles.

Jésus enseigna que l’adoration rend l’adorateur de plus en plus semblable à l’être qu’il adore. L’adoration est une expérience transformatrice.   [Fascicule 146:2.17, page 1641.1]

Surmonter les limitations à l’adoration

L’adoration et le progrès spirituel ne sont limités que par notre capacité de réception spirituelle et la capacité d’aimer Dieu en retour. Alors comment pouvons-nous augmenter notre capacité de réceptivité spirituelle ? On nous dit que tout commence avec le temple de l’Esprit : corps et mental.

Nettoyez votre temple

Tous les poisons physiques retardent grandement les efforts des Ajusteurs pour exalter le mental matériel et, par ailleurs, tous les poisons mentaux, tels que la peur, la colère, l’envie, la jalousie, la suspicion et l’intolérance, interfèrent prodigieusement aussi avec le progrès spirituel de l’âme évoluante.  [Fascicule 110:1.5, page 1204.3]

Débarrassez-vous des poisons physiques. Par expérience personnelle, j’ai compris qu’il était presque impossible de communier avec Dieu lorsque j’étais intoxiqué de quelque manière. L’une des idées les plus insidieuses que l’on maintient vivantes à l’époque moderne est que l’alcool ou les drogues peuvent induire un état d’esprit spirituel. En vérité, ces substances bloquent nos canaux spirituels et ferment notre chemin vers Dieu. Nous devons faire le choix de suivre la volonté de Dieu, en nous souvenant que Jésus nous a avertis de ne pas compter injustement sur l’amour de notre Père. Dieu n’est pas un père négligent, relâché ou sottement indulgent  toujours prêt à excuser le péché et à pardonner l’insouciance. ( 147:5.9, p 1653.3)

Et évitez les poisons mentaux. Dans le monde actuel de médias sociaux généralisés, il est facile de devenir très obstiné, de garder des rancunes, d’envier des amis qui ont des maisons plus grandes ou des voitures luxueuses, ou de craindre le futur. Mais rien de tout cela n’est la volonté de notre Père. Évitez ces états mentaux inhibiteurs, surtout quand vous tentez d’adorer. Dissolvez-les en amour, miséricorde, vérité, beauté et bonté et lavez votre esprit.

Aimez Dieu

Jésus a dit que le plus grand commandement de tous est:

tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton mental et de toute ta force.    [Fascicule 174:4.2, page 1901.2]

L’amour de Dieu conduit à l’adoration intelligente et de tout cœur. L’amour de Dieu pour nous ne diminue jamais ; c’est un amour infini bien plus grand que ce que nous sommes capables d’ imaginer. Nous sommes limités dans notre capacité à adorer seulement par notre capacité individuelle d’aimer Dieu en retour. De nouveau, nous pouvons améliorer notre capacité d’aimer notre Créateur simplement en apprenant davantage sur sa nature divine.

Les choix de la vie

La réalité de notre expérience d’adoration a beaucoup à voir avec notre statut spirituel, ce qui ressemble à un autre paradoxe parce que nous ne pouvons progresser en adoration avant que nous progressions en croissance spirituelle et vice-versa. Mais le problème peut être abordé par l’exercice du choix, pas seulement choisir d’adorer, mais dans chaque choix que nous faisons. Notre âme, notre moi spirituel, évolue  en conséquence de nos choix de vie, surtout les choix moraux élevés que l’on fait sous le stress. Cela montre notre détermination à faire les volontés de Dieu en toutes circonstances.

La volonté de notre Père n’est pas entièrement un mystère. Parfois, les choix moraux sont relativement aisés. La plupart d’entre nous sont conscients que des actes tels que mentir, voler, tricher, l’envie et l’avarice sont des choix moralement mauvais. Mais à d’autres moments, savoir quels choix faire n’est pas toujours aussi simple. Nous pouvons cependant toujours guider et évaluer nos pensées, nos actes et nos paroles par leur contenu de vérité, beauté et bonté, ainsi que par nos expressions d’amour et de compassion pour les autres. Et nous ne devrions jamais  rejeter le pouvoir de la prière et de l’adoration lorsque nous cherchons des solutions.

Que Dieu le fasse

Une façon très efficace de surmonter nos limitations dans l’adoration et de progresser spirituellement est d’avoir une foi inébranlable et une confiance absolue dans le travail de l’Esprit du Père. Chaque foi que nos limitations nous mettent au défi, déclarons toujours :

 Même si je ne peux pas faire cette chose, quelqu’un vit en moi qui peut la faire et la fera.  [Fascicule 4:4.9, page 59.5]

C’est une déclaration impressionnante. Cela rappelle la philosophie d’Alcooliques Anonymes où l’idée initiale est d’admettre ouvertement que Vous ne pouvez y arriver par vous-même – vous devez d’abord vous abandonner vous-même et avec vos problèmes à un pouvoir supérieur. Avoir confiance que le pouvoir et l’amour de Dieu nous transforment est une expérience rajeunissante qui allège beaucoup de fardeaux de l’existence.

Faites sa volonté

On nous dit et répète de faire la volonté du Père. Mais faire sa volonté n’est pas un engagement servile à un ensemble de règles ni une corvée par devoir. Si vous ressentez que la volonté de Dieu est quelque chose que vous vous forcez à faire, vous êtes à côté de la plaque. C’est plutôt quelque chose que vous voulez vraiment faire, et c’est le défi le plus stimulant et le plus grand de votre vie. Vous y plongerez avec bonheur et de tout cœur, désirant donner le meilleur pour cela. Faire la volonté de Dieu devient une obsession joyeuse lorsque nous en venons à comprendre qu’il n’y a rien de plus gratifiant dans la vie qu’une aventure avec Dieu. Il n’y a vraiment pas d’autre chemin qui vaut la peine d’être suivi.

Vivre votre vie comme Dieu veut que vous la viviez  ne signifie pas sacrifier votre individualité. Jésus célébrait l’unicité et l’individualité de chacun, et il aimait chacun. Chacun de nous a une contribution unique et spéciale à l’évolution de l’univers. Que Dieu vous montre ce que vous pouvez faire.

Vous ne pouvez pas échouer

Tout le plan de progression spirituelle est interdépendant. Nos choix moraux affectent notre adoration et notre adoration affecte nos choix moraux. Toute l’expérience religieuse de l’individu consiste à choisir correctement en étant guidé par la prière et l’adoration – la communion avec notre Créateur.

Cependant, la capacité de Dieu à nous aider est grandement retardée par nos opinions préconçues et nos préjugés enracinés. C’était certainement vrai pour moi concernant l’adoration. Mais je fus capable de surmonter mes inhibitions en devenant d’abord conscient de mes préjugés enracinés envers mon père terrestre, puis en demandant à mon Père céleste de m’aider à voir la vérité. À tous ceux qui trébuchent : ayez foi, il vous aidera aussi.

 Si vous vous conformez aux directives des forces spirituelles en vous, et autour de vous, vous ne pouvez manquer d’atteindre (…)  [Fascicule 5:1.12, page 64.3]

 

La signification de l’adoration et du service

William Wentworth, Australie

(Présenté à la conférence d’Anzura à  Hobart, octobre 2010)

 La signification de l’adoration

 L’incitation à l’adoration apparait naturellement avec l’activation du sixième esprit-mental-adjuvat.Chez les humains, l’incitation à adorer et la capacité à le faire sont innées. Bien que nous vivions tous l’expérience de cela en tant qu’individus et à notre manière, dans sa forme la plus fondamentale, l’adoration est la reconnaissance et le fait d’honorer le motivateur et la cause, incompréhensible et mystérieuse, de tout.

L’adoration a évolué à travers de nombreuses phases – adoration d’animaux, adoration de la nature, polythéisme, panthéisme, et ainsi de suite – jusqu’à ce que dans le monothéisme nous aboutissions à la reconnaissance de Dieu comme la cause et la source de tout à la fois et, comme révélé par Jésus tout récemment, comme une personnalité bienveillante qui nous aime et a une place pour chacun de nous.

L’adoration est de reconnaître et d’honorer Dieu comme un père, mais est-ce aussi le fait de reconnaître l’aspect impersonnel de la déité ? Je crois que oui. Jésus définit l’adoration comme :

l’acte d’une fraction qui s’identifie avec le Tout ; le fini avec l’Infini ; le fils avec le Père ; le temps, dans l’action consistant à emboiter le pas à l’éternité. L’adoration est l’acte de communion personnelle du fils avec le Père divin, l’adoption, par l’âme-esprit de l’homme, de comportements reposants, créatifs, fraternels et romanesques.   [Fascicule 143:7.8, page 1616.11].

Pour Jésus, l’adoration consiste à la fois à communier personnellement avec le Père et à reconnaître l’Infini comme étant la source de tout. Il vaut la peine de se souvenir que ce deuxième aspect de l’adoration est suggéré par Jésus, et que nos tentatives de communion personnelle avec le Père sont aussi liées à notre reconnaissance de la source de la réalité et du plan divin de progression. Dans un sens, nous adorons Dieu parce que nous savons quelque chose de lui – sur qui il est et ce qu’il fait.

L’adoration est donc notre tentative de communion avec le Père, tentative de  nous exprimer face au Père, et c’est ainsi une chose très personnelle. Le Père interagit avec chacun de nous comme personnalité individuelle, et la forme que prend notre communion dépend de qui le fait et du caractère de sa relation avec le Père.

Adoration et prière

L’adoration est souvent mise en contraste avec la prière. La prière est aussi un essai de communication du fils avec le Père, mais diffère de l’adoration parce qu’elle est une demande d’aide. La prière est le fait de demander au Père quelque chose; une requête pour que le pouvoir divin s’exerce en aidant le fils à résoudre un certain problème. Un intérêt personnel est impliqué. L’adoration par contre ne demande rien. C’est simplement un essai pour communier avec le Père et exprimer la dévotion du fils au Père et la loyauté à ses objectifs. Il peut y avoir des accents de gratitude, de dévotion, d’adoration, d’admiration, de coopération – de beaucoup d’attitudes possibles, selon l’attitude personnelle de l’adorateur – mais la saveur de la communion aimante imprègne l’interaction entre le fils et le Père.

La nature personnelle de l’adoration

Les révélateurs mettent l’accent sur la nature personnelle de l’adoration. Un Conseiller Divin souligne que :

Le Père Universel n’impose jamais aucune forme de reconnaissance arbitraire, ni d’adoration formelle, ni de service servile aux créatures des univers douées d’intelligence et de volonté. [Fascicule 1:2.2, page 22.5]

L’adoration est une affaire personnelle. La façon de l’aborder dépend de nous .

Un continuum

Comme je vois les choses, les révélateurs suggèrent qu’il y a une sorte de continuité dans l’adoration, de l’adoration formelle hautement structurée à l’adoration relativement informelle et spontanée. D’un côté, un Conseiller Divin nous dit que :

L’adoration sincère implique la mobilisation de tous les pouvoirs de la personnalité humaine sous la domination de l’âme évoluante, et leur soumission aux directives divines de l’Ajusteur de Pensée associé.  [Fascicule 5:3.7, page 66.3].

D’un autre côté, il dit :

La consécration aimante de la volonté humaine à l’exécution de la volonté du Père est le don le plus précieux de l’homme à Dieu. En fait, une telle consécration de la volonté de la créature constitue le seul don réellement valable qu’il soit possible à l’homme de faire au Père du Paradis. En Dieu, l’homme vit, se meut et a son existence. Il n’y a rien que l’homme puisse donner à Dieu, excepté ce choix de se conformer à la volonté du Père, et les décisions ainsi prises par les créatures douées d’intelligence et de volonté dans les univers constituent la réalité de cette véritable adoration qui satisfait si pleinement la nature du Père Créateur, dominée par l’amour.   [Fascicule 1:1.2, page 22.5].

Ici nous avons les deux pôles du continuum de l’adoration. D’un côté la mobilisation de tous les pouvoirs de la personnalité et, de l’autre, la pratique de la volonté divine, qui constitue la réalité de la vraie adoration.

 Mobilisation de tous les pouvoirs de la personnalité       Essaie de faire la volonté divine

 Intense                                                                                   Réfléchie, philosophique

Émotionnelle                                                                         Vie quotidienne

Occasion spéciale                                                                  Spontanée

Planifiée

La mobilisation de tous les pouvoirs de personnalité suggère une énorme concentration d’efforts, le genre de chose qui a peu de chances de survenir spontanément ou sans préméditation considérable. Et en effet, les révélateurs montrent que dans notre future carrière nous aurons besoin d’apprendre la technique de l’adoration – d’apprendre comment l’appliquer. Mobiliser tous les pouvoirs de personnalité ne vient pas naturellement.

Au pôle opposé, nous avons l’adoration comme une partie de la vie quotidienne alors que nous cherchons à faire la volonté du Père.

Je suggère que la plupart de nos efforts d’adoration s’inscriront dans ce continuum. Il y a des moments où nous ressentons des sentiments de gratitude ou d’adoration intenses et notre expérience d’adoration tend vers une concentration intense de la personnalité entière. Il y a d’autres moments où nous nous trouvons à réfléchir sur nos essais pour faire la volonté du Père et notre expérience d’adoration tend vers une interaction plus philosophique avec le Père à l’autre extrême du continuum.

Le bénéfice pour nous

Bien que nous abordions l’adoration sans aucune pensée de gain ou de récompense, les révélateurs expliquent clairement que nous dérivons d’énormes bénéfices de l’adoration. La croissance spirituelle qui résulte de l’adoration est inestimable. Notre Ajusteur intérieur nous incite continuellement à aider à améliorer sa communication avec notre mental et notre personnalité en partageant notre vie intérieure avec Dieu, et c’est l’adoration qui donne à notre Ajusteur sa meilleure occasion.

Quoi qu’il en soit, nous élaborons notre propre manière d’adorer. Et nous sommes informés que nous ne pouvons jamais être hautement conscients de l’importance de la vraie adoration. (5:3.7, p 66.3). Notre mental matériel n’est pas capable de la rendre consciente pour nous. Cependant, Jésus signale que :

C’est au moment où le mental humain est dans une attitude de sincère adoration que l’esprit du Père parle le mieux aux hommes.   [Fascicule 146:2.17, page 1641.1]

Et aussi : l’adoration … rend l’adorateur de plus en plus semblable à l’être qu’il adore. (1641.1)

La signification du service

Nous pouvons penser au service comme à l’amour appliqué. Le Livre d’Urantia définit l’amour comme le désir de faire du bien aux autres ; le service est la tentative pour faire réellement ce bien. Lorsque Jésus dit à Ganid qu’une bonne façon d’avoir des amis est de guetter l’occasion de faire quelque chose pour les autres que vous êtes sûr qu’ils souhaitent (130:7.2, p 1438.5) , il portait l’attention sur une approche pratique du service.

Le circuit d’amour

Le grand circuit d’amour est décrit comme étant du Père, passant par les fils vers les frères et de là vers le Suprême. Le service est l’expression pratique de ce circuit. Nous exprimons notre amour pour nos compagnons en faisant pour eux des choses qu’ils souhaitent qu’elles soient faites, et cette action d’amour fraternel se répercute dans le Suprême. Et ici, nous pouvons nous souvenir que Jésus a appelé ses apôtres à aimer les hommes – pas seulement les âmes des hommes (191:5.3, p 2043.1). Le service ne vise pas seulement à l’amélioration spirituelle de nos semblables ou à leur salut proposé – c’est de les aider, quelle que soit la manière nécessitée.

Le service est volontaire

Un Conseiller Divin signale que le Père n’impose pas de service servile à ses créatures  (1:1.2, p 22.5) Les personnalités au libre arbitre servent volontairement, et elles doivent choisir leurs voies de desserte elles-mêmes. Nous ne sommes pas des esclaves et nous décidons comment servir.

Les révélateurs signalent que, tandis que les séraphins et d’autres personnalités spirituelles  prennent naturellement plaisir à servir, ce n’est pas le cas des créatures d’origine animale. Il nous faut apprendre par expérience personnelle qu’il est mieux de donner que de recevoir. Nous devons découvrir par essais et erreurs combien cela peut être satisfaisant de rendre service. La vie de service que Jésus a menée est une grande inspiration pour nous ; pour trouver par nous-mêmes quelle satisfaction nous pouvons tirer du service de notre prochain.

Le service prend de nombreuses formes

La situation est parfois un peu plus abstraite que simplement aider quelqu’un. Parfois nous servons autrui en faisant des choses pas seulement pour des individus en particulier, mais parce que nous croyons que certaines actions sont bonnes pour notre communauté. Cette forme de service peut influencer la profession que nous choisissons de suivre ou les causes que nous adoptons, ou telle action que nous considérons comme service.

Certains d’entre nous avancent dans la vie par la douce pression sur notre motivation que produit notre désir de coopérer avec notre Ajusteur intérieur et le plan de Michaël pour son univers, ou peut-être Urantia, ce qui nous pousse au service de l’humanité et fait beaucoup pour déterminer comment nous réagissons aux événements de la vie quotidienne.

Il y a quelque chose d’exaltant à comprendre que nous sommes dans l’équipe de Michaël essayant de coopérer les uns avec les autres et avec nos administrateurs célestes pour l’avancement de notre peuple et de notre planète vers la lumière et la vie. Même les tâches subalternes ennuyeuses et les corvées deviennent plus faciles si nous nous souvenons combien est merveilleuse l’opération dont nous faisons partie. Si nous conservons cette perspective à l’esprit alors que nous vaquons à nos occupations quotidiennes, nous sommes motivés pour essayer de servir lorsqu’une occasion se manifeste. Cela semble vraiment nous inspirer si nous gardons à l’esprit juste ce pour quoi nous sommes engagés et avec qui nous sommes associés. Alors nous nous souvenons que chacun a un rôle à jouer et que tout ce que nous faisons peut aider ou faire obstacle au plan de Michaël pour notre planète et l’ensemble de l’univers. Le fait que les autres puissent ne pas savoir cela n’a pas de conséquence sur notre capacité à les servir.

Il semble y avoir autant de possibilités de servir qu’il y a de personnalités pour offrir ce service. C’est entièrement personnel. Les occasions de servir abondent, et plus nous saisissons d’occasions de servir, plus nous avons des chances de faire du bien, et de ressentir la satisfaction de l’avoir fait. Dans une certaine mesure, le service n’est pas tant ce que nous faisons que comment nous le faisons, l’attitude que nous adoptons pour faire ce que nous faisons.

Parfois nous nous trompons

Bien sûr, même lorsque le mobile est de servir, il y a des moments où nous nous trompons, et ce que nous faisons peut causer du mal au lieu de faire du bien. Nous essayons d’aider là où nous pouvons et échouons quand nous le devons. L’expérience est alors l’enseignant et tout ce que nous pouvons faire est d’apprendre, nous épousseter et essayer de nouveau. Cela peut être un aspect de « se nourrir de la déception », ce qui selon les révélateurs fera  si largement partie de notre carrière future. Comme on dit souvent, cela forme le caractère ! Et peut-être nous devrions nous souvenir que le service sage peut parfois nous demander de résister pour ne pas céder à des demandes d’aide idiotes . Parfois cela demande plus de détermination que de céder.

Jésus et l’aubergiste

En fin de compte, le service est l’effort pour faire du bien. J’aime vraiment ce que dit Jésus à la tenancière de l’auberge grecque :

Offre ton hospitalité comme une personne qui reçoit les enfants du Très Haut. Élève la corvée de ton travail quotidien au niveau élevé d’un art par la conscience croissante que tu sers Dieu en servant les personnes que Dieu habite par son esprit venu vivre dans le cœur des hommes. Cherche ainsi à transformer leur mental et à conduire leur âme à la connaissance du Père Paradisiaque qui a octroyé tous ces dons d’esprit divin.  [Fascicule 133:4.8, page 1475.1]

Finalement, pour mettre l’adoration et le service en relation réciproque, souvenez-vous de ce que Rodan avait à dire au sujet de la façon dont Jésus utilisait l’adoration méditative et la communion spirituelle pour dériver le pouvoir spirituel afin d’accomplir de grands actes de service (160:1.10, p 1774.2). C’est ainsi que nous pouvons avancer dans nos vies – en communiant avec le Père par notre Ajusteur intérieur et en appliquant les fruits d’une telle communion au service de notre prochain.

SuperMéditation

Neil Francey, Australie

…méditation dans le superconscient avec l’Esprit de l’Infini, Éternel et Universel

 Voici un cours exhaustif basé sur les fascicules d’Urantia qui explore la méditation dans sa forme ultime : la SuperMéditation. Il est basé sur les plus hautes vérités révélées de l’âge moderne.

La SuperMéditation relie nos expériences quotidiennes aux influences spirituelles. Elle n’est pas une méthode rapide et facile. Elle fonctionne de manière naturelle avec le temps et cherche à équilibrer tous les attributs, les pouvoirs et les éléments de notre être. Il n’y a pas de méthode fixe ou de séquence pour l’étude de ces modules. Il est nécessaire de les étudier et de les pratiquer dans les circonstances de la vie pratique.

La SuperMéditation est le lien entre la réalité matérielle et notre nature spirituelle par le mécanisme de pensée que nous nommons mentale. En essayant d’établir ce lien, nous développons notre capacité à affronter les exigences d’une vie plus efficace.

Nous pouvons aussi faire connaissance avec le royaume de notre superconscience où nous nous livrons à des pensées profondes et à une communion avec notre Créateur. Le résultat est le développement de notre conscience, de nos capacités, et de notre réceptivité spirituelles.

Cette approche de la méditation cherche les idéaux les plus élevés, les buts divins et les perspectives de valeur. Elle est libre des contraintes des religions d’autorité, du mysticisme, des rituels et des formules habituelles.

Elle a de multiples facettes : la recherche de solutions par la réflexion, l’établissement d’un contact avec notre Esprit intérieur, nous engager dans l’adoration, nous orienter vers le service ; toutes des activités séparées, pourtant toutes reliées. Ce nouveau style de communion spirituelle ne nécessite pas de réciter passivement un mantra, de nous concentrer sur un objet, ou d’essayer de vider notre mental.

Le désir suprême de vérité, associé avec les valeurs les plus hautes, assure que cette coutume de chercher Dieu en nous est le projet le plus naturel, le plus sûr et le plus utile.

Est-ce efficace ? Cela marche-t-il ? Est-ce le chemin vers une vie meilleure ? Découvrez-le par vous-même. Vivez-la. C’est une aventure exaltante qui dure une vie. C’est votre voyage personnel et unique.

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LE Père Universel est le Dieu de toute la création, la Source-Centre Première de toutes les choses et de tous les êtres. Pensez d’abord à Dieu comme à un créateur, puis comme à un contrôleur, et enfin comme à un soutien infini. 1:0.1 (21.1) 

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