Les éléments de réalité et les valeurs de position

Prologue

Au commencement il y avait la pensée, le Père Universel. Puis le verbe, le Fils Éternel. Ensuite l’acte, l’Esprit Infini. Et ils fonctionnent comme un puissant auteur, créateur et soutien de la réalité, c’est la Trinité du Paradis. Depuis ces cercles d’unité de l’infinité et de l’éternité jusqu’aux extrémités finies des univers en évolution du temps et de l’espace, toutes les vraies ‘valeurs’ ‘significations’ et ‘choses’ peuvent être ramenées au grand et puissant Dieu créateur unifié de toute création.

Il « mesure les eaux dans le creux de sa main, et un univers avec l’empan de sa main. C’est lui qui est assis sur l’orbite de la terre, lui qui étend les cieux comme un rideau et les déploie comme un univers pour qu’on l’habite ». « Levez les yeux au ciel et voyez qui a créé toutes ces choses, qui fait sortir par nombre leurs mondes, et les appelle tous par leur nom ». C’est ainsi en vérité que les « choses invisibles de Dieu se comprennent partiellement par les choses qui sont faites ». Aujourd’hui et tels que vous êtes, il vous faut discerner l’Artisan invisible à travers sa création multiple et diverse, ainsi que par la révélation et le ministère de ses Fils et de leurs nombreux subordonnés.  [Fascicule 1:5.3, page 27.6]

La première grande source centre de toutes choses et de tous les êtres, le Père éternel de l’amour s’est tourné vers ses égaux, le Fils Éternel et l’Esprit Infini avec un plan divin : « Faisons les créatures mortelles à notre propre image ».  [Fascicule 7:4.4, page 85.5]

Hors du Paradis la scène de l’espace était agitée, le temps commençait, l’univers était grouillant d’une vaste multitude d’hôtes, d’aides spirituels créés , de galaxies évolutives qui commençaient à tournoyer et des milliards de milliards de systèmes solaires avec des planètes semblables à la nôtre et qui pouvaient abriter la vie finie et son évolution se formaient .

Le plan divin

Ce plan divin pour atteindre la perfection embrasse trois aventures universelles, trois entreprises uniques bien que merveilleusement reliées. [Fascicule 7:4.3, page 85.5]

  1. Le plan d’aboutissement progressif. C’est le plan du Père Universel pour l’ascension par évolution. Ce programme fut accepté sans réserve par le Fils Éternel lorsqu’il concourut à la proposition du Père, « Faisons les créatures mortelles à notre propre image ». Ce dispositif pour rehausser les créatures du temps implique que le Père attribue des Ajusteurs de Pensée et dote les créatures mortelles des prérogatives de la personnalité.
  2. Le plan d’effusion. Le plan universel qui vient ensuite est la grande entreprise du Fils Éternel et de ses Fils coordonnés pour révéler le Père. C’est le projet du Fils Éternel qui consiste à effuser les Fils de Dieu sur les créations évolutionnaires pour personnaliser et factualiser, pour incarner et rendre réels aux créatures de tous les univers l’amour du Père et la miséricorde du Fils. Les Fils du Paradis exercent une action inhérente au plan d’effusion et forment un chainon provisoire de ce service d’amour en réhabilitant ce que la volonté dévoyée des créatures a mis en danger spirituel. À tout moment et en tout lieu où le fonctionnement du plan d’aboutissement est retardé, si d’aventure une rébellion vient gâcher ou compliquer l’entreprise, alors les dispositifs d’urgence du plan d’effusion entrent immédiatement en action. Les Fils du Paradis se tiennent engagés et prêts à opérer comme rétablisseurs, à se rendre dans les royaumes mêmes de la rébellion et à y restaurer le statut spirituel des sphères. C’est un tel service héroïque qu’un Fils Créateur coordonné a accompli sur Urantia en relation avec sa carrière d’effusion expérientielle pour acquérir la souveraineté.
  3. Le plan du ministère de miséricorde. Lorsque le plan d’aboutissement et le plan d’effusion eurent été formulés et proclamés, l’Esprit Infini, seul et de lui-même, projeta et mit en œuvre la formidable entreprise universelle du ministère de miséricorde. Ce service est indispensable pour le fonctionnement effectif et pratique des deux plans d’aboutissement et d’effusion, et les personnalités de la Source-Centre Troisième participent toutes de l’esprit de ministère miséricordieux qui fait tellement partie de la nature de la Troisième Personne de la Déité. C’est non seulement dans la création, mais aussi dans l’administration, que l’Esprit Infini agit vraiment et littéralement comme exécutif conjoint du Père et du Fils. [Fascicule 7:4.6, page 85.7]

Ce projet destiné à élever spirituellement les âmes ascendantes de l’espace est une création conjointe du Père et du Fils, et, avec la coopération de l’Esprit Infini, ils s’occupent d’exécuter en association leur divin dessein. [Fascicule 7:4.2, page 85.3] [Gras  ajouté par l’auteur]

Dans cet article je vais explorer le dessein divin de ce qui est entrepris par les Dieux et comment. J’espère ainsi mieux apprécier notre position et notre situation. J’examinerai ce qui compose les lois de réalité qui gouvernent notre univers dans sa croissance évolutionnaire. J’espère découvrir et tenter de définir les éléments clés qui concourent à former le tout de la réalité et les outils mentaux dont nous pouvons faire usage pour percevoir son authenticité unifiée véritable. Dans le domaine du libre arbitre j’explorerai l’importance  des valeurs de position par rapport aux éléments de réalité  et la façon dont ils contribuent à notre système de pensée, à notre perception de la réalité et à nos modèles de réaction. Je considérerai la technique par laquelle nous contribuons à la croissance de notre moi depuis ce temps que nous avons jusqu’à l’éternité. Par-dessus tout, j’espère parvenir  une compréhension plus approfondie de la signification et du but de notre vie ; comment nous construisons notre vision de la réalité ; ce que nous faisons de la réalité et ce dont nous avons besoin pour contribuer à la construction de son authenticité aux yeux de Dieu.

Alors, pour commencer, définissons les éléments de base qui concourent à former le tout de la réalité. Le Livre d’Urantia  nous dit :

Il n’y a que trois éléments dans la réalité universelle : le fait, l’idée et la relation. La conscience religieuse identifie ces réalités en tant que science, philosophie et vérité. La philosophie aurait tendance à considérer ces activités comme la raison, la sagesse et la foi — la réalité physique, la réalité intellectuelle et la réalité spirituelle. Nous avons l’habitude d’appeler ces réalités choses, significations et valeurs. [Fascicule 196:3.2, page 2094.1] [Gras ajouté par l’auteur]

Essayons maintenant de définir les valeurs de position.

Dans un agrégat, les parties sont additionnées. Dans un système, les parties sont agencées. Les systèmes sont significatifs par leur organisation — les valeurs de position. Dans un bon système, tous les facteurs sont en position cosmique. Dans un mauvais système, ou bien il manque quelque chose, ou bien quelque chose est déplacé, dérangé. Dans le système humain, c’est la personnalité qui unifie toutes les activités et qui, à son tour, communique les qualités d’identité et de créativité. [Fascicule  112:1.19, page 1227.9] [Gras ajouté par l’auteur]

Ce que je comprends par valeurs de position c’est ce que nous donnons comme valeur à nos habitudes de pensée, la façon dont nous donnons priorité aux valeurs dans notre système de pensée ; la façon dont nous arrangeons et positionnons nos valeurs par rapport au tout de la réalité.

Dans l’évolution cosmique, la matière devient une ombre philosophique projetée par le mental en présence de la luminosité spirituelle de l’illumination divine, mais cela n’invalide pas la réalité de l’énergie-matière. Le mental, la matière et l’esprit sont également réels, mais n’ont pas une valeur égale pour la personnalité cherchant à atteindre la divinité. La conscience de la divinité est une expérience spirituelle progressive. [Fascicule 12:8.15, page 140.11] [Gras ajouté par l’auteur]

Dans le cosmos évolutionnaire, l’énergie-matière domine, sauf dans le cas de la personnalité où l’esprit lutte pour la maitrise grâce à la médiation du mental l’esprit est la réalité fondamentale de l’expérience de personnalité de toutes les créatures, parce que Dieu est esprit. L’esprit est invariant et, en conséquence, dans toutes les relations personnelles, il transcende à la fois le mental et la matière, qui sont des variables expérientielles d’aboutissement progressif. [Fascicule 12:8.14, page 140.10)

 

Dans les deux citations précédentes on nous suggère relativement à la position de valeurs comme le mental, la matière  et l’esprit  qu’ils sont également réels, mais ils n’ont pas la même  valeur pour la personnalité dans l’atteinte de la divinité et dans le cosmos évolutionnaire, l’énergie-matière domine, sauf dans le cas de la personnalité où l’esprit lutte pour la maitrise grâce à la médiation du mental.

Ainsi, en considérant la stabilité et l’unicité de la réalité nous nous rendons compte qu’elle  est faite de composants. Tout comme un atome est fait de multiples parties, la réalité finie, vue au travers de l’expérience de la personnalité est faite de composants et aussi de systèmes de pensée.

La compréhension progressive de la réalité équivaut à s’approcher de Dieu. La découverte de Dieu, la conscience d’être identique à la réalité, équivaut à éprouver le parachèvement de soi — le soi entier, la totalité de soi. [Fascicule  196:3.3, page 2094.2] [Gras ajouté par l’auteur]

Que veut dire l’auteur de cette citation par… la compréhension progressive de la réalité équivaut à s’approcher de Dieu ? Peut-être nous faut-il réexaminer notre compréhension de ce que signifie la réalité ? Les fascicules d’Urantia nous donnent une définition améliorée du terme. Ils nous disent que quand les éléments de la réalité sont unifiés par de vraies valeurs elle devient une réalité fonctionnelle unifiée et semblable à Dieu. Nous devrions aussi cependant nous souvenir que ce n’est pas simplement parce que quelque chose est considéré comme réel aux yeux du monde que cela signifie que c’est aussi vrai, beau et bon. Jésus a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde ». Notre réaction à la réalité a quelque chose à voir avec le choix du libre arbitre, avec l’emplacement de nos valeurs dans notre système de pensée, avec le lieu où nous décidons de positionner nos valeurs par rapport à tous les composants qui forment la réalité.

En considérant la façon dont nous arrangeons nos valeurs il peut nous être utile de réfléchir à certaines des questions suivantes :

Comment faisons-nous pour découvrir une réalité spirituelle personnelle à partir de notre expérience finie ?

Où devrais-je placer mes valeurs dans mon système de pensée ?
Qu’est-ce qu’un système correct de valeurs de position ?
Qu’est-ce qui me donne du plaisir ?
Est-ce que je trouve du plaisir dans la vérité ?
Comment est-ce que j’évalue la vérité ? Quelle valeur a-t-elle? Que devrais-je en faire ?
Comment faire pour équilibrer les plaisirs du moi et les responsabilités de la réalité ?
Ai-je un bon système de pensée qui positionne mes valeurs d’une manière responsable et équilibrée ?
En quoi mes valeurs m’affectent-elles, moi et les autres ?
Où mes valeurs m’entraînent-elles ?
Mes valeurs dérivent-elles d’un sain mélange de mes expériences de vie et des enseignements et directives de l’Ajusteur de Pensée ?
Mes valeurs ont-elles une vraie valeur ? Avec qui devrais-je évaluer mes valeurs ?
Est-ce que je prends mes décisions sur la base de mes valeurs ?
Quelle valeur est-ce que j’accorde à ma relation personnelle avec Dieu ?
Est-ce que j’apprécie de faire un effort pour partager ma vie intérieure avec Dieu ?
Pourquoi est-il si important d’être né à nouveau en esprit par rapport à la façon dont je positionne mes valeurs ?

Il semble que les semences de l’éternité ont été plantées dans les royaumes du temps et de l’espace. Les lois infinies de Dieu arrosent le jardin fini de la vie. La scène de la création a été montée pour notre éducation et pour notre croissance et entre nos mains ont été remis les pouvoirs sans prix du choix du libre arbitre. Notre commencement en tant que nouvelle espèce a vraiment commencé. Dans notre aventure universelle continue de découverte, de discernement et d’unification des choses, des significations et des valeurs, le but éternel a été proclamé.

Du Père Universel qui habite l’éternité est émis le mandat suprême, le Père Universel a décrété : « Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait. » [Fascicule 1:1.3, page 21.3]

Le Père s’est effusé sur vous et a placé son propre esprit en vous. C’est pourquoi il exige de vous une perfection ultime…cette aventure céleste devrait être le suprême objet d’étude pour l’homme mortel. Fascicule 40:7.4, page 449.2] [Gras ajouté par l’auteur]

Le parfait et l’imparfait sont vraiment en corrélation, et c’est pourquoi les créatures évolutionnaires finies peuvent s’élever au Paradis en obéissant au commandement du Père Universel : « Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait. »[Fascicule 56:0.1, page 637.1]

Alors comment allons-nous faire pour grandir vers la perfection finie ? L’existence de la vie par elle-même et d’elle-même va-t-elle nous secouer suffisamment pour nous faire sentir, penser et agir ? Je crois que oui. Est-ce que l’expérience, les idées et la réflexion sur les relations de la vie avec les gens et le monde nous offrent gracieusement des choix de signification éternelle ? Je crois que oui. Alors, avons-nous les clés de motivation pour soit ignorer soit ouvrir les niveaux de clairvoyance à une plus grande compréhension des responsabilités de la réalité et de la bonté de l’amour ? Oui, je le crois. Est-ce que ce monde travaille de concert naturellement et sans faille pour fournir des occasions à nos aides spirituels invisibles ? Sans aucun doute…

À l’observation, il semble y avoir un modèle et un système naturel intégré dans notre univers et nous devrions faire confiance et avoir foi dans la bonté de Dieu qui a tout mis en place pour la croissance de l’homme. Alors, que devons-nous faire ? Quels outils de valeur devons-nous trouver et utiliser ? Comment les arrangeons-nous et les utilisons-nous ? Que devrions-nous créer avec ces outils ? Il y a tant de questions à tous ces défis qui nous font face. À  une certaine étape, notre vie personnelle nous montrera que nous avons besoin de Dieu pour transférer notre personnalité (notre siège d’identité) du matériel au spirituel si nous voulons devenir en réalité des fils et des filles de Dieu. Parce que nous sommes matériels et que Dieu est spirituel, nous serons dépendants de notre relation avec Dieu pour notre spiritualité. Nous devons reconnaître qu’il nous est impossible de nous éterniser nous-même et par nous-même. De notre côté de la barrière nous aurons besoin de conseils dans notre motivation. Par la reconnaissance de la vérité nous pouvons choisir de provoquer le désir de réaligner nos valeurs de position par rapport à la vérité en approfondissement des relations de notre réalité vis à vis des choses, des significations et des valeurs. C’est ainsi que nous pouvons greffer notre moi et le faire croître dans l’ADN spirituel, en devenant des participants de la nature divine.

Avant de procéder et de tenter d’explorer plus avant les éléments de la réalité et leurs valeurs de position considérons notre position dans l’univers et les énormes différences qu’il y a entre nous et Dieu, le contexte de réalité de la création des mortels expérientiels et de Dieu qui est existentiel.

Et tout d’abord, Dieu, notre Père spirituel n’a jamais été créé. Dieu n’a jamais eu de commencement. Dieu et le Paradis sont absolus et infinis, parfaits dans tous les attributs maintenant et dans l’éternité. Dieu est la personnalité absolue parfaitement unifiée de la spiritualité ; Dieu est la personne infinie de la bonté de l’amour. Dieu est amour. Par contraste nous commençons par être comme de petits véhicules de potentiel de vie vides. Pour nous,  tout (y compris nous-même) dans notre univers de temps et d’espace a eu un commencement. Parce que nous sommes tout neufs et incomplets et que nous disposons du libre arbitre, nous sommes potentiellement mauvais, potentiellement bons, un mélange  non achevé des deux. Nous évoluons, nous sommes conçus et construits pour découvrir, discerner, choisir et croître, pour apprendre par nos erreurs ; pour nous emplir d’expériences croissantes finies des choses, des significations et des valeurs. Nous sommes de fougueuses petites créatures dotées de libre arbitre ! Et c’est pour cette raison que le Père Universel nous donne un noyau spirituel de lui-même pour qu’il habite notre cœur et qu’il effuse personnellement sur nous notre personnalité unique. Son esprit intérieur est un parent spirituel aimant de notre âme ; il a comblé le vaste abîme  entre l’existentiel et  l’expérientiel et il est toujours là pour guider la croissance de notre vrai moi évoluant – notre âme. Aider le Père est le ministère d’esprit du Fils Éternel qui a  promis de nous aider à reconnaître sa vraie nature ainsi que la vraie nature du Père et sa personnalité aimante. Le Fils Éternel le fait au moyen des vies d’effusion des Fils Créateurs et au moyen du don de l’Esprit de Vérité déversé dans notre cœur. Cela est fait afin que nous puissions avoir plus clairement avoir des occasions de comprendre et de ressentir ce qui est vrai, beau et bon dans notre monde fini de l’expérience avec les choses, les significations et les valeurs. Puis, par sa coopération avec le Père Universel et le Fils Éternel, l’Esprit Infini administre et soutient la scène de la réalité sur laquelle nous fonctionnons et nous existons tous ; l’Esprit Infini entretient la vie et nous offre son ministère avec compréhension et miséricorde par une vaste foule d’aides angéliques. Tout cela fait de nous une partie de la famille croissante de Dieu, des enfants de Dieu dans le temps.  Dieu prend grand soin de nous ! Dieu désire nous faire à son image, partager et s’offrir ; il a créé le miracle de l’univers expérientiel dans ce but.

Mais la continuation de notre existence et de notre croissance ne devrait pas seulement dépendre des actes de Dieu et de tous nos aides invisibles. Car comme tout bon parent qui réprimandent leurs enfants qui grandissent, Dieu nous presse d’améliorer notre  vie, de ne pas seulement dépendre des autres  pour nos besoins ; de contribuer à quelque chose de valable et de toujours croître en grâce. Les lois de cause à effet ainsi que l’évolution œuvrent à cette promotion de l’autodétermination.

L’homme grandit consciemment du matériel vers le spirituel par la force, le pouvoir et la persistance de ses propres décisions ; il grandit aussi à mesure que son Ajusteur de Pensée développe de nouvelles techniques pour descendre des niveaux spirituels vers les niveaux morontiels de l’âme ; et, dès que l’âme vient à l’existence, elle commence à croitre en elle-même et par elle-même. [Fascicule 117:3.6, page 1282.1]

Plongeons un peu plus profondément dans l’exploration de cette grande révélation : Faisons les créatures mortelles à notre image. Comment Dieu nous fait-il à son image ? Par quelles méthodes y parvient-il ? Comment nous rend-il précisément réels aux yeux de l’univers ?

On nous a dit qu’il n’y a que trois éléments dans la réalité de l’univers, la chose, la signification et la valeur. Il est donc logique que la science cherche la vérité dans les faits physiques, dans les choses ; il est raisonnable que la philosophie cherche la beauté dans les significations (nos idées) et que notre foi religieuse désire trouver et embrasser la bonté dans la valeur de ces relations. Quand nous tentons d’unifier ces trois aspects évolutifs de la réalité nous fabriquons notre compréhension générale de l’univers fini de ce que nous incluons comme réel (la réalité). Ce sont les graines qui germent dans le sol de notre cadre expérientiel en évolution, le cadre croissant du choix ; nous devons les utiliser quand nous prenons des décisions. L’épreuve décisive de la vérité, de la beauté et de bonté de chacun de ces trois aspects  permanents et évoluants des découvertes de la réalité  est que chaque élément de réalité ne devrait pas contredire ou être en conflit avec l’un des autres. Notre mental doit relier les points. Ils devraient fonctionner comme un seul. Or, notre grand défi dans le temps sera de transformer notre système matériel d’action et de pensée en un système  de pensée et d’action de valeurs qui a un noyau spirituel par rapport à ces choses et significations. C’est ainsi que nous « positionnons nos valeurs. »

Pour comprendre un peu mieux ces trois éléments de réalité simplifions la façon dont nous commençons à les utiliser et les évaluer – fait, idée et relation. Notre humanité commence  par observer et découvrir en flânant un simple fait. Puis elle a l’idée de pouvoir faire quelque chose de ce fait. Elle regarde ensuite la relation entre ce fait et l’idée et en discerne la vérité, décide si cela a de la valeur et enfin agit. Par l’accumulation des faits nous construisons en systèmes de pensée nos idées et valeurs. De là nous pouvons commencer à choisir la manière dont nous allons positionner nos valeurs par rapport à nos expériences avec les choses, les significations et les valeurs. De là, nous développons nos modèles de réaction à la vie fondés sur nos désirs, notre éthique et notre moralité.

Quelle valeur accordons-nous aux faits, aux idées et à leur relation ? En ce qui concerne l’aspect relationnel des éléments de la réalité, c’est là qu’intervient la recherche de la volonté de Dieu. Il nous faut placer notre relation avec Dieu comme valeur la plus haute, la recherche de faire sa volonté au sommet de notre système de valeur.

Le fait universel de Dieu se faisant homme a pour toujours changé toutes les significations et modifié toutes les valeurs de la personnalité humaine. Dans le vrai sens du mot, l’amour implique une estime mutuelle de personnalités entières, qu’elles soient humaines ou divines, ou humaines et divines. Des fractions du moi peuvent fonctionner de nombreuses façons — réfléchir, ressentir, souhaiter — mais seuls les attributs coordonnés de la personnalité entière sont focalisés dans une action intelligente. Tous ces pouvoirs sont associés à la dotation spirituelle du mental humain quand un être humain aime sincèrement et de façon désintéressée un autre être, humain ou divin. [Fascicule 112:2.7, page 1228.2]  [Gras ajouté par l’auteur]

Nous savons que notre mental est l’outil le plus important que nous possédions. C’est à l’intérieur de ce mental que nous contemplons nos expériences et prenons des décisions, que nous positionnons nos valeurs. C’est à l’intérieur de ce cadre de choix que nous percevons et évaluons les éléments de la réalité et exerçons notre œil à la perception du devoir et de la morale. C’est le sol même sur lequel croît notre âme. N’est-ce pas une joie que de découvrir la vérité dans les choses, que de discerner la beauté dans les significations et la bonté dans les valeurs ? Quel soulagement pour notre âme que de regarder en arrière et de réaliser  que le bien peut venir même de situations déplaisantes. N’est-ce pas encore une révélation et un réconfort quand nous ressentons cette vérité ?

Le mental humain peut atteindre de hauts niveaux de clairvoyance spirituelle et les sphères correspondantes de divinité des valeurs, parce qu’il n’est pas entièrement matériel. Il existe un noyau d’esprit dans le mental de l’homme — l’Ajusteur de la présence divine. [Fascicule 196:3.6, page 2094.5] [Gras ajouté par l’auteur]

Examinons de plus près ce concept de position de valeurs.

Nous utilisons les éléments de base de la réalité avec nos valeurs de position pour construire notre « cadre de pensée ». Nous pouvons utiliser ce cadre pour croître et construire quelque chose d’indestructiblement réel. Nous devons ensuite trouver les outils de valeur qu’il faut appliquer à ces composants de la réalité ; ce sont des outils comme la vérité, la beauté, la bonté, la logique, la raison et la foi, la science, la philosophie et la religion. Afin de voir avec les yeux de l’esprit, de distiller la spiritualité des éléments de la réalité, notre personnalité a besoin de les unifier avec ces valeurs qui sont réelles.Pénétrons maintenant plus en profondeur dans ce concept de valeurs de position.

La vérité est cohérente, la beauté est attrayante, la bonté est stabilisante. Et, quand ces trois valeurs de la réalité sont coordonnées dans l’expérience d’une personnalité, il en résulte une haute qualité d’amour, conditionnée par la sagesse et qualifiée par la loyauté. Le véritable but de toute éducation dans l’univers est de mieux coordonner les enfants isolés des mondes avec les plus grandes réalités de leur expérience croissante. La réalité est finie au niveau humain, elle est infinie et éternelle aux niveaux supérieurs et divins. [Fascicule 2:7.12, page 43.5]  [Gras ajouté par l’auteur]

En ce qui concerne les éléments de réalité, pourquoi l’ordre et les systèmes dans lesquels nous positionnons nos valeurs sont-ils si importants ? Parce que là où nous positionnons nos valeurs détermine ce que nous faisons de la réalité. Examinons de plus près nos valeurs de position de notre côté de la barrière de l’univers.

Santé physique, santé mentale et bonheur sont des intégrations de vérité, de beauté et de bonté fondues dans l’expérience humaine. Ces niveaux de vie efficace s’atteignent en unifiant les systèmes d’énergie, les systèmes d’idées et les systèmes d’esprit. [Fascicule  2:11, page 43.4]

Notre âme désire ardemment s’identifier à ce qui est durablement réel. Le plus grand bonheur est indissolublement lié au progrès spirituel. [Fascicule 100:4.3, page 1098.0] En étant motivé, en ayant le désir de comprendre la vérité dans les choses, la beauté dans les significations et en désirant fortement percevoir et embrasser la bonté dans les valeurs, nous commençons à utiliser les ingrédients de l’expérience qui donnent la vie de la bonne manière de sorte que nous puissions commencer à croître dans le spirituel en appliquant ces outils de valeur aux éléments de réalité. Pour survivre à la mort nous savons que  le siège de notre identité de personnalité, doit devenir spirituel. Même si nous devons œuvrer et vivre dans le monde matériel,  l’objectif et le but de notre personnalité sont spirituels. Notre guide de l’usage de la parfaite position des valeurs est Jésus de la manière dont il a construit et vécu sa          vie.

L’une des choses les plus importantes de la vie humaine consiste à découvrir ce que Jésus croyait, à découvrir ses idéaux et à s’efforcer d’accomplir le dessein élevé de sa vie. De toutes les connaissances humaines, celle qui présente la plus grande valeur est de connaître la vie religieuse de Jésus et la manière dont il la vécut. [Fascicule 196:1.3, page 2090.4]

Dans le cadre croissant de réalité de notre mental que nous vivons au jour le jour, il faut que nous mettions en une perspective pratique nos valeurs de position. Ce que nous cherchons à atteindre dans notre vie est une réalité personnelle fonctionnelle unifiée et la réalité fonctionnelle ne provient que de l’unité de ces trois éléments de réalité. Nous sommes nourris par ces ingrédients de réalité en les vivants.

 Toutefois, le mental ne peut jamais réussir dans cette unification de la diversité de la réalité, à moins que ce mental ne soit solidement conscient des choses matérielles, des significations intellectuelles et des valeurs spirituelles. Il n’y a unité que dans l’harmonie de la triunité de la réalité fonctionnelle, et c’est seulement dans l’unité que la personnalité se satisfait dans la réalisation de la constance et de la cohérence cosmiques. [Fascicule 102:2.5, page 1120.2] [Gras ajouté par l’auteur]

La certitude physique consiste en la logique de la science ; la certitude morale, en la sagesse de la philosophie ; la certitude spirituelle, en la vérité de l’expérience religieuse authentique. [Fascicule 196:3.5, page 2094.4]

Comparons notre totalité de la réalité à un trépied. Chaque pied représente l’un des trois éléments de la réalité, à savoir, les choses, les significations et les valeurs. Sur la partie  siège de notre trépied il y a notre personnalité avec son libre arbitre qui œuvre dans le cadre des choix de notre mental. Si un pied est plus court que l’autre le trépied ne tiendra pas très bien. Si un pied manque il se renversera. Si nous avons un système de pensée équilibré avec un ensemble de valeurs de position correct, les parties sont arrangées de telle sorte que la confusion prolongée, le comportement émotif irrationnel et les réactions  égoïstes fanatiques ou irréfléchies seront évités. Nous pouvons nous contrôler parce que nous sommes plus sensibles à l’authenticité de la réalité. Nous pouvons éviter les expériences sans fin de refaire éternellement les mêmes erreurs. Nous pouvons éviter les extrêmes des réactions infantiles du matérialiste athée et la stupidité écumante du fanatique religieux. À l’intérieur du monde où nous vivons nous pouvons éliminer un grand nombre d’idées fausses concernant la raison de l’existence de l’univers, nos réactions et nos relations et responsabilités envers la vie et les autres. Avec un bon système nous pouvons garder les pieds sur terre et croître avec grâce. Considérons les influences qui affectent nos modèles de réaction aux situations vitales, parce que notre compréhension des éléments de la réalité de même que nos systèmes de valeurs de position affecte nos modèles de réaction à la vie. La certitude physique consiste en la logique de la science ; la certitude morale, en la sagesse de la philosophie ; la certitude spirituelle, en la vérité de l’expérience religieuse authentique. À la longue, cela déterminera le degré d’unification, de stabilité ou de dérangement de notre système de pensée. Ce dont nous ne voulons pas c’est d’un cadre instable.

Les accidents imprévus et inexplicables ne se produisent pas dans le cosmos. Les êtres célestes ne portent pas non plus assistance à une créature inférieure qui refuse d’agir selon les lumières qu’elle possède sur la vérité. [Fascicule 48:7.9, page 556.9]

L’énigme de notre univers et son défi est que nous venons naturellement du bas pour aller vers le haut et non l’inverse.

La conscience du mortel passe des faits aux significations, et ensuite aux valeurs. La conscience du Créateur part de la valeur de l’idée, passe par la signification des mots et arrive au fait de l’action. [Fascicule 118:5.3, page 1299.3]

Le fait que la conscience mortelle passe du fait à la signification et ensuite à la valeur n’est pas une mauvaise chose, elle a été conçue ainsi. Sans faits et sans idées comment pourrions-nous commencer même à percevoir des valeurs sans parler de prendre une décision morale ? Pour autant que nous n’ignorions pas la réalité des responsabilités de vivre, qui est destinée à fournir un bon sol pour la croissance de notre âme. Mais notre tendance naturelle est d’être plus concernée par les choses ; nous nous inquiétons de ce que les autres pourraient penser de nous ; nous nous focalisons sur nos besoins et nos désirs personnels de sorte que nous avons une tendance naturelle à mettre nos valeurs de position aux mauvais endroits. Ce faisant, nous donnons trop de valeur aux choses et aux plaisirs immédiats du moi ce qui tend à courber l’univers dans le sens de notre volonté et à voiler notre perception de la réalité. Ce faisant, nous pouvons choisir d’ignorer les faits et devenir imprudents car nous pouvons décider qu’il faut trop d’efforts pour embrasser une vérité. Nous pouvons voir clairement les faits bruts d’une situation et prendre fièrement une position morale fondée sur les faits mais avoir tort quant à la vérité de la situation. Nous pouvons attacher une mauvaise signification  à de nombreuses valeurs et finir par devenir pénibles. Nous pouvons accumuler une abondance de faits et de connaissances et devenir très mondain, sage et puissant bien que sans cœur et négligeant de la valeur des autres et sans amour de la bonté des valeurs. Nos valeurs peuvent être une litanie de « qualités égoïstes de l’amour »  déguisée en bonté.  Les choses auxquelles nous trouvons plaisir peuvent être répugnantes pour Dieu. Notre vie peut devenir irritante pour les autres. Nous pouvons ne pas réussir à unifier la réalité. Nous pouvons accumuler les désastres matériels sur nous et sur les autres. Dans le pire des scénarios nous pouvons adopter un mauvais ensemble de valeurs de position et ne pas réussir à spiritualiser notre personnalité.

La foi de Jésus voyait toutes les valeurs d’esprit comme incluses dans le royaume de Dieu, et c’est pourquoi il disait : « Cherchez d’abord le royaume des cieux. »[Fascicule 196:0.8, page 2088.3] [Gras ajouté par l’auteur]

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa droiture et, quand vous les aurez trouvés, tous les autres éléments essentiels à la survie éternelle vous seront assurés en même temps. Maintenant, je voudrais vous faire comprendre clairement que ce royaume de mon Père ne viendra ni avec un étalage extérieur de pouvoir, ni avec des démonstrations malséantes. Il ne faut pas partir d’ici et proclamer le royaume en disant : ` il est ici ’ ou ` il est là ’, car le royaume que vous prêchez est Dieu en vous. » [Fascicule 140:1.5, page 1569.2]

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et, quand vous en aurez trouvé l’entrée, toutes les choses nécessaires vous seront données par surcroit. Donc, ne vous souciez pas indument du lendemain. À chaque jour suffit sa peine. » [Fascicule 140:6.13, page 1578.]

Les mortels d’Urantia ne peuvent guère espérer être parfaits au sens infini, mais il est entièrement possible à des êtres humains, débutant comme il le font sur cette planète, d’atteindre le but céleste et divin que le Dieu infini a fixé pour les mortels ; et, lorsqu’ils auront accompli cette destinée, ils seront, en ce qui touche la réalisation du moi et l’aboutissement mental, tout aussi complets dans leur sphère de perfection divine que Dieu lui-même dans sa sphère d’infinité et d’éternité. Une telle perfection peut n’être pas universelle au sens matériel, ni sans limites en compréhension intellectuelle, ni finale en expérience spirituelle, mais elle est finale et complète sous tous les aspects finis concernant la divinité de la volonté, la perfection de motivation de la personnalité, et la conscience de Dieu.

Tel est le véritable sens du commandement divin : « Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait, » qui pousse toujours l’homme mortel en avant et l’appelle vers l’intérieur dans cette longue et fascinante lutte pour atteindre des niveaux de valeurs spirituelles de plus en plus élevés et les véritables significations de l’univers. Cette recherche sublime du Dieu des univers est l’aventure suprême des habitants de tous les mondes du temps et de l’espace. [Fascicule 1:0.5 -0-6, page 22.2] [Gras ajouté par l’auteur]

Quel est le processus pour devenir spirituel ? Quelles choses merveilleuses peuvent donc se passer quand on combine et unifie les éléments de réalité avec notre expérience des choses, des significations et des valeurs ? Quand on les considère ensemble, au travers de notre système de valeurs de position, notre personnalité les unifie d’une façon qui dépasse la simple addition des parties, ces éléments peuvent fonctionner comme un système éclairant et salvateur ! Par exemple :

Non seulement dans les royaumes de la vie, mais aussi dans le monde de l’énergie physique, la somme de deux ou plusieurs facteurs représente très souvent quelque chose de plus que la somme des conséquences prévisibles de cette combinaison, ou quelque chose de différent. La science entière des mathématiques, le domaine total de la philosophie, la physique et la chimie les plus avancées ne pouvaient ni prédire ni savoir que l’union de deux atomes gazeux d’hydrogène avec un atome gazeux d’oxygène produiraient une substance nouvelle et qualitativement surajoutée — l’eau liquide. À elle seule, la constatation de ce phénomène physicochimique aurait dû empêcher le développement de la philosophie matérialiste et de la cosmologie mécanique.

L’analyse technique ne révèle pas ce qu’une personne ou une chose peuvent faire. Par exemple, on emploie efficacement l’eau pour éteindre le feu. Que l’eau éteigne le feu, c’est un fait d’expérience quotidienne, mais cette propriété de l’eau n’aurait jamais pu être révélée par analyse. L’analyse détermine que l’eau est composée d’hydrogène et d’oxygène ; une étude plus approfondie de ces éléments montre que l’oxygène est le support réel de la combustion et que l’hydrogène brule librement par lui-même. [Fascicule 12:9.3 page 141. 4 & 5] [Gras ajouté par l’auteur]

Par expérience, quand nous combinons ces trois éléments de réalité nous obtenons souvent un aperçu merveilleux de quelque chose d’inattendu, nouveau et réel. Quand nos valeurs de position sont proprement alignées, nous développons un équilibre dans notre système de pensée, nous améliorons notre qualité de pensée et de clairvoyance et notre personnalité unifiera les aspects de la réalité qui en sont dignes. Nous pourrions appeler cela  « le miracle de l’expérience-évaluation » ou « l’évolution éclairée » ou encore « l’élévation spirituelle ».  Observer la réalité du point de vue matériel et évaluer la réalité d’un point de vue spirituel, nous donne la capacité de transférer  notre siège d’identité vers la réalité spirituelle.

L’esprit est la réalité personnelle fondamentale dans les univers, et la personnalité est fondamentale pour toute expérience progressive avec la réalité spirituelle. Toutes les phases d’expérience de la personnalité sur tous les niveaux successifs de progression universelle fourmillent d’indices conduisant à la découverte de réalités personnelles attirantes. La véritable destinée des hommes consiste à créer des buts nouveaux et spirituels, puis à répondre aux attraits cosmiques de ces buts célestes de valeur non matérielle. [Fascicule  12:9.1 page141.2] [Gras ajouté par l’auteur]

Pour nous permettre de mieux comprendre ce ‘miracle de l’expérience-évaluation’ par rapport à l’individualité et à nos systèmes de pensée, le fascicule intitulé «La Survie de la Personnalité » nous offre de merveilleux aperçus. Voici juste quelques citations :

Mais le concept de la personnalité, en tant que signifiant la totalité de la créature qui vit et fonctionne, représente beaucoup plus que l’intégration de relations ; ce concept signifie l’unification de tous les facteurs de la réalité en même temps que la coordination des relations. Entre deux objets, il existe des relations, mais trois objets ou davantage aboutissent à un système, et un système représente beaucoup plus que des relations élargies ou complexes. Cette distinction est capitale, car, dans un système cosmique, les membres individuels ne sont pas reliés les uns aux autres autrement que par rapport au tout, et grâce à l’individualité de ce tout. [Fascicule112:1.17, page 1227.7]

Dans l’étude de l’individualité, il serait bon de se rappeler :

  1. Que les systèmes physiques sont subordonnés.
  2. Que les systèmes intellectuels sont coordonnés.
  3. Que la personnalité est superordonnée.
  4. Que la force spirituelle intérieure est potentiellement directrice. [Fascicule 112:2.1, page 1227.10] [Gras ajouté par l’auteur]

À mesure que le mental poursuit l’analyse ultime de la réalité, la matière échappe aux sens matériels, mais peut encore rester réelle pour le mental. Quand la clairvoyance spirituelle recherche la réalité qui subsiste après la disparition de la matière et la poursuit jusqu’à une analyse ultime, la matière disparaît pour le mental, mais la clairvoyance de l’esprit peut encore percevoir les réalités cosmiques et les valeurs suprêmes de nature spirituelle. En conséquence, la science cède la place à la philosophie, tandis que la philosophie doit se plier aux conclusions inhérentes à l’expérience spirituelle authentique. La pensée abdique devant la sagesse, et la sagesse se perd dans une adoration illuminée et réflective. [Fascicule 112:2.11, page 1228.6] [Gras ajouté par l’auteur]

Dans la science, le moi humain observe le monde matériel ; la philosophie est l’observation de cette observation du monde matériel ; la religion, la vraie expérience spirituelle, est la réalisation expérientielle de la réalité cosmique de l’observation de l’observation de toute cette synthèse relative des matériaux énergétiques du temps et de l’espace. [Fascicule  112:2.12, page 1228.7]

Le dessein de l’évolution cosmique est d’atteindre l’unité de la personnalité par une maitrise croissante de l’esprit, par une réponse volitive aux enseignements et aux directives de l’Ajusteur de Pensée. La personnalité, tant humaine que suprahumaine, est caractérisée par une qualité cosmique inhérente que l’on pourrait appeler « l’évolution de la maitrise », l’expansion du contrôle à la fois de soi-même et de son environnement. [Fascicule 112:2.14, page 1229.2]

… par son propre choix, la personnalité mortelle possède le pouvoir de transférer son siège d’identité du système éphémère intellect-matière au système supérieur âme-morontia, lequel, en association avec l’Ajusteur de Pensée, est créé comme nouveau véhicule pour la manifestation de la personnalité. [Fascicule  112:5.4, page 1229.0]

Les citations précédentes représentent ce à quoi nous aspirons dans notre croissance individuelle. Avec un système stable nous pouvons observer la réalité  matérielle future et tenter d’évaluer la réalité d’un point de vue spirituel. Cela nous permet de transférer notre siège d’identité (notre personnalité) vers le spirituel. Cela nous permet d’avoir un but sage et un plan d’avancement pour nous adapter avec grâce aux circonstances changeantes.

La vie physique est un processus qui prend place entre l’organisme et l’environnement, plutôt qu’à l’intérieur de l’organisme. Tout processus de cet ordre tend à créer et à établir des modèles organiques de réaction à cet environnement, et tous ces modèles directeurs exercent une grande influence sur le choix du but. [Fascicule 112:1.14, page 1227.4] [Gras ajouté par l’auteur]

La citation ci-dessus montre clairement le milieu dans lequel fonctionne notre libre arbitre. Il y a toujours une raison à nos réactions. C’est là que notre libre arbitre décide «  oui, cela semble juste » … « non, je laisse tomber, c’est trop dur et je ne veux pas le faire » … « Ça alors, c’était bien »… « je veux m’efforcer de le faire »… « je décide d’agir comme ça. » « ou comme ça »  « on dirait que c’est bon , non ? »… « c’est bien, n’est-ce pas ? »… « Je le veux maintenant. » … « c’est pas juste »… « je ne le referai pas »… «  Je vais y travailler »… « ça vaut la peine » … « ça ne vaut pas la peine ». Et ainsi de suite…

L’univers continue à lancer le défi : «  Alors, que vas-tu faire à ce sujet ? » Tout cela est fait pour stimuler la croissance ! C’est moins ce qui vous arrive que ce que vous en faites.

Notre monde est à la fois complexe et simple. Pour que notre cadre de pensée travaille bien pour nous, il faut que nous œuvrions dans la complexité de la vie, que nous nous organisions et nous alignions sur un ensemble simple de valeurs de position. Jésus n’était pas seul pour résoudre ses problèmes et nous non plus ne sommes pas seuls. Il nous faut suivre notre cœur sans laisser la tête en arrière ; il nous faut mettre en question nos mobiles, nos croyances et nos buts. Pour nous aider dans ce processus, il nous faut prier pour des valeurs et pas pour des choses. Et tout cela nous le faisons en « partageant la vie intérieure avec Dieu », en priant pour la volonté de Dieu dans notre vie personnelle. Jésus a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde » qui signifie que sa perspective va du haut en bas et non l’inverse. Mais il ne voulait pas dire que nous devrions ignorer le cadre de réalité du monde dans lequel nous vivons. Il voulait dire que nous devrions le voir et y travailler avec les yeux de l’esprit.

Les mortels ont un noyau d’esprit. Le mental est un système d’énergie personnelle existant autour d’un noyau divin d’esprit et fonctionnant dans un environnement matériel. Cette relation vivante entre le mental personnel et l’esprit constitue le potentiel universel de personnalité éternelle. Des difficultés réelles, des déceptions durables, des défaites sérieuses ou la mort inéluctable ne peuvent survenir que si des concepts égocentriques prétendent évincer complètement le pouvoir gouvernant du noyau spirituel central, ce qui disloque le plan cosmique d’identité de la personnalité. [Fascicule 12:9.6, page 142.1] [Gras ajouté par l’auteur]

Notre problème et le défi lancé par Dieu est que nous venons du bas et pas du haut.

La conscience du mortel passe des faits aux significations, et ensuite aux valeurs. La conscience du Créateur part de la valeur de l’idée, passe par la signification des mots et arrive au fait de l’action. Pour sortir de l’impasse de l’unité non qualifiée inhérente à l’infinité existentielle, il faut toujours que Dieu agisse. La Déité doit toujours fournir l’univers archétypal, les personnalités parfaites, la vérité, la beauté et la bonté originelles que toutes les créations subdivines s’efforcent d’atteindre. Il faut toujours que Dieu trouve d’abord l’homme pour que l’homme puisse ensuite trouver Dieu. Un Père Universel est toujours nécessaire avant que puissent exister une filiation universelle et la fraternité universelle qui s’ensuit. [Fascicule 118:5.3, page 1299.3] [Gras ajouté par l’auteur]

Dieu part des valeurs et descend jusqu’aux choses. Alors comment Dieu s’y prend-il pour changer notre situation matérielle ? Il donne son esprit pour qu’il nous habite, crée une tension dans l’univers dans lequel tous ces problèmes peuvent être résolus, réglés, et crée un environnement universel dans lequel ses créatures imparfaites peuvent croître. Notre but étant de croître de notre système matériel de pensée jusqu’à son système spirituel de pensée.

Au fur et à mesure que notre personnalité est touchée par l’esprit nous commençons à voir, sentir et penser avec l’œil de l’esprit. En renaissant, que ce soit graduellement ou soudainement, nous alignons alors nos valeurs de position sur notre noyau spirituel, « nous devenons participants de la nature divine ». Nous pouvons dès lors croître de façon holistique, nous créons un système de pensée qui désire être en harmonie avec le dessein et la volonté de Dieu. La révélation de cette manière de vivre est au cœur même de tous les enseignements de Jésus. Nous commençons notre humble ascension « du chaos à la gloire ».

En répondant à Ganid qui demandait à Jésus pourquoi il ne s’intéressait pas à un certain « païen borné »    Jésus dit :

Ganid, cet homme n’avait pas soif de vérité. Il n’était pas mécontent de lui-même. Il n’était pas prêt à appeler à l’aide, et les yeux de son mental n’étaient pas ouverts pour recevoir la lumière destinée à l’âme. Cet homme n’était pas mûr pour la moisson du salut. Il faut lui accorder un délai pour que les épreuves et les difficultés de la vie le préparent à recevoir la sagesse et la connaissance supérieure. Ou bien encore, s’il pouvait venir vivre avec nous, nous pourrions par notre vie lui montrer le Père qui est aux cieux ; nos vies, en tant que fils de Dieu, pourraient l’attirer au point de l’obliger à s’enquérir de notre Père. On ne peut révéler Dieu à ceux qui ne le cherchent pas, ni conduire des âmes réticentes aux joies du salut. Il faut que les expériences de la vie aient donné à l’homme la soif de la vérité ou bien qu’il désire connaître Dieu par suite du contact avec la vie de ceux qui connaissent le divin Père … [Fascicule 132:7.2, page 1466.2] [Gras ajouté par l’auteur]

L’humanité est en cours de formation, la vie est un processus pour améliorer la façon dont nous évaluons nos expériences. Dieu est amour mais l’amour n’est pas Dieu. C’est par le cœur que nous ressentons souvent les valeurs. Nous avons appris que donner est divin, mais nous avons aussi appris qu’une fraternité irréfléchie mène au désastre, à la déception et à la tristesse. Mais c’est par l’expérience et par le mental que nous commençons à comprendre une signification supérieure des vraies valeurs dans leur relation aux choses ; c’est par nos choix que nous essayons de les vivre. C’est par l’évaluation de nos expériences que nous grandissons en sagesse vers la bonté. Ce sont nos idéaux de jeunesse qui croissent en maturité.

Suivant le cours naturel de la vie, les choses font souvent mal et nous découragent, mais c’est ainsi que nous commençons notre croissance. «  J’étais innocent mais je confesse tranquillement que j’avais tort. » Comme de petits enfants nous débutons sans expérience, sagesse ni clairvoyance spirituelle.

L’univers de votre origine se forge entre l’enclume de la justice et le marteau de la souffrance, mais ceux qui manient le marteau sont des enfants de miséricorde, la descendance spirituelle de l’Esprit Infini. [Fascicule  9:1.8, page 100.2]

En raison de notre nature imparfaite et de nos origines animales, quand nous sommes laissés à nos propres habitudes et expédients nous pouvons naturellement développer des qualités égoïstes de l’amour. L’une des principales tâches de la réalité  de même que de l’esprit qui est en nous, est de nous aider, de nous donner des occasions d’éliminer ces qualités égoïstes de l’amour. Tout l’univers est équipé pour nous aider. Notre évolution vers le spirituel dérive d’une analyse unifiée de la réalité expérientielle par notre personnalité.


La spiritualité indique immédiatement votre proximité de Dieu et la mesure de votre utilité pour vos compagnons. La spiritualité rehausse l’aptitude à découvrir la beauté dans les choses, à reconnaître la vérité dans les significations et à trouver la bonté dans les valeurs. Le développement spirituel est déterminé par cette capacité et il est directement proportionnel à l’élimination des aspects égoïstes de l’amour.
[Fascicule  100:2.4, p.1096.1]

Au fur et à mesure que l’humanité se développe et croît elle découvre que dans l’évolution de la vie  nous finissons par devenir autodéterminés, semblables à la merveilleuse adaptation et à la coopération des plantes à fleur et de leur interaction avec  une foule d’insectes ou comme l’adaptation de la vie sur les îles Galapagos. Considérons quelques citations sur la croissance du Suprême ; l’auteur de ces fascicules établit de nombreuses analogies entre notre croissance et celle du Suprême.

Étant une créature, l’homme mortel n’est pas exactement semblable à l’Être Suprême qui est déité, mais l’évolution de l’homme ressemble sous certains rapports à la croissance du Suprême. [Fascicule117:3.6, page 1282.1]

Mais l’évolution de Dieu le Suprême présente encore un autre aspect : non seulement il évolue par les Créateurs et dérive de la Trinité, mais il évolue aussi par lui-même et dérive de lui-même. Dieu le Suprême est lui-même un participant volitif et créateur de l’actualisation de sa propre déité. D’une manière homologue, l’âme morontielle humaine est un partenaire volitif, cocréateur de sa propre immortalisation. [ Fascicule 117:3.7, page 1282.2]

L’Être Suprême évolue en vertu de sa liaison avec la Trinité du Paradis et par suite des succès de divinité des enfants créateurs et administrateurs issus de cette Trinité. L’âme immortelle de l’homme fait évoluer sa propre destinée éternelle en s’associant à la divine présence du Père du Paradis, et selon les décisions de personnalité du mental humain. Ce que la Trinité est pour Dieu le Suprême, l’Ajusteur de Pensée l’est pour l’homme en évolution. [Fascicule 117:3.10, page 1282.5]

C’est plus que figurativement que l’homme mortel est créé à l’image de Dieu. Du point de vue physique, cette affirmation n’est guère vraie, mais, en se référant à certains potentiels universels, elle est un fait réel. Dans la race humaine, se déroule un drame d’accomplissement évolutionnnaire quelque peu homologue à celui qui prend place, sur une échelle infiniment plus vaste, dans l’univers des univers. L’homme, personnalité volitive, devient créatif en liaison avec un Ajusteur, entité impersonnelle, en présence des potentialités finies du Suprême, et il en résulte l’épanouissement d’une âme immortelle. [Fascicule  117:3.10, page 1281.7] [Gras ajouté par l’auteur]

Nous avons tous quelque chose d’unique et de créatif pour contribuer envers la vérité, la beauté et la bonté de la réalité finie. En renaissant, en dénouant et en réalignant nos valeurs de position dans notre système d’être, nous pouvons contribuer au plaisir de ce voyage de la vie et faire l’expérience de la satisfaction de cette aventure suprême.

Les valeurs paradisiaques d’éternité et d’infinité, de vérité, de beauté et de bonté, sont dissimulées dans les faits des phénomènes des univers du temps et de l’espace. Mais il faut l’œil de la foi chez un mortel né d’esprit pour détecter et discerner ces valeurs spirituelles. [Fascicule  195:7.4, page 2078.7]  [Gras ajouté par l’auteur]

Tandis que nous faisons l’expérience de la vie, notre mental devient notre agenda personnel. Nous utilisons tous ce même mental fourni par la Divine Ministre (notre logiciel opératif). Mais notre matériel physique est différent et unique. Du côté physique de la vie nous avons un cerveau et ses capacités de traitement des données ; cette partie de nous dérive de notre héritage génétique et quand il est décompressé à la naissance ce progiciel  arrive avec toutes ses tendances innées, sa nature et ses trait de caractère, nos modèles de réaction animale tout à fait uniques et particuliers. Du point de départ dans notre carrière universelle, ce paquet d’ADN va nous faire ce que nous sommes. Nous sommes tous différents. Nous commençons notre voyage dans la vie à partir de ce paquet, du bas jusqu’en haut de notre processus évolutionnaire pour devenir spirituels. Au fur et à mesure que nous croissons et mûrissons nous commençons à nous connaître, nous devenons conscients d’être conscients, nous avons maintenant la capacité de choisir, de nous diriger et de nous contrôler nous-même et notre environnement plutôt que d’être contrôlés.

Notre mental est utilisé pour la pensée réflexive. Fort heureusement pour nous, l’Esprit Infini nous a donné un mental qui a l’intuition et des dotations innées pour scruter les choses, les significations et les valeurs. Il faut que notre mental travaille pour se débarrasser de l‘ignorance, de l‘immaturité et de l’illusion. L’objectif de notre mental est de reconnaître et unifier les éléments de la réalité. Nous devons nous rappeler que nous contribuons à la croissance de quelque chose ici, dans le sol de notre mental, nous croissons nous-même, notre âme croît. Nous avons tous les ingrédients de la croissance, mais c’est plus qu’une promo de chez WAM-O. C’est un processus de reconnaissance progressive des choses, des significations et des valeurs ainsi que leur unification fonctionnelle croissante dans un système spirituel de sentiments, de pensées et d’actes de notre personnalité. Par la reconnaissance de la vérité nous pouvons allègrement tenter de dominer la matière avec notre mental et à son tour notre mental peut répondre avec grâce à la conduite de l’esprit.

Le mental est votre navire, l’Ajusteur est votre pilote, la volonté humaine est le capitaine. [Fascicule  111:1.9, page 1217.4]

Dans nos efforts de pensée réflective nos décisions cultivent le sol de croissance de l’âme en discernant, évaluant et intégrant les aspects dignes de l’expérience, en cultivant un riche sol de moralité et de vertu authentique. Si nous gardons une foi enfantine en  la bonté de Dieu, les efforts de Dieu pourront se comparer à la chaleur du soleil sur notre âme pour son élévation spirituelle. Cela est splendidement illustré par l’une des histoires de Jésus :

Ce fut durant le même sermon que Jésus employa sa première et unique parabole se rapportant à son propre métier — la charpenterie. Au cours de sa recommandation de « bien construire les fondements pour la croissance d’un noble caractère imprégné de dons spirituels », il dit : « Pour produire les fruits de l’esprit, il faut que vous soyez nés de l’esprit. C’est l’esprit qui doit vous enseigner et vous diriger si vous voulez vivre une vie de plénitude spirituelle parmi vos compagnons. Mais ne commettez pas l’erreur du stupide charpentier qui gaspille un temps précieux à équarrir, mesurer et raboter une pièce de bois rongée par les vers et intérieurement pourrie ; ensuite, quand il a consacré tout son travail à cette poutre pourrie, il faut qu’il la rejette comme inutilisable pour les fondations du bâtiment qu’il voulait construire et qui doit résister aux assauts du temps et des orages. Chaque homme doit s’assurer que les fondements intellectuels et moraux de son caractère sont assez solides pour soutenir la superstructure de sa nature spirituelle qui grandit et s’ennoblit, et qui est appelée à transformer le mental humain, puis, en association avec ce mental recréé, devra procéder à l’évolution de l’âme, dont la destinée est immortelle. Votre nature spirituelle — l’âme de création conjointe — est un germe vivant, mais le mental et la morale de l’individu sont le sol d’où doivent surgir ces manifestations supérieures du développement humain et de la destinée divine. Le sol de l’âme évoluante est humain et matériel, mais la destinée de cette créature mixte de mental et d’esprit est spirituelle et divine. »  [Fascicule  156:5.2, page 1738.1]

Quand nous considérons honnêtement la réalité nous découvrons qu’elle travaille pour nous, pas contre nous. L’univers est amical ; il est équipé pour nous pousser à la croissance. Sans faits et sans idées comment pourrions-nous commencer même à percevoir des valeurs sans parler de prendre des décisions morales ?

Les faibles se complaisent à des résolutions, mais les forts agissent. La vie n’est que le travail d’un jour — exécutez-le bien. L’acte est à nous, ses conséquences appartiennent à Dieu. [Fascicule  48:7.13, page 556.13]

Nombre de nos réalités spirituelles sont glanées au cours de nos expériences et relations les uns avec les autres. Nous vivons au bénéfice de la croissance les uns des autres. Pour ceux qui aiment Dieu, toutes choses œuvrent finalement pour  une plus grande compréhension de la vérité, de la beauté et de la bonté. Pour moi, les citations suivantes résument cela très joliment ; elles mettent l’expérience personnelle en harmonie avec le tout de la réalité finie et ce en un résumé spirituel.

Une fois que la raison reconnaît le vrai et le faux, elle fait montre de sagesse ; quand la sagesse choisit entre le vrai et le faux, entre la vérité et l’erreur, elle démontre la gouverne de l’esprit. C’est ainsi que les rôles du mental, de l’âme et de l’esprit sont toujours étroitement unis et fonctionnellement associés. La raison s’occupe de la connaissance des faits ; la sagesse s’occupe de la philosophie et de la révélation ; la foi s’occupe de l’expérience spirituelle vivante. Par la vérité, l’homme atteint la beauté, et par l’amour spirituel, il s’élève à la bonté. [Fascicule 103:9.10, page 1142.1]

Dans les effusions du mental des univers locaux, ces trois perceptions intérieures du mental cosmique constituent les affirmations a priori qui rendent possible à l’homme d’agir en tant que personnalité rationnelle et consciente de soi dans les domaines de la science, de la philosophie et de la religion. En d’autres termes, la reconnaissance de la réalité de ces trois manifestations de l’Infini s’effectue par une technique cosmique d’autorévélation. L’énergie-matière est reconnue par la logique mathématique des sens, la raison mentale connaît intuitivement son devoir moral, et la foi-esprit (l’adoration) est la religion de la réalité de l’expérience spirituelle. Ces trois facteurs de base de la pensée réflective peuvent soit être unifiés et coordonnés dans le développement de la personnalité, soit devenir disproportionnés et virtuellement incohérents dans leurs fonctions respectives. Mais, lorsqu’ils sont unifiés, ils produisent un caractère fort, consistant dans la corrélation d’une science factuelle, d’une philosophie morale et d’une expérience religieuse authentique. Et ce sont ces trois intuitions cosmiques qui donnent une validité objective, une réalité à l’expérience que l’homme fait des choses, des significations et des valeurs, et à l’expérience qu’il fait avec elles. [Fascicule 16:6.10, page 192.6]  [Gras ajouté par l’auteur]

Le mental domine universellement la matière, de même qu’à son tour il répond au supercontrôle ultime de l’esprit. Et, chez l’homme mortel, seul le mental qui se soumet librement à la directive de l’esprit peut espérer survivre à l’existence mortelle dans l’espace-temps comme enfant immortel du monde spirituel éternel du Suprême, de l’Ultime et de l’Absolu : de l’Infini. [Fascicule 42:12.15, page 484.3]

Les personnes loyales sont des personnes en cours de croissance, et la croissance est une réalité impressionnante et inspirante... [Fascicule  100:1.4, page 1094.6]

On a dit à juste titre de la race humaine : « Vous êtes de Dieu, parce que quiconque demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui. » [Fascicule  3:1.4, page 45.3]

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Lecture complémentaire recommandée : Fascicule 16 « Les Sept Maitres Esprits » de section 6 à section 9.  [Fascicule 16:6–9, page 191–196]