Travail en équipe – Où nous voyons-nous en tant que groupe de Religionistes pionniers de la cinquième Époque ?

Quand je lis le Livre d’Urantia je trouve que nombre des concepts semblent avoir été conçus pour servir de tremplin. Les concepts présentés sont de simples idées – ils ne deviennent réels ou significatifs et n’ont pas vraiment de valeur avant d’être médités, embrassés et mis en action par le lecteur/ croyant. Si aucune action n’est entreprise par le lecteur, si aucune décision importante n’est décidée en interne sur les vérités glanées, alors les mots ne sont que des mots, ils sont morts, ce sont des lettres sans vie sur un morceau de papier ; les idées s’arrêtent à quelque niveau intellectuel d’indécision, c’est l’inertie.

Comment nous voyons-nous nous-mêmes en tant que groupe de pionniers religionistes qui suivent les enseignements du Livre d’Urantia ? Beaucoup d’entre nous en sont arrivés là à un certain moment en raison de leur amour et de leur intérêt dans le livre et parce qu’ils ont été puissamment touchés par les vérités qu’ils ont glanées. Notre vie intérieure a tant été touchée par les réalités spirituelles ressenties que nous avons eu envie de nous améliorer, nous et le monde en général en apprenant plus de choses sur ces enseignements et que nous avons eu envie d’explorer des façons de diffuser ces enseignements auprès de nos semblables dans le monde entier. Combien d’entre nous ont ressenti l’appel au service en lisant ce passage :

Le défi religieux de l’âge présent est lancé aux hommes et aux femmes spirituellement perspicaces, prévoyants et tournés vers l’avenir, qui oseront construire une nouvelle et attrayante philosophie de vie émanant des concepts modernes de vérité cosmique, de beauté de l’univers et de bonté divine, amplifiés et intégrés avec charme. Une telle vision nouvelle et droite de la moralité attirera tout ce qui est bon dans le mental des hommes et jettera un défi à ce qu’il y a de meilleur dans leur âme. [2:7 ; 43:3]

Il y a dans ce livre tant d’appels inspirants et qui nous lancent un défi. Cette « nouvelle et attrayante philosophie de vie » dont on nous parle est ce qui amènera la planète dans la cinquième époque et on ne fera pas pour nous. À la façon expérientielle vraiment évolutionnaire qui nous est décrite dans le Livre d’Urantia, il nous appartient, à nous les créatures mortelles dotées de libre arbitre, d’imaginer comment le faire. Les puissances d’en haut nous ont donné un outil et un guide fabuleux dans le Livre d’Urantia et toute l’aide spirituelle dont nous aurions jamais pu rêver – le mental, l’Esprit de Vérité, l’Ajusteur de Pensée, les anges gardiens, etc. – et Jésus lui-même a prédit l’ère présente quand il a dit à ses apôtres :

Quand le royaume sera parvenu à sa pleine maturité, soyez assurés que le Père qui est aux cieux ne manquera pas de vous apporter une révélation élargie de la vérité et une démonstration accrue de la droiture. Il a déjà effusé sur ce monde celui qui est devenu le prince des ténèbres, puis Adam, suivi de Melchizédek et, présentement, le Fils de l’Homme. C’est ainsi que mon Père continuera à manifester sa miséricorde et à exprimer son amour, même à ce monde obscur et mauvais. [176:2 ; 1914:4]

Cela corrobore ce que les révélateurs nous disent à la section intitulée « Le don de révélation » en disant :

La religion de révélation a comporté de nombreux événements, dont cinq seulement ont marqué une époque. Ce furent les suivants :… [92:4 ; 1007:4]

et ils poursuivent en nous donnant la liste des 5 révélations d’époque :

  • Les enseignements dalamatiens, qui présente Caligastia qui est devenu le prince des ténèbres, comme Jésus l’a décrit.
  • Les enseignements édéniques – Adam et Ève
  • Melchizédek de Salem • Jésus de Nazareth
  • Les Fascicules d’Urantia. Ces exposés, dont le présent fascicule fait partie, constituent la plus récente présentation de la vérité aux mortels d’Urantia. [92:4 ; 1007-1008] Mais nous savons pour avoir étudié le Livre d’Urantia que les méthodes du Père consistent à nous laisser imaginer nombre de détails par nous-mêmes. Alors, comment nous y prenons-nous pratiquement pour répondre aux défis qui nous demandent d’apporter une renaissance spirituelle aux gens de ce monde ? Nous pouvons penser faire tant de choses pour disséminer les enseignements, à la fois à titre individuel et en tant que groupes, mais à un certain moment il nous faut sérieusement nous mettre ensemble comme pionniers de la nouvelle révélation ; il nous faut aller de l’avant en unité d’esprit et de but et être d’utiles ouvriers [ de tout notre être nous soyons utiles] pour les révélateurs qui ont fait tant de choses pour nous offrir la cinquième révélation d’époque via le Livre d’Urantia

À propos du pouvoir du travail en équipe on a dit : « Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens sérieux et engagés puisse changer le monde. En vérité, c’est la seule chose qu’il ait jamais fait. » (Margaret Mead). Le Livre d’Urantia nous présente de nombreux défis et aperçus concernant le travail en équipe, qui, je pense, doivent être explorés et compris tandis que nous méditons sur le travail que nous sommes appelés à faire ensemble. Nous devons comprendre quelque chose des obstacles qui peuvent se mettre en travers de notre chemin pour limiter l’efficacité de nos efforts de travail en équipe. À la page 312:1 on nous dit :

L’une des plus importantes leçons à apprendre pendant votre carrière mortelle est celle du travail en équipe. [Et ils mettent l’accent sur l’expression « travail en équipe ».] Ceux qui ont dominé cet art de travailler avec d’autres êtres peuplent les sphères de perfection. [28:5 ; 312:1]

De plus, on nous dit :

Parmi tous les problèmes de l’univers nécessitant l’exercice d’une sagesse consommée appuyée sur l’expérience et l’adaptabilité, il n’y en a pas de plus importants que ceux qui surgissent des relations et des associations entre êtres intelligents. [28:5; 312:1] [mis en gras par l’auteur]

Nous savons par l’étude du Livre d’Urantia que la maitrise du travail avec d’autres est l’un des traits principaux de notre carrière finie évolutionnaire de mortels. Si nous étudiions la section sur Les Mondes Éducatifs d’Édentia en page 493 nous verrions que la route sera longue et difficile pour maitriser le travail en équipe et pour être dignes dans notre socialisation. Il y aura inévitablement des conflits, c’est sûr en raison de notre nature imparfaite, mais parfois nous avons besoin de conflits pour grandir. Parfois des vérités importantes se font jour au cours d’un conflit. Nous devrions faire attention à ne pas être trop obsédés par le fait que de temps en temps il y a des conflits, et nous ne devrions pas vraiment trop nous inquiéter par le fait que nous pourrions ne pas nous en tirer très bien. Nous devrions plutôt travailler continuellement la manière dont nous traiterons le problème la prochaine fois et nous aider l’un l’autre à apprendre à nous améliorer dans le traitement du problème. Ce qui est inexcusable cependant c’est de permettre au conflit de détruire la relation.

Ceux d’entre nous qui ont choisi de servir la révélation en travaillant en groupes ou en équipes doivent apprendre à travailler efficacement avec leurs amis. Nous devons apprendre à nous concentrer sur nos buts communs tout en étant souvent confrontés avec le défi du désaccord avec nos chers amis. L’amitié est soumise à la rude épreuve de la réalité quand elle est mise face à ces défis. Le Livre d’Urantia nous offre de multiples leçons sur l’art de travailler efficacement ensemble. Si nous, en tant qu’équipes de lecteurs du Livre d’Urantia, désirons changer le monde en présentant le livre et ses enseignements à l’humanité, il nous faut toujours être conscient du pouvoir du travail en équipe, associé à un sage leadership. On nous dit :

La civilisation dépend, dans une grande, une très grande mesure, de l’état d’esprit consistant à s’atteler à la besogne avec enthousiasme et efficacité. Dix hommes n’en valent pas beaucoup plus qu’un pour soulever un lourd fardeau, à moins qu’ils ne le soulèvent ensemble — tous en même temps. Ce travail d’équipe — la coopération sociale — dépend de la qualité des chefs. [81:6; 911:2]

Les ingrédients essentiels à un travail en équipe efficace sont l’accord sur les buts des membres de l’équipe et que chaque membre de l’équipe reconnaisse, adopte, les autres membres de l’équipe et coopère avec eux et avec les dirigeants de l’équipe. Cela signifie souvent faire face au défi de devoir s’accommoder de quelque chose avec quoi nous ne sommes pas d’accord. Deux des obstacles majeurs à une coopération fructueuse se trouvent dans le fait que beaucoup d’entre nous ont une tendance immature à révérer l’individualisme en même temps qu’à se méfier de ceux qui ont des qualités de dirigeants ou qui sont dans des postes de direction. Nous pouvons faire avorter l’efficacité de l’équipe en nous fâchant les uns avec les autres sur des différences de style ou d’opinion. Les apôtres Nathanael et Thomas sont des cas intéressants à étudier relativement à un travail d’équipe efficace ou inefficace. Dans ses exhortations et avertissements finals aux apôtres, Jésus dit à Nathanael :

Nathanael, tu as appris à vivre au-dessus des préjugés et à pratiquer une tolérance accrue depuis que tu es devenu mon apôtre. Mais tu as encore beaucoup à apprendre. Tu as été une bénédiction pour tes collègues parce que ta persévérante sincérité les appelait toujours à l’ordre. Après mon départ, il se peut que ta franchise t’empêche de rester en bons termes avec tes frères, tant anciens que nouveaux. Tu devrais apprendre que l’expression d’une pensée, même bonne, doit être modulée en harmonie avec le statut intellectuel et le développement spirituel de l’interlocuteur. La sincérité est fort utile dans l’œuvre du royaume quand elle est alliée au discernement. [18 1:2 ; 1960:2]

Si tu voulais apprendre à travailler avec tes frères, tu pourrais accomplir des œuvres plus durables, … [181:2 ; 1961:1]

Jésus a encore dit à Nathanael:

Si donc tu me sers de tout ton cœur, assure-toi que tu te consacres au bien-être de mes frères terrestres avec une affection infatigable. Mêle l’amitié à tes conseils et ajoute l’amour à ta philosophie. Sers tes contemporains comme je vous ai servis, sois fidèle aux hommes, comme moi j’ai veillé sur vous. Sois moins critique ; espère moins de certains hommes et diminue ainsi l’étendue de tes déceptions. [192:2; 2049:1]

Remarquez comment Jésus dit à Nathanael : « Si tu voulais apprendre à travailler avec tes frères, tu pourrais accomplir des œuvres plus durables… » et comment il lui a donné un jeu complet d’instructions sur la manière de faire montre d’une plus grande tolérance envers ses compagnons.

Nous savons cependant, pour l’avoir lu à la page 2051:4, que Nathanael n’a pas pu travailler avec Pierre et les autres après la Pentecôte car il s’opposait au glissement de la proclamation de l’évangile de la filiation avec Dieu et de la fraternité des hommes vers la proclamation du Christ ressuscité. Ainsi, bien il ait eu raison en fait, il a manqué la vérité essentielle de persévérer avec ses compagnons à œuvrer pour une grande cause. Nathanael a même été décrit comme étant le « génie original des douze.» [139:6 ; 1558:5] S’il était resté pour travailler avec l’équipe que Jésus avait entrainé avec tant de soins, peut- être que sa compréhension supérieure du message évangélique aurait finalement eu un impact positif sur la direction qu’allait prendre le mouvement chrétien. Quoiqu’il en soit, il s’en est allé tout seul en Inde et sans doute y fit-il du bon travail, mais combien plus aurait-il pu accomplir s’il avait seulement fait attention aux exhortations préférées de Jésus à son égard. Alors que Nathanael trouvait difficile de travailler avec ceux avec lesquels il n’était pas d’accord, Thomas, lui, faisait montre de plus de tolérance. On nous dit :

Dans les conseils des douze, Thomas était toujours prudent et recommandait la politique de “ sécurité d’abord ”. Mais, si l’on avait voté contre son conservatisme ou passé outre, il était toujours le premier à se lancer avec intrépidité dans l’exécution du programme décidé. Maintes et maintes fois, il s’opposa à certains projets qu’il considérait comme téméraires ou présomptueux, et les discuta avec acharnement jusqu’au bout. Mais, quand André mettait la proposition aux voix et quand les douze choisissaient d’adopter le projet auquel il s’était si vigoureusement opposé, Thomas était le premier à dire : “ Allons-y ! ” Il était beau joueur. Il ne tenait pas rancune et n’était pas susceptible. Maintes et maintes fois, il s’opposa à laisser Jésus s’exposer à un danger, mais, quand le Maitre décidait de prendre le risque, c’était toujours Thomas qui ralliait les apôtres avec ses paroles courageuses : “ Venez, camarades, allons mourir avec lui. ” [139:8; 1562:2]

Nous pouvons beaucoup apprendre de Thomas qui montrait une incroyable bonne volonté à suivre le programme même si il n’était pas entièrement d’accord avec les méthodes choisies par ses dirigeants et ses compagnons d’équipe. Alors, compagnons étudiants du Livre d’Urantia, mes coreligionistes pionniers de la cinquième époque, ne seraitil pas merveilleux de pouvoir démontrer les vraies attitudes de notre âme quand nous travaillons ensemble ? Si seulement nous pouvions apprendre à prospérer et croitre à partir de nos expériences avec les autres et à former de puissantes équipes d’hommes et de femmes désireuses de se dévouer au travail de la révélation d’Urantia ! Puissions-nous apprendre à coopérer les uns avec les autres afin d’atteindre des fins pleines de signification. Puissions-nous demeurer unis en nous concentrant sur nos buts communs et nous adaptant à la longue route qui, pour sûr, sera difficile mais certainement passionnante et gratifiante.

Je voudrais résumer en disant que la vraie valeur de toute expérience de vie intérieure authentiquement spirituelle se trouve dans la mesure où nous partageons effectivement notre véritable moi avec les autres, dans la mesure où nous aimons et servons authentiquement nos semblables et conservons cet amour dans les tempêtes du temps alors que nous travaillons et nous démenons les uns avec les autres en vue de la plus grande cause. En page 1096:6 nous lisons :

La religion n’est pas une technique pour obtenir une paix mentale statique et sereine ; c’est une impulsion destinée à organiser l’âme pour un service dynamique. C’est l’enrôlement de la totalité de l’individualité dans une allégeance pour aimer Dieu et servir les hommes. [100:3 ; 1096:6] [mis en gras par l’auteur]

Quand le croyant sera vraiment mobilisé par le pouvoir spirituel qui résulte de la consécration sincère à faire la volonté de Dieu, alors les fruits de l’esprit seront vraiment manifestes, l’âme sera organisée pour un SERVICE DYNAMIQUE.

Ceci étant dit, je voudrais maintenant que nous jetions un coup d’œil au diagramme ci-dessus que j’ai établi pour montrer comment je vois les diverses voies d’accès à l’accomplissement de notre but qui est d’apporter une renaissance spirituelle à la planète avec Le Livre d’Urantia et ses enseignements. Nous ressentons tous ce besoin de diverses manières de servir à des titres différents et je crois fermement que nous pouvons organiser chacun de nos appels individuels au service et au travail d’une façon coordonnée et coopérante en une vaste équipe de lecteurs/croyants dévoués à une cause commune.

Kathleen Swadling a été active au sein de l’association Urantia (UAI) de l’Australie et de la Nouvelle Zélande (ANZURA) pendant plusieurs années et a ouvrée pour le développement de son membership depuis les années 1980. Elle sert présentement en tant que présidente de ANZURA.